Hédi Baccouche
Hédi Baccouche (arabe : الهادي البكوش ), né le 15 janvier 1930 à Hammam Sousse et mort le 21 janvier 2020 , est un homme d'État tunisien qui a exercé la fonction de Premier ministre de 1987 à 1989 .
Biographie
Hédi Baccouche fait ses études en France durant les années 1950 . En parallèle, il poursuit ses activités politiques au sein du syndicat étudiant de l'Union générale des étudiants de Tunisie . Il est à l'époque arrêté en France, ce qui le fait remarquer par Habib Bourguiba qui l'accueille en personne après sa libération. Durant les années 1960 , il est nommé gouverneur et secrétaire du comité de coordination de Bizerte , ce qui fait de lui un membre de droit du comité central du Parti socialiste destourien (PSD) après le congrès du Destin qui se tient à Bizerte en 1964 puis il devient successivement gouverneur de Sfax et de Gabès . Il est également maire de Hammam Sousse de 1960 à 1964 [ 1] .
Limogé du poste de gouverneur dans le cadre de l'affaire Ahmed Ben Salah , il est acquitté en fin de compte par la Haute Cour chargée de cette affaire. Il devient par la suite PDG de l'Office national des pêches puis conseiller au cabinet du Premier ministre Hédi Nouira . Tombé en disgrâce après le congrès du Progrès et de la Fidélité de 1979 , il est envoyé comme consul général à Lyon . De 1981 à 1982 , Baccouche est ambassadeur à Berne et auprès du Saint-Siège (Vatican ) avant de devenir ambassadeur en Algérie puis directeur du PSD. En 1987 , il est nommé ministre des Affaires sociales[ 2] .
Le 7 novembre 1987 , il remplace Zine el-Abidine Ben Ali , qui venait de déposer le président Bourguiba, au poste de Premier ministre et de secrétaire général du PSD . Il est d'ailleurs considéré comme le théoricien de ce « coup d'État médical »[ 3] . Le 27 septembre 1989 , Hamed Karoui le remplace[ 4] .
Hédi Baccouche est désigné par le président Ben Ali comme membre de la Chambre des conseillers à sa création en 2005 [ 5] . Il a également été membre du comité central du Rassemblement constitutionnel démocratique au pouvoir[ 6] , jusqu'à la dissolution de cette instance le 20 janvier 2011 [ 7] , dans le contexte de la révolution tunisienne .
Il meurt le 21 janvier 2020 [ 8] .
Récompense
Le 28 mai 2005 , l'université de Sousse lui attribue un doctorat honoris causa [ 9] .
Décorations
Publications
L'agression française contre Sakiet Sidi Youssef , éd. Institut supérieur d'histoire du mouvement national, Tunis, 2008 ;
En toute franchise , éd. Sud Éditions, Tunis, 2018[ 14] .
Références
↑ Frida Dahmani, « Hédi Baccouche : "La restauration de l’État est une impérieuse nécessité" en Tunisie », sur jeuneafrique.com , 24 décembre 2013 (consulté le 26 août 2016 ) .
↑ Frida Dahmani, « Hédi Baccouche : "Il nous faut encore du temps pour trouver les voies d’une vraie démocratie tunisienne" », sur jeuneafrique.com , 1er août 2017 (consulté le 11 avril 2018 ) .
↑ « Tunisie : le conseiller de l'ombre de Ben Ali tire encore les ficelles », sur tempsreel.nouvelobs.com , 27 janvier 2011 (consulté le 8 juin 2017 ) .
↑ « Qui est le véritable auteur de la déclaration du 7 Novembre ? Hédi Baccouche en revendique la paternité et s'explique sur sa "mission de bons offices" », sur leaders.com.tn , 30 janvier 2011 (consulté le 26 août 2016 ) .
↑ « Hédi Baccouche, témoin d'une époque », sur turess.com , 19 février 2010 (consulté le 26 août 2016 ) .
↑ « Tunisie : liste des membres du comité central du RCD », sur babnet.net , 2 août 2008 (consulté le 8 juin 2017 ) .
↑ « Tunisie : dissolution officielle du RCD », sur businessnews.com.tn , 9 mars 2011 (consulté le 26 août 2016 ) .
↑ « Décès de l'ancien Premier ministre tunisien Hédi Baccouche », sur kapitalis.com , 21 janvier 2020 (consulté le 21 janvier 2020 ) .
↑ « Nominations », Journal officiel de la République tunisienne , no 43, 31 mai 2005 , p. 1253 (ISSN 0330-7921 , lire en ligne [PDF] , consulté le 10 avril 2018 ) .
↑ « Décrets et arrêtés », Journal officiel de la République tunisienne , no 59, 16 août 1985 , p. 1029 (ISSN 0330-7921 , lire en ligne [PDF] , consulté le 28 janvier 2019 ) .
↑ « Décrets et arrêtés », Journal officiel de la République tunisienne , no 54, 4-7 août 1987, p. 942 (ISSN 0330-7921 , lire en ligne [PDF] , consulté le 7 mai 2017 ) .
↑ « Ordre du 7-Novembre », Journal officiel de la République tunisienne , no 4, 17 janvier 1989 , p. 90 (ISSN 0330-7921 , lire en ligne [PDF] , consulté le 8 janvier 2016 ) .
↑ « Tunisie – Algérie : Béji Caid Essebsi et Hédi Baccouche honorés par Boutaflika », sur directinfo.webmanagercenter.com , 4 janvier 2013 (consulté le 8 juin 2017 ) .
↑ Tarek Moussa, « Tunisie : les Mémoires d’Hédi Baccouche », sur jeuneafrique.com , 7 mai 2018 (consulté le 7 mai 2018 ) .
Liens externes
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