Il est également possible de considérer la hauteur d'un sommet depuis sa base, bien qu'elle soit difficile à évaluer, voire à partir du centre de la Terre.
Problématiques
Une définition précise du sommet d'une montagne n'est pas facile à donner. En particulier, ce qui sépare une montagne avec plusieurs cimes de plusieurs montagnes distinctes est affaire de convention. L'examen de la proéminence est une façon simple de distinguer les sommets principaux des sommets secondaires, mais la limite est là encore purement conventionnelle.
L'altitude d'un sommet, comme celle d'un « col clé » permettant le calcul de la proéminence, se mesure par rapport au niveau de la mer. Ce point peut poser problème pour les montagnes éloignées de l'océan. Les sources peuvent parfois différer de quelques mètres d'altitude, même si les données numériques de terrain ont atténué ces approximations.
Les sept sommets sont les montagnes les plus élevées de chacun des sept continents. En atteindre le sommet est considéré comme un défi de l'alpinisme ; c'est à l'origine une idée de l'Américain Richard Bass datant des années 1980[1]. À cause des différentes interprétations des frontières continentales, il existe principalement deux définitions de la liste des sept sommets[2].
Selon le critère de l'altitude, les plus hauts sommets sont situés dans l'Himalaya et le Karakoram. En fait, tous les sommets de plus de 7 000 m sont situés en Asie centrale, dans un rectangle délimité par le Nowshak (7 492 m) à l'ouest, le Jengish Chokusu (7 439 m) au nord, le Minya Konka (7 556 m) à l'est et le Kabru (7 412 m) au sud.
Carte des sommets les plus élevés en Chine et dans les pays adjacents.
L'intégralité des 100 sommets les plus élevés sur Terre est située en Asie.
Le diagramme branche-et-feuille suivant reprend ces données et les étend aux sommets de plus de 7 200 m d'altitude[18]. Les deux chiffres sur la gauche d'une ligne sont les deux premiers chiffres de l'altitude en mètres, et chaque chiffre sur la droite représente le troisième chiffre de l'altitude d'un sommet.
Carte des sommets les plus topographiquement isolés en Europe (centrage sur l'océan Arctique).
Océanie
Par altitude
Liste des sommets d'Océanie de plus de 4 000 mètres d'altitude[25],[26],[27] (sans limite de proéminence en raison de l'imprécision de certaines mesures) :
Carte des sommets les plus topographiquement isolés en Océanie.
Autres critères géographiques et géophysiques
Il existe d'autres façons de mesurer la hauteur d'une montagne, comme la différence d'altitude entre son sommet et sa base. Bien qu'il n'existe aucune définition précise de la base d'une montagne, le Denali — avec environ 5 500 mètres de dénivelé[32] —, le Kilimandjaro — plus haute montagne isolée du monde[33] —, le Nanga Parbat — présentant la plus haute face du monde avec une verticalité de 5 000 mètres[34] — et le Namcha Barwa — qui domine le canyon du Yarlung Tsangpo de 6 800 mètres au maximum, à l'est de sa boucle[35] — sont des candidats possibles au titre de plus haute montagne terrestre selon cette méthode. Dans cette approche, le Mauna Kea est encore plus élevé, puisqu'il s'élève à 10 200 mètres au-dessus du plancher de l'océan Pacifique[36],[37],[38]. Toutefois, le Mauna Loa, plus volumineux et s'enfonçant plus profondément dans le plancher océanique, s'élève à 17 kilomètres au-dessus de sa base et possède une hauteur absolue plus importante[39].
L'Annapurna I est le premier sommet de plus de 8 000 mètres à avoir été gravi, en 1950, même si des équipes sont arrivées à des hauteurs supérieures sur l'Everest avant cette date, mais sans en atteindre le sommet. Avant l'Annapurna I, le Nanda Devi (7 816 m) était la plus haute montagne gravie.
La liste suivante recense les plus hauts sommets jamais gravis, par période. Sont pris toutefois en considération les sommets différenciés, pas les cimes multiples d'une même montagne (l'une des cimes du Lhotse, par exemple, haute de 8 414 m, n'a été gravie qu'en 2001) :
↑Namjagbarwa Mountaineering Map (1:50,000), Chinese Research Institute of Surveying and Mapping, China Mountaineering Association, 1990, (ISBN7-5031-0538-0).