La ville a des origines anciennes. Une petite villa datant de la période gallo-romaine et plusieurs tombes ont été découvertes, ainsi qu'un cimetière remontant à la période mérovingienne [3].
Au Moyen Âge, Florennes fut le siège d'une des plus importantes seigneuries liégeoises de l'Entre-Sambre-et-Meuse. Les armoiries de la commune (un château fort ajouré de nombreuses fenêtres) sont présentes sur des sceaux datant de 1560 et 1644. Ses châteaux, ses fermes, ses monuments témoignent des événements qui ont marqué son histoire.
Le plus ancien seigneur du lieu connu est Eilbert (mort à Fleurus en 977 ; fils d'Ebroïn — fils du comte Bovo Sine-barba — et de Berthe, fille de Wigeric II, sans doute un proche parent de Wigerich III)[4], qui a construit le château de Florennes et dont les possessions s’étendaient sur une cinquantaine de villages de l’Entre-Sambre-et-Meuse.
En secondes noces, il s’unit à Alpaïde, une petite-fille de Charles le Simple, roi de France de 898 à 923, veuve de Godefroid Ierde Rumigny (Rumigny est un chef-lieu de canton du département des Ardennes, proche d'Aubenton et de Martigny qu'auront aussi les sires de Rumigny ; de Rumigny est nom donné à Godefroi par la tradition, mais cette terre appartenait sans doute alors aux Vermandois puis à leurs descendants Roucy : voir l'article Ebles et ci-dessous Avoise de Roucy, épouse de Godefroi IV), qui semble assimilable à Godefroid Ier, comte de Hainaut et duc associé de Basse-Lorraine († vers 958/964).
Les deux fils de cette dernière et du comte-duc Godefroid, Godefroid II († avant 981) et Arnould/Arnaud († vers 1002/1010), sont adoptés par Eilbert ; Arnould hérite donc du domaine de Florennes (à proximité se trouve Pesche, aussi possédé par les sires de Florennes). Désormais, on parlera de la Maison de Rumigny-Florennes, dont les possessions étaient importantes des deux côtés de la frontière actuelle entre la Belgique et la France[5]. Vers l’an 1000, Arnould Ier fait construire à Florennes une église qui reçoit les reliques de saint Gengulphe, conservées précédemment à Gedinne. Notger, évêque de Liège, vient consacrer le sanctuaire, qui devient en 1029 une collégiale abritant un chapitre de sept chanoines.
Nicolas Ier enfanta Nicolas II († après 1152) qui, de sa femme Adèle/Alix de Hainaut, eut entre autres enfants :
Nicolas III († avant 1179) ; Godefroid V ou VI († après 1152) ; Baudouin, archidiacre de Laon ; une fille qui maria Isaac de Barbençon ; Hawise qui épousa Gervais de Bazoches ; et Béatrix, femme de Gossuin III de Mons.
Les seigneurs de Rumigny-Florennes vont jouer un rôle important au cours des siècles, deux d’entre eux participent aux croisades : Nicolas III à la 2e et Hugues Ier à la 3e en 1189. Ils vont doter des églises et … les spolier, avoir de bons contacts avec leurs puissants suzerains qui les invitent à être témoins en signant avec eux d’innombrables chartes, participer à de nombreux conflits…, se livrer à des méfaits comme Ébles de Viesvilleou de Florennes, qui livre Gerpinnes et son église aux flammes en 1142.
Nicolas IV a de son épouse Mathilde d'Avesnes (remariée veuve à Louis IVcomte de Chiny), entre autres enfants : Nicolas V († 1257) ; Gaucher († 1254) ; Hugues († après 1248), co-seigneur de Chièvres, souche des sires de Fagnolles ; et Jacques († après 1254). Il semble que ces frères avaient un demi-frère aîné, autre Gaucher de Rumigny (vers 1170-après 1188), qui n'hérita pas.
Nicolas V, mari d'Isabeau de Boves-Coucy (petite-fille héritière de Robert de Boves, frère cadet d'Enguerrand II, sire de Coucy ; une lointaine cousine, puisque Robert et Enguerrand étaient les fils de Thomas de Marle, dont la mère Ade de Marle et Coucy était très probablement une nièce du comte-archevêque Ebles) et père entre autres de Nicolas VI († en 1249 à la guerre ; marié en 1214 sans postérité à Marguerite de Picquignyd'Amiens) ; Hugues II († 1270) ; Jacques Ier († après 1297), marié en 1253 à Agnès de Resson (à Pargny-Resson ?), d'où Jacques II († 1313, avec postérité) ; Robert († après 1262) ; Enguerrand († après 1297).
