La ligne de Béthune à Estaires surnommé « Maria » est une ancienne ligne de tramway qui a fonctionné entre ces deux villes entre le 3 juin 1899 et le 31 décembre 1932, exploitée par la compagnie des Tramways de l'Artois (TA).
Le 12 mars 1897 est déclaré d'utilité publique l'établissement dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais d'une ligne de tramway entre Béthune et Estaires[1].
Les deux départements, chacun pour leur partie respective, concèdent la ligne à Théodore Fresson qui s'engage à la construire et l'exploiter à ses frais, sans subvention ni garantie d'intérêt d'aucun des deux départements[note 1]. Il s'engage également à se substituer dans un délai de six mois (à la déclaration d'utilité publique) une société anonyme pour construire et exploiter le réseau[3]. Théodore Fresson se voit substituer par décret du 30 novembre 1898 la société anonyme des Tramways de l'Artois (TA), cette compagnie fondée en 1890 a conçu divers projets de ligne dont celle de Béthune à Estaires[4],[2].
Au début du mois de mai 1899, les travaux sont presque terminés et des essais menés en présence des ingénieurs de l'État se sont montrés concluants[5]. La ligne est mise en service le dimanche 18 juin 1899[6]. Partant de Béthune, la ligne suit la route de Béthune à Estaires par Essars, Locon, La Couture et La Gorgue.
Pendant la Première Guerre mondiale, une grande partie de l'infrastructure et du matériel roulant est détruite. La ligne est remise en service entre Béthune et Locon en 1919 et jusqu'à Estaires en 1926[2].
La ligne est fermée le 31 décembre 1932[2].
Le terminus béthunois de la ligne est situé au sein du dépôt qui jouxte la gare de Béthune ; le dépôt est composé d'un quai pour les passagers, d'un bâtiment administratif, d'une remise et d'une halle à marchandises. La ligne partant du dépôt traverse la place de la gare puis passe à travers la ville en site banal pour ensuite continuer en accotement de la route de Béthune à Estaires par Essars, Locon, La Couture, La Gorgue et Estaires.
À Estaires, la ligne traverse la Lys sur le pont de la Meuse, ce dernier est détruit en 1914 lors de la Première Guerre mondiale et remplacé par un pont provisoire en 1926 pour permettre le passage du tramway lors du rétablissement du service jusqu'à Estaires, puis par un pont définitif en 1927. La ligne continue ensuite à travers Estaires pour atteindre son terminus de la gare d'Estaires située rue de Lille à proximité du cimetière d'Estaires. L'ensemble comprend un bâtiment voyageur ainsi qu'une remise pour le matériel.
D'origine en 1899, la ligne partant du dépôt de la ligne jouxtant la gare de Béthune, la ligne emprunte les axes suivantes : la place de la gare (François-Mitterrand), le boulevard Fédéric-Degeorges (Raymond-Poincaré), la place de Lille (Georges-Clemenceau), la rue du 11 Novembre, le boulevard Victor-Hugo, la place de la République, la rue Alexandre Ponnelle, la rue Paul Doumer pour arriver place du Marché aux Chevaux (Maréchal-Joffre)[9].
Auprès de la Société grenobloise de tramways électriques en 1904 :
La compagnie dispose par ailleurs de voitures à voyageurs à bogies et de divers wagons pour les marchandises.
Sur les autres projets Wikimedia :