Kader Belarbi a dansé les nombreux ballets du répertoire de l’Opéra national de Paris : Giselle, Le Lac des Cygnes (version Bourmeister et Noureev), Roméo et Juliette, La Bayadère, Don Quichotte, Casse noisette, la Belle au bois dormant (Noureev), Vaslaw, Casse-Noisette , Magnificat, Sylvia, La Dame aux Camelias (John Neumeier). Interprète de Jérome Robbins qui le choisit pour In the Night, Dances at a gathering, Glass pieces et The Four Seasons, il danse aussi dans les œuvres de Georges Balanchine (Agon, Serenade, Le Palais de Cristal, Le Fils Prodigue Les Quatre Tempéraments, Violin Concerto, Symphonie en trois mouvements, Allegro Brillante, Joyaux) ; Le Tricorne, la Symphonie fantastique (Massine), Fall River Legend (Agnès de Mille), L'Après-midi d'un faune (Nijinski), Les Noces (Bronislava Nijinska), Napoli (Bournonville), Le Chant des Petits Gosses, No man's land, Roméo et Juliette, Les Quatre Derniers Lieder (Rudi Van Dantzig).
Son registre est vaste. Jouant de préférence « les méchants » dans les ballets de Rudolf Noureev (Tybalt, Rothbart, Abderam), il peut aussi interpréter les hommes blessés dans ceux de Roland Petit (Le Jeune Homme et la Mort, Don José dans Carmen, Le Loup, Frollo et Quasimodo dans Notre Dame de Paris, Le Rendez-Vous, Camera obscura), les personnages ténébreux et romantiques (le Poète de la Symphonie Fantastique de Léonide Massine, Albrecht dans la Giselle classique ou celle de Mats Ek, les figures bibliques (Le Fils prodigue de Georges Balanchine), comme les cyniques (le prêcheur de Speaking in Tongues de Paul Taylor, Lescaut dans l’Histoire de Manon de Kenneth Mac Millan) ou encore les charmeurs (Amour/Orion dans la Sylvia de John Neumeier). Son parcours témoigne d’une ouverture à tous les styles, de Serge Lifar (Suite en Blanc, Les Mirages, Roméo et Juliette-pas de deux) à Carolyn Carlson, dont il crée Signes (1997). On note également sa prédilection pour Vaslaw Nijinsky (Petrouchka, L’après-midi d’un faune, ou Vaslaw de John Neumeier).
Il reste un familier de la danse contemporaine et interprète les pièces de Dominique Bagouet (Fantasia Semplice), Maguy Marin (Leçons de ténèbres, Ay dios), Daniel Larrieu (Attentat poétique), Odile Duboc (Rhapsody in Blue), Michel Kelemenis (Selim, Réversibilité, Images) Jean Grand-Maître (Eja Mater) et participe aux créations de William Forsythe (In the middle somewhat elevated, Pas./part), Jiri Kylian (Sinfonietta, Bella Figura). Il a dansé dans Un Trait d’union d’Angelin Preljocaj, (la IXe Symphonie de Beethoven, Le Concours, Arepo, Variations pour une porte et un soupir Le Mandarin Merveilleux et le Sacre du printemps) de Maurice Béjart, Giselle, Appartement et La Maison de Bernarda de Mats Ek, Air de Saburo Teshigawara, Orphée et Eurydice de Pina Bausch.
Enfin sa carrière le conduit à se produire en tant qu’artiste invité dans de nombreuses compagnies internationales. En 1995, il est l’interprète (acteur et danseur) du Martyre de Saint-Sébastien, mis en scène par Pier Luigi Pizzi à la Fenice de Venise. Il n’hésite pas non plus à emprunter les chemins de traverse, surfant avec la danse hip hop de Farid Berki dans Pas de vague avant l’éclipse, pièce donnée dans le cadre du « Vif du sujet » au Festival d’Avignon.
Parallèlement à son parcours d’interprète, Kader Belarbi amorce un travail de chorégraphe en 1987. Parmi ses créations, Le Bol est rond (1989), Salle des Pas Perdus (1997) sont présentées aux soirées des Danseurs-chorégraphes de l’Opéra de Paris. Giselle et Willy (1991) est donné au Palais Garnier, lors d’une soirée de pas de deux. Les Saltimbanques, ballet pour douze danseurs, inspirés des premières toiles de Picasso, est créé à l’Orchard Hall de Tokyo en et repris à la Maison de la Danse de Lyon en . Dans le cadre des Carnets de bal, Bertrand d’At lui commande une création pour le Ballet du Rhin. Ce sera Liens de table en . En , il crée sa première grande chorégraphie pour le ballet de l’Opéra de Paris, Wuthering Heights, d’après le roman Les Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë. En , en collaboration avec la spécialiste de danse baroque, Francine Lancelot, il crée Bach-Suite II, dont il interprète d’abord des extraits lors des hommages rendus par l’Opéra de Paris à Rudolf Noureev et Claude Bessy, puis dans son intégralité en 2004 au Palais Garnier, ainsi que pour les vingt ans de l’Ensemble Baroque de Limoges. Cette même année, il crée sur l’Elégie de Gabriel Fauré, Entre d’Eux pour Marie-Agnés Gillot et Jiri Bubenicek au gala « Dance for Life » de Bruxelles, Les Epousés, à l’Amphithéâtre de l’Opéra Bastille, pièce librement inspirée des lettres de Vincent Van Gogh à son frère Théo, avec les danseurs Nicolas Leriche, Wilfried Romoli et la comédienne Norah Krief.