En 1270, les seigneuries de Florennes, Pesche, Rumigny, Aubenton, Martigny, Boves passent dans la Maison de Lorraine avec le mariage d’Isabeau de Rumigny-Florennes avec Thibaut II, fils de Ferry III, duc de Lorraine (les deux époux n’ont que 13 et 7 ans… mais par la suite, ils auront au moins 8 enfants)[6]. Puis Florennes, Boves et Rumigny vont à la branche cadette de Lorraine-Vaudémont, issue de Ferry, fils du duc Jean (ce dernier étant fils du duc Raoul, lui-même fils de Ferry IV et petit-fils de Thiébaud II) et père d'Antoine (comte de Vaudémont, sire de Joinville, dont les descendants en lignée mâle assumeront le duché de Lorraine à partir de 1473 avec René II). Jean, bâtard de Vaudémont († 1509), fils naturel d'Antoine, hérite de Florennes et de Pesche, qui passent ensuite à son fils Claude, père de Renée de Vaudémont, dame de Florennes (qui épouse en 1546 Jean de Glymes-Stave et Spontin), et de Barbe de Vaudémont, dame de Pesche (femme de Henri de Ghoor). Au XVIIIe siècle, un mariage fit passer Florennes des Glymes aux Beaufort-Spontin (cf. l'article consacré au duc Alexandre).
Temps Modernes
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En 1589, Jacques de Glymes († 1610), baron de Florennes, 2e fils de Jean et Renée de Vaudémont, donne un terrain au lieu-dit 'Chaufours' en vue d’ériger une maison pour les religieux franciscains. Seize ans plus tard, on en pose la 1re pierre. En 1606, le couvent est achevé. En 1700, on y enseigne la théologie et on y ouvre un noviciat et on enseigne la philosophie en 1715. On compte 17 pères, 7 convers et 6 étudiants en 1755. En 1796, le couvent est supprimé par les révolutionnaires français. Enfin en 1845, les bâtiments sont occupés par les Frères des Écoles chrétiennes[7].
Époque contemporaine
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À la suite de la loi sur les fusions des communes Florennes a été fusionnée avec 11 communes.
Héraldique
La ville possède des armoiries qui semblent ne jamais lui avoir été octroyées. Les armoiries sont inspirées par le sceau de la ville de 1560 à 1644. Le petit champ à côté du château montre les armoiries de Lorraine du fait que du XIVe siècle au XVIe siècle, la ville était gouvernée par la famille Vaudémont, une branche des Comtes de Lorraine.
Blasonnement :De gueules à une tour à toit pointu surmonté d'un trèfle et flanquée de deux tourelles à toit pointu, dans une enceinte fortifiée posée sur une terrasse, le tout d'argent, accosté de deux écussons d'or à la bande de gueules chargée de trois alérions d'argent.
Source du blasonnement : Heraldy of the World.
Patrimoine
Collégiale Saint-Gangulphe. Un oratoire est fondé par Arnoult I de Rumigny, seigneur du lieu. L'oratoire est transformé en 1002 l'oratoire en collégiale et agrandi vers 1026 par Wery, abbé de Saint-Jean, qui installe déjà la paroisse. La tour d'allure baroque, édifice classique bâti en 1754 à 1756 sur les plans de l'architecte Chermanne au départ de l'ancienne bâtisse romane[8].
Chapelle Saint-Pierre. Datée de 1821 et reconstruite au XIXe siècle par Louis Ladislas de Beaufort[9].
Château féodal. Installé sur un promontoire rocheux, ensemble castral d'origine médiévale, puis seigneurie liégeoise aux mains de l'importante famille de Rumigny-Florennes vers 1000 et 1270, dont en 1155 le « castrum » est signalé et passe ensuite par héritage à la maison de Lorraine, puis à celle de Glymes-Jodoigne et enfin à celle de Beaufort-Spontin. Le château fut acquis par les Jésuites français de 1902 jusqu'en 1951[10].
Hôtel de ville. De style néo-classique construit dans les années 1840 et 1841[11].
Ferme de la Valette. Sur un site d'un ancien fourneau en 1715 et transformée aux XIXe et XXe siècles témoignant d'un gros œuvre du XVIIe – XVIIIe siècle[12]. Il se situe dans le lieu-dit La Valette.
Château d'Oret-Mont. De style néo-classique, élevé vers 1856 par Mr de Baré et aménagée dans le même style en 1958 par l'architecte S. Brigode[12].
