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Emilio Giuseppe Farina, surnommé Nino Farina, né le à Turin et mort le à Aiguebelle en France, est un pilote automobile italien.
En 1950, au volant d'une Alfa Romeo 158, il remporte le 13 mai à Silverstone la toute première course du championnat du monde des conducteurs de Formule 1, et devient en fin de saison le premier pilote à remporter le titre.
Biographie
Fils d'un carrossier de Turin (avec lequel travaille son oncle Gian-Battista « Pinin » Farina), Giuseppe Farina obtient très tôt un doctorat de droit avant de se passionner dès son plus jeune âge pour l'automobile. En 1925, à l'âge de 19 ans, il fait ses débuts en compétition dans une course de côte, mais son père lui ordonne de se consacrer en priorité à ses études. Devenu docteur en sciences politiques, il n'entame réellement sa carrière de pilote qu'en 1932. Il dispute ses premières compétitions en circuit sur une Alfa privée puis sur une Maserati 4CLT/48, avant d'être intégré en 1936 à la Scuderia Ferrari, qui engage alors les Alfa Romeo d'usine. Farina justifie rapidement la confiance placée en lui en décrochant trois titres consécutifs de champion d'Italie. Il finit aussi sur route troisième du Tour d'Italie 1934 (Lancia Astura), et trois fois deuxième des Mille Miglia, en 1936 et 1937 (Alfa Romeo 8C 2900A), puis en 1940 (Alfa Romeo 6C 2500 SS). En 1936 il se blesse dans un accident où Marcel Lehoux trouve la mort. L'année 1937 le retrouve vainqueur de la Coppa Principesa di Piemonte avec la 12C-36. Sur la scène internationale, les Alfa n'ont par contre pas le niveau sur les circuits automobiles pour lutter contre les Mercedes et autres Auto Union. Farina doit attendre le Grand Prix de Tripoli le 12 mai1940 pour, en l'absence des voitures allemandes, décrocher son premier grand succès international. Mais il s'agit de l'ultime épreuve internationale, avant que la guerre n'embrase l'Europe. Il dispute aussi des courses de côte, s'imposant par exemple à Pontedecimo-Giovi près de Gênes, sur l'Alfa Romeo 8C 2900BMM en 1938, et il se distingue encore en Sport lors du Grand Prix d'Anvers 1939 (deux victoires, en trois courses).
Les courses reprennent en 1946, et Farina remporte en Suisse le Grand Prix des Nations, première grande épreuve internationale de l'après-guerre. Mais peu de temps après, il se brouille avec Alfa, ce qui l'amène à prendre du recul avec le sport automobile, même s'il pilote épisodiquement pour Maserati et Ferrari (victoire au Circuit de Garde 1948): il remporte ainsi le Grand Prix de Monaco de 1948 au volant d'une Maserati privée. En 1950, le championnat du monde de Formule 1 est créé, et c'est l'occasion pour Farina de renouer ses liens avec Alfa Romeo, dont l'équipe de pilotes a été décimée lors de la saison 1948 et qui avait même mis un terme à son engagement en compétition en 1949. Malgré une année loin des circuits, les Alfa dominent le championnat, qui se résume rapidement à un duel entre Farina (qui s'impose notamment lors du Grand Prix inaugural à Silverstone) et son équipier Juan Manuel Fangio. Le dernier mot revient finalement à l'Italien, peut-être moins brillant que l'Argentin en vitesse pure, mais tout aussi constant en course. En 1951, Farina fait honneur à son titre mondial avec une victoire à Spa, mais commence à accuser le poids des ans face à la nouvelle génération incarnée par Fangio (qui prend sa revanche de 1950 et devient champion du monde) et par Alberto Ascari, le leader de la Scuderia Ferrari. Il ne termine que quatrième du classement mondial, au cours d'une saison également ponctuée par trois victoires hors championnat, une sur Maserati et deux sur Alfa.
Voiture no 10 partagée avec Umberto Maglioli : 22 tours et Maurice Trintignant : 22 tours. Farina cours 50 tours.
Note : classé second sur la voiture no 12 et troisième sur la voiture no 10, Farina reçoit un tiers des points comptant pour la deuxième place et un tiers des points comptant pour la troisième place.
‡ Point du meilleur tour en course.
Victoires en Championnat du monde de Formule 1
Tableau synthétique des victoires de Giuseppe Farina en Formule 1