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Le français de Nouvelle-Calédonie[1], ou parler calédonien ou français caldoche, diffère du français de France ou de la métropole aussi bien par son accent que par ses emprunts aux différentes langues parlées dans la société néo-calédonienne. Ses caractéristiques tiennent ses influences du français (celui des colons, des fonctionnaires civils et militaires, des bagnards ou forçats, des déportés politiques, de droit commun et des communards, souvent imagé et parfois grossier, considéré aujourd'hui comme vulgaire, mais qui constitue la base du parler néo-calédonien), des vingt-huit langues vernaculaires kanak, du tahitien, du wallisien, du javanais, du vietnamien, du bichelamar (langue du Vanuatu) et de l'influence anglo-saxonne.
La langue française est l'unique langue officielle de la Nouvelle-Calédonie, tout comme des îles Wallis-et-Futuna et de la Polynésie française[2].
Les Caldoches, qui représentent environ le tiers de la population totale du territoire (34,1 % en 1998[3]), parlent comme langue maternelle une variante de français différente de celle des Français venant de Métropole et installés temporairement en Nouvelle-Calédonie.
Quant aux ethnies mélanésiennes du territoire, les Kanaks (44,1 % en 1998), elles parlent plusieurs langues vernaculaires maternelles autochtones selon la région, mais elles utilisent le français de Nouvelle-Calédonie et de la Métropole comme langue véhiculaire entre elles, et pour communiquer avec les Calédoniens « blancs » et autres ethnies vivant sur l'archipel. Les jeunes mélanésiens utilisent de plus en plus fréquemment le français comme langue d'usage quotidienne au détriment des langues kanak, qui subissent une certaine attritition[4].
L'utilisation du français de Nouvelle-Calédonie dans les populations blanches, métis, mélanésiennes et autres est assez proche de celle de l'emploi de l'anglais en Australie et en Nouvelle-Zélande chez les habitants blancs ou aborigènes ou maori de ces pays proches (le français de Nouvelle-Calédonie est à la langue française ce que l'anglais australien et l'anglais néo-zélandais et autres territoires océaniens appartenant au Commonwealth est à la langue anglaise).
La langue française arrive en Nouvelle-Calédonie en 1853 avec les missionnaires français, puis la colonisation et les prisonniers envoyés au bagne[5].
Tout comme l'Australie, la Nouvelle-Calédonie a connu un peuplement de bagnards, de déportés et de fonctionnaires civils et militaires de la Métropole et d'Afrique du Nord au XIXe siècle : l'influence de ce peuplement se retrouve dans la langue d'aujourd'hui, dans plusieurs mots et expressions, et autres emprunts (même type d'influence lexicale pour l'anglais australien).
Les spécificités lexicales du français de Nouvelle-Calédonie peuvent être des mots étrangers ou bien des mots français mais qui sont très peu utilisés par les métropolitains ou d'une autre façon (exemple : « vieille » désigne « femme »). En réalité, de nombreuses expressions de ce "parler" ne sont pas spécifiques à la Nouvelle-Calédonie, mais y trouve un usage prépondérant dans certaines situations[réf. nécessaire].
Une partie des colons installés au XIXe siècle étaient d'origine anglo-saxonne (ayant transité par l'Australie, comme l'atteste la présence de familles aux patronymes d'origine britannique comme les Martin, à prononcer /maʁ.tin/, ou les Daly, qui se prononce /deɪ.li/). En 1860, « on parlait autant anglais que français à Port-de-France – le futur Nouméa », la ville est presque bilingue[5]. Les journaux publient fréquemment des annonces en anglais, de nombreux échanges économiques ont lieu dans cette langue. En conséquence, l'influence de l'anglais est demeurée forte.
La présence des Américains, lors de la Seconde Guerre mondiale (mars 1942-septembre 1945), a apporté quelques prononciations et mots anglais (exemples : « bus » se prononce « beusse »; « coaltar » pour le bitume; ta-ta ou tata qui est un mot enfantin anglais pour dire au revoir, apparu en Angleterre en 1837[réf. nécessaire]). En 1953, O'Reilly note que « le vocabulaire des éleveurs australiens s'est imposé à la Calédonie et y est actuellement encore vivant »[5], mais précise que de nombreux mots anglais ont disparu en français à l'époque.
D'autres termes usités en Nouvelle-Calédonie proviennent du pidgin English, une langue véhiculaire de contact basée sur l'anglais, utilisée au début de la colonisation entre les différentes populations autochtones et immigrées, par exemple kaï-kaï (manger, repas), pikinnini (petit enfant)[5].
Il y a aussi des mots provenant des langues kanak, dont le plus connu est yossi du drehu, la langue vernaculaire de l'île de Lifou (une des îles Loyauté).
Enfin, le parler calédonien a aussi intégré des expressions et façons de parler venues d'autres langues de la région Asie-Pacifique, notamment du tahitien (comme nana pour dire au-revoir ou réré qui désigne un travesti d'origine tahitienne) ou du wallisien.
Les sons an se transforment généralement en ôn[Quoi ?] et, inversement, les sons on en ân. La tonalité subit un allongement phonétique, les a, les o, les an ont une tonalité basse, allongée, légèrement gouailleuse[Quoi ?],[réf. nécessaire].
Le parler néo-calédonien est avant constitué par ses caractéristiques phonétiques et phonologique, et est lié à une culture « caldoche » qui a tendance à se perdre surtout à Nouméa. En brousse, il est encore bien marqué[réf. nécessaire].
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