La dénomination express des lignes d'autobus d'Île-de-France concerne les lignes circulant sur de longues distances tous les jours, sauf exception[1]. Ce sont généralement des bus à haut niveau de service, mis en place par Île-de-France Mobilités et exploités par des sociétés comme Transdev, Keolis, STILE (RATP Cap Île-de-France), Albatrans (ex-Trans'Essonne) et Hourtoule. Le réseau relie les principales agglomérations de la grande couronne ainsi que les aéroports[1].
Depuis le 22 mars 2017, le Syndicat des transports d'Île-de-France, devenu Île-de-France Mobilités, fait une distinction entre les lignes à la dénomination Mobilien et Express. Le Grand Paris des Bus voté en partie le 22 mars 2017 par le STIF prévoit de renforcer et de créer de nouvelles lignes Express d'ici à 2020[2].
À la suite de la mise en service de l’autoroute A14 entre Orgeval (Yvelines) et La Défense (Hauts-de-Seine) en 1996, la compagnie des transports collectifs de l'ouest parisien (CTCOP), filiale de Keolis et de Transdev (Veolia Transport à l'époque), a été créée en 1997 pour exploiter une liaison directe par autocar entre Mantes-la-Jolie et le terminal Jules Verne de La Défense, dont la CTCOP est le gestionnaire.
Depuis sa création, le réseau connaît une fréquentation de plus en plus importante. Ce succès est dû au manque de liaison ferroviaire directe entre Mantes-la-Jolie et La Défense. Pour répondre à une demande grandissante, la CTCOP a étoffé son offre de transport en exploitant un plus grand nombre d’autocars, en augmentant les fréquences de passage et en desservant un plus grand nombre d’arrêts à Mantes-la-Jolie.
En octobre 2005, le réseau s’est développé avec l’ouverture de deux nouvelles liaisons express au départ de La Défense et à destination des Mureaux et de Verneuil-sur-Seine.
Depuis 2009, dans le cadre de la création du réseau de bus régional structurant Mobilien, Île-de-France Mobilités met en service de nouvelles lignes d'autobus/autocar destinées à faciliter les liaisons de pôle à pôle et de rocade, principalement en grande couronne[3].
Depuis novembre 2009, des bornes Wi-Fi sont installées à bord des cars afin de permettre aux passagers d'accéder gratuitement à Internet et à un portail créé par Veolia Transport, via leur ordinateur portable ou leur téléphone mobile.
Depuis le 2 janvier 2012, les lignes Express, empruntant l'autoroute A14, des Mureaux et de Verneuil-sur-Seine sont exploitées par RATP Dev puis RATP Cap Île-de-France dès 2021 (avec sa filiale spécialisée STILE), une filiale du Groupe RATP, dans le cadre d'une délégation de service public (DSP) mise en place par le Île-de-France Mobilités (ex-STIF)[4].
Depuis le 22 mars 2017, le Syndicat des transports d'Île-de-France, devenu Île-de-France Mobilités, fait une distinction entre les lignes de bus Mobilien et Express. Le Grand Paris des Bus voté en partie le 22 mars 2017 par le STIF prévoit de renforcer et de créer de nouvelles lignes Express[5].
Ces lignes sont présentées ci-après dans l'ordre chronologique de leur mise en service effective et dans l'ordre alphabétique pour les lignes mises en service à la même date :
En parallèle du renforcement de quinze lignes Express existantes, le STIF a annoncé en 2017 la création de lignes Express entre Paris-Saclay et Etampes - Arpajon (Essonne), Rambouillet et Saint-Rémy-les-Chevreuse (Yvelines), Montereau - Provins et Bray-sur-Seine - La Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne) ainsi qu'entre Cergy et Argenteuil / Ermont (Val-d'Oise)[6].
Depuis 2021 et l'ouverture à la concurrence des réseaux d'autobus en Île-de-France, ces lignes sont progressivement intégrées aux nouveaux contrats : ainsi, depuis août 2021, la ligne entre Les Mureaux et Saint-Quentin-en-Yvelines est intégrée au réseau de bus de Poissy - Les Mureaux. Le 1er août 2022, c'est au tour de la ligne 191.100 Yerres-Rungis d'être intégrée au réseau de bus Val d'Yerres Val de Seine pour les mêmes raisons.