En 2005, le réalisateur Nils Tavernier lui confie la chorégraphie d’un bal oriental et le rôle du Prince Abdallah El Kassar dans son long métrage Aurore (sortie en salles en ). Kader Belarbi crée ensuite La Bête et la Belle - sur une trame musicale de Gyorgy Ligeti - pour les Grands Ballets Canadiens de Montréal (). Il crée avec son complice Olivier Massart de “La Mode en images“ plusieurs événements dont un Fashion Show dans une mise en scène chorégraphiée lors des Jeux Olympiques Asiatiques en , à Doha et conçoit la chorégraphie de la cérémonie d’ouverture de la Coupe du Monde de Rugby en . Lors de l’année 2007, Il enchaîne avec deux nouvelles créations Entrelacs pour le Ballet National de Chine à Pékin, ainsi qu’une relecture du Mandarin Merveilleux pour le Ballet du Grand Théâtre de Genève.
En , il a créé Formeries à l’Opéra de Paris, pour un clown, des musiciens et des danseurs. Etranges Voisins en pour le Junior Ballet de Lyon. Liens de Table et À nos Amours pour le Ballet du Capitole de Toulouse en . Durant deux saisons (2009-2010 et 2010-2011), il est artiste associé à La Comète, scène nationale de Châlons-en-Champagne, crée Room pour 6 danseurs contemporains et se produit en tournée avec un ensemble de danseurs.
Il a mis en place des Ateliers Chorégraphiques pour la ville de Châlons et de Toulouse, “Osons danser“ ouverts à tous.
En 2011, il crée pour la télévision italienne RAI, Come un sogno, un pas de deux pour Benjamin Pech et Eléonora Abbagnato de l’Opéra de Paris, puis un Pierrot Lunaire accompagné d’une danseuse et d’un guitariste et un grand ballet pour le Ballet du Capitole, La Reine morte.
Pour le Ballet du Capitole, qu’il dirige depuis le , il a créé Liens de table et À nos Amours (2010), La Reine morte (2011), Étranges Voisins (2012), Entrelacs, Le Corsaire, La Bête et la Belle (2013), Bach-Suite III (2014), Giselle (2015), Salle des pas perdus et Mur-Mur (2016), Don Quichotte, Casse-Noisette (2017), Les Saltimbanques (2021) et Toulouse-Lautrec (2021).
Au fil des saisons, Kader Belarbi laisse les danseurs s’emparer de la diversité des styles chorégraphiques, afin de nourrir leur danse. Danseur et chorégraphe de renom, Kader Belarbi se distingue par une inépuisable curiosité et un appétit renouvelé d’aventures dansées.
George BalanchineAgon ; Le Palais de cristal ; Les Quatre tempéraments ; Violin Concerto ; Le Fils prodigue ; Sérénade ; Allegro brillante (entrée au répertoire - 1996) ; Joyaux / Émeraudes (entrée au répertoire - 2000)
Pina BauschOrphée et Eurydice (entrée au répertoire - 2005)
Maurice BéjartLe Sacre du printemps : l'Élu ; IXe Symphonie (entrée au répertoire - 1996) ; Le Concours : l’Inspecteur (entrée au répertoire - 1999) ; Le Mandarin merveilleux : le mandarin (entrée au répertoire - 2003) ; Variation pour une porte et un soupir (entrée au répertoire - 2006)
Roland PetitNotre-Dame de Paris : Frollo et Quasimodo ; Le Jeune Homme et la Mort (entrée au répertoire - 1990) ; Le Rendez-vous (entrée au répertoire - 1992) ; Carmen : Don José ; Le Loup : le loup ; Camera Obscura
Jerome RobbinsIn the Night ; Dances at a Gathering (entrée au répertoire - 1991) ; Glass Pieces (entrée au répertoire - 1991) ; The Four Seasons : le Printemps (entrée au répertoire - 1996)
Paul TaylorSpeaking in Tongues (entrée au répertoire - 1990) ; Auréole
↑ Danseur de ballet soviétique, maître de ballet, danseur classique et chorégraphe; prix Staline, ordre de l'Insigne d'honneur, Artiste du peuple de l'URSS, médaille du Mérite au travail de la Grande Guerre patriotique, artiste du peuple de la RSFSR, artiste d'honneur de la RSFSR et artiste émérite de la République socialiste fédérative soviétique de Russie; (extrait de (en) « Wikidata » (consulté le ).