Ferme de Pavillons, ferme de style néo-classique du milieu du XIXe siècle[12]. Il se situe dans le lieu-dit des Pavillons.
Ferme Saul ou Gault. Construite du XVIIe au XIXe siècle et remaniée au XIXe siècle[13], il se situe rue Ruisseau des Forges.
Police, DINAPHI, Finances-Budget, Relation avec la base, PCDR, Jeunesse, Culture (Bibliothèque-Foyer culturel-Conservatoire), Tourisme, Plan de Cohésion Social, PST, Emploi, Développement durable, Energie, Projets extraordinaires, Affaires électorales, Relations publiques et Communication.
Sport (+ Présidence de la Régie Communale Autonome), évènements et associations, salles communales, taxes et règlements, commémorations, protocole et folklore, Informatique.
ravaux, Cadre de Vie (Propreté et Environnement), Cimetières, Mobilité, Population/Etat-Civil (Noces d’or et célébrations apparentées), Affaires Juridiques et Assurances.
Ainés et 3ème âge (+ Conseil Consultatif des Aînés-CCCA), Jumelage (+ Association Saint-Exupery), Centre Culturel Action-Sud, Maison du Tourisme Pays des Lacs.
Depuis , le T.L.P. (Tactical Leadership Programme), cours de haut niveau pour pilotes de chasse de l'OTAN, installé depuis dans une partie des infrastructures laissées libres par les Américains, a déménagé de la base aérienne de Florennes vers la base aérienne espagnole d'Albacete, ce qui a provoqué la perte d'une cinquantaine d'emplois.
Du au , la base abrite les missiles du 485th Tactical Missile Wing[15] de l'USAF.
Base militaire : la base Jean Offenberg abritant notamment la 2e wing de la composante air.
Omnisports : centre sportif Paul Rolain abritant une piscine de 25 m ;
golf : Florennes Avia Golf Club (FAGC)[20] - Ce club de golf, créé en 1995, possède un parcours 9 trous par 36 pour une longueur de 2 557 m aménagé sur le domaine de la base aérienne de Florennes ;
tir Sportif : Avia Offenberg Club - Stands 10 m - 25 m - 50 m et 100 m.
Centre d'accueil Fedasil
Ouvert en urgence le , le centre d'accueil pour demandeurs d'asile de Florennes a accueilli 9 000 demandeurs d'asile de 90 nations différentes. Il est géré par Fedasil. Une convention en limite la capacité à 10 % de la population de Florennes-Centre.
↑Chanoine C-G. Roland, Histoire généalogique de la maison de Rumigny-Florennes, Annales de la Sté d’Archéologie de Namur, tomes 19 (1891) et 20 (1893), et réédition en 1982.
↑Abbé Auguste Soupart, Les 24 premiers seigneurs de Florennes, d'Elbert († 977) à Claude de Vaudémont († 1556), Cahier du Musée de Cerfontaine n° 456, , 37 p., p. 1-19.
Le patrimoine monumental de la Belgique : Wallonie, vol. 9, t. 1 et 2 : Namur, Arrondissement de Philippeville, Liège, Pierre Mardaga, éditeur, , 694 p. (ISBN2-8021-0040-8)
Charles-Gérard Roland, « Histoire généalogique de la maison de Rumigny-Florennes », Annales de la Société archéologique de Namur, nos 19 et 20, 1891 et 1893
L. Lahaye, « La vie intime dans une abbaye au XVIIe siècle », Annales de la Société archéologique de Namur, , p. 285
Gustave Mauclet, Le couvent des récollets de Florennes (1605-1797), Namur, Servais et fils,
Norbert Begasse de Dhaem, Un trésor à Florennes : Saint Gangulphe de Varennes : sa véridique histoire, Florennes, Librairie Bertrand, , 78 p., 185 × 140 mm
Jacques Lambert, « L’église de Florennes au cours des âges », Florinas, Société Archéologique du Florennois, no 4, (ISSN2031-8235)
Roland Charlier, La région de Florennes au début de la seconde guerre mondiale 1940-1941, Chez l'auteur, , 543 p., 205 × 145 mm (ISBN978-2-8052-0086-1)
Josiane Masuy (dir.) et al., Chapelles et Potales de chez nous. Expression de la piété populaire en Florennois., Florennes, Éditions Foyer Culturel de Florennes asbl, , 105 p.
Itinéraire des gares rurales, vol. 4, Société Royale Belge de géographie, coll. « Hommes et paysages », , 45 p.