En date du 1er août 2021, les lignes Express A14 des Mureaux et de Verneuil intègrent le réseau de bus de Poissy - Les Mureaux exploité par Keolis Seine et Oise Est, et celles de Bonnières-sur-Seine et de Mantes-la-Jolie le réseau de bus du Mantois exploité par RD Mantois, en raison de l'ouverture à la concurrence de ceux-ci. Le 1er août 2022, l'Express A14 de Chambourcy intègre le réseau de bus Saint-Germain Boucles de Seine exploité par Transdev Boucle des Lys.
Dans les années à venir, le prolongement à l'ouest du RER E au-delà de la gare d'Haussmann - Saint-Lazare, via La Défense et jusqu’à Mantes-la-Jolie permettra de remédier au manque d’infrastructure ferroviaire auquel se substitue actuellement le réseau de bus Express A14.
Le 1er janvier 2024, l'Express 80 rejoint le réseau de bus Île-de-France Ouest, l'Express 100 Persan rejoint le réseau de bus Haut Val-d'Oise et l'Express 100 Torcy-Créteil rejoint le réseau de bus Marne et Seine.
En janvier 2021, 78 lignes de bus sont labellisées « lignes express ». Elles sont toutes répertoriées sur le plan régional des transports d'Île-de-France[7] ainsi que dans le référentiel des lignes de transport en commun d’île-de-France produit par Île-de-France Mobilités[8] à quelques exceptions près. La liste classée par réseaux en vigueur au 2 septembre 2024 figure ci-dessous :
Les lignes suivantes figurent comme « Express » uniquement sur le plan régional des transports d'Île-de-France :
Les lignes suivantes figurent comme « Express » uniquement dans le référentiel des lignes de transport en commun d'Île-de-France :
Quelques-unes de ces lignes, dans le cas où elles ne le sont pas dans des articles spécifiques, sont détaillées ci-dessous au 1er janvier 2024.
Cet article ou cette section contient des informations sur un projet de transport en Île-de-France.
Le 30 novembre 2023, la région Île-de-France annonce la création d'ici 2030 d'un réseau de 45 lignes de « Cars Express », dont 13 qui entreront en service dès 2024 et neuf lignes qui constitueront des améliorations des dessertes existantes[16].
La mise en service des lignes est divisée en deux phases, la première phase entre 2024 et 2026 pour les 25 lignes jugées prioritaires avec une forte opportunités et la seconde phase entre 2027 et 2030 concernant les 29 lignes nécessitants des voies réservées ou la mise en place de certaines lignes du Grand Paris Express[17].
La tarification des lignes d'autobus d'Île-de-France est unifiée et accessible avec les mêmes abonnements. Un ticket « bus-tram », qui remplace le ticket t+ au 1er janvier 2025[24], permet un trajet simple quelle que soit la distance, avec une ou plusieurs correspondances possibles avec les autres lignes de bus et de tramway pendant une durée maximale de 1 h 30 entre la première et dernière validation. En revanche, un ticket validé dans un bus ne permet pas d'emprunter le métro, ni le Transilien et le RER. Les lignes Orlybus et Roissybus, assurant de façon directe les dessertes aéroportuaires via autoroute, disposent d'une tarification spécifique mais sont accessibles avec les abonnements habituels.
Les tarifs des billets et abonnements dont le montant est limité par décision politique ne couvrent pas les frais réels de transport. Le manque à gagner est compensé par l'autorité organisatrice, Île-de-France Mobilités, présidée depuis 2005 par le président du conseil régional d'Île-de-France et composé d'élus locaux. Elle définit les conditions générales d'exploitation ainsi que la durée et la fréquence des services. L'équilibre financier du fonctionnement est assuré par une dotation globale annuelle aux transporteurs de la région grâce au versement mobilité payé par les entreprises et aux contributions des collectivités publiques[25].
Les lignes Express A14 étaient soumises à une tarification spéciale dite « Longue distance » nécessitant de valider deux tickets t+ jusqu'au 1er janvier 2025[26].