Attentif aux autres et d'un naturel affable et diplomate, sa difficulté à prendre des décisions rapides expliqueraient la brièveté de son passage au cabinet de Manuel Valls[9].
Affaires judiciaires et controverses
En 1983, alors chef de cabinet du préfet de Police, Jean Daubigny ordonne la destruction de la série bis des prélèvements de l'affaire Robert Boulin. La partie civile porte alors plainte pour « destruction de preuves ». La justice reconnaîtra l’élément de fait (les preuves ont bien été détruites) et la demande fondée en droit (les pièces ne devaient pas être détruites), mais la partie civile sera déboutée, l’« intention de nuire » n’étant pas reconnue[10],[11].
Le , Jean Daubigny a été placé en garde à vue dans le cadre d'une affaire de fraude fiscale : lui et son épouse n'auraient pas transmis au fisc leur déclaration de revenus durant plusieurs années (le total « des droits éludés » » s’élèverait approximativement à « 190 000 euros sur la période 2011-2014 ») et se seraient abstenus de payer leurs impôts locaux (taxe d’habitation, taxe foncière)[9]. Il est jugé en pour « fraude fiscale » au titre des années 2011 à 2014, les faits antérieurs étant prescrits[12]. Lors de l'audience au cours de laquelle sont requis contre lui un an de prison avec sursis et 50 000 euros d'amende, il affirme souffrir d'un blocage l'empêchant d'ouvrir les courriers administratifs, qu'il n'a ainsi pas déclaré ses revenus en 2016 ni 2017 et n'a pas fait valoir ses droits à la retraite alors qu'il est désormais sans emploi[13],[14]. Le , il est condamné à huit mois de prison avec sursis[15]. Il est en 2019 interdit de porter la légion d'honneur pendant trois ans[16].
Affectations
Après avoir été maître auxiliaire à partir de 1968, puis avoir effectué son service militaire, Jean Daubigny intègre l'ENA en 1974 dont il sort diplômé avec la promotion Guernica. En , il devient auditeur de 2e classe à la Cour des comptes, puis dès auditeur de 1re classe et enfin dès conseiller référendaire de 2e classe. Le , il est nommé sous-préfet de 1re classe, directeur du cabinet du préfet de la région Corse, préfet de la Corse-du-Sud, puis sous-préfet de Châtellerault en .
Le , il est nommé chef de cabinet du préfet de Police de Paris, puis le directeur adjoint du cabinet du préfet de Police. Le , il est promu conseiller référendaire de 1re classe, puis le sous-préfet hors classe. Le , il devient conseiller technique au cabinet du président de la RépubliqueFrançois Mitterrand jusqu'à ce qu'il soit nommé le préfet du Vaucluse, puis le préfet de la Loire. Réintégré dans son corps d'origine, il est nommé délégué interministériel à la ville et au développement social urbain le . Le , il est nommé préfet de la Réunion, puis le préfet de la Marne, puis le préfet de la Haute-Garonne.
Commandeur de la Légion d'honneur Il est fait chevalier le [20] pour ses 24 ans de services civils et militaires, puis est promu officier le [21], et commandeur le [22] (suspendu pour une durée de trois ans en [23]).
Notice « Daubigny, Jean, René, Alfred) » (préfet, né en 1948), page 652 in Who’s Who in France : Dictionnaire biographique de personnalités françaises vivant en France et à l’étranger, et de personnalités étrangères résidant en France, 44e édition pour 2013 éditée en 2012, 2371 p., 31 cm (ISBN978-2-85784-053-4).