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La famille Costa puis Costa de Beauregard, originaire de Gênes (Ligurie), est une famille de la noblesse de Savoie. Elle obtient le titre de marquis de Saint-Genix de Beauregard en 1700, sous le règne du duc Victor-Amédée II de Savoie.
La famille Costa est mentionnée à partir du XIIIe siècle à Gênes, faisant partie des familles patriciennes[1],[2]. Le généalogiste Gustave Chaix d'Est-Ange souligne toutefois dans la notice consacrée à cette famille que « le nom de Costa, assez répandu en Italie, paraît avoir été porté à Gênes au Moyen Âge par plusieurs familles nobles distinctes »[3].
La famille Costa pourrait avoir pour plus ancien ancêtre connu un certain Rustico Costa[3], au début du XIIIe siècle, vassal de l'évêque de Gênes pour le fief de San Massimino[4]. Le généalogiste Amédée de Foras précise cependant « mais je n'en ai pas vu la preuve »[4]. Il ne donne d'ailleurs qu'une filiation établie à partir de Vincent Costa, membre des Anciens de la République et membre du Sénat de Gênes, au XVe siècle[5],[6]. Ce dernier épouse le 8 juillet 1417 Jéronine Guarco, fille d'un Doge[6]. Ayant rendu des services au roi de France, Charles VII, Vincent Costa obtient, selon Chaix d'Est-Ange, « l'autorisation d'ajouter à ses armes un chef de France avec cette restriction, toutefois, que la fleur de lys de la pointe serait remplacée par une étoile »[6].
Une partie de la famille vient s'installer en Savoie, vers la fin du XVIIe siècle[1],[5]. L'évêque de Savone, Pierre-François Costa, présente son cousin, Jean-Baptiste Costa, au duc de Savoie Charles-Emmanuel Ier[2]. Il le fait, dans un premier temps, gentilhomme de la maison de Savoie, puis du prince Thomas, en 1626[2]. Il obtient ensuite la charge de conseiller d'État et il devient président de la Chambre des comptes de Savoie, le 13 février 1629[2]. Toujours en Savoie il obtient les années suivantes les charges de contrôleur général des finances, président du Conseil d'État (1631) et surintendant général des finances, commissaire général des étapes (1632)[2]. Il acquiert par la suite le comté du Villard, en 1645, et la seigneurie de Cernex[2],[7]. Le prince Thomas devant rembourser ses dettes auprès Lazare Costa, il vend au fils de ce dernier, Jean-Baptiste, le fief de Villard qui sera érigé en comté par la duchesse et régente Christine de France, le 18 septembre 1647[7]. Jean-Baptiste Costa est ainsi à l'origine d'une branche savoyarde des Costa[2].
En 1700, le duc Victor-Amédée II de Savoie, élève Jean-Baptiste Costa au rang de marquis de Beauregard[8],[9],[10].
La famille fait partie des familles subsistantes de la noblesse française[11], depuis l'Annexion de la Savoie à la France de 1860. Elle est adhérente à l'ANF depuis 1935[12].
Liste non exhaustive des titres que porta suivant les périodes la famille Costa de Beauregard[13] :
Érection de la baronnie de Saint-Rémy en comté, le 9 juillet 1683, en faveur de Jean-Baptiste Costa[15].
Les armes de la famille Costa de Beauregard se blasonnent ainsi :
d'azur à trois bandes d'or, au chef de France[13],[16].
Vincent Costa obtient, en 1428, par concession du roi de France Charles VII, de porter sur ses armes un chef de France, une étoile remplaçant la troisième fleur de lys[2]. En 1654, par diplôme du roi Louis XIV, Jean-Baptiste Costa, chef de la branche de Savoie, obtient le droit de porter en chef les armoiries pleines de France[2].
Support : deux anges[13] Cimier : un soleil d'or[13] Devise des Costa est : Soli fidelis [13]
Filiation reposant en partie sur la généalogie proposée par le comte Amédée de Foras, dans son second volume Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, qui débute au XVe siècle[5]. La branche savoyarde des Costa n'a produit qu'une tige, celle des comtes de Saint-Rémy et d'Évieu[17].
Liste non exhaustive des possessions tenues en nom propre ou en fief de la famille de Costa :
Familles: d'Allinges, d'Auberjon de Murinais, Bouvier d'Yvoire, de Broglie, de Chabod de Saint-Maurice, de Gontempe, Greyfié de Bellecombe, de Lagoutte de Montangey, Lancrau de Bréon, de Mareste, de Menthon, Milliet de Faverges et de Challes, de Morand de Gonfignon, de Moyria-Châtillon, de Musy, d'Oncieu de la Bâtie, Passerat de Silans, Pourroy de L'Auberivière de Quinsonas, de Prunelé, de Sainte-Marie d'Agneaux, de Quinsons, de Seyssel-Cressieu[5].
de Boissieu (1895), Le Roy de Valanglart (1898), Imbert de Balorre (1911), de Fournas de La Brosse (1912), de Taisne (1914), de Mathan (1921), de Reinach-Cessac (1921), de Maurès de Malartic (1922), do Carmo de Valle Flor (1925), Le Cardinal de Kernier (1929), Poupart de Neuflize (1930), de Vienne (1940), d'Avenel, Bahezre de Lanlay, de Barthélémy de Saizieu, Boudoux d'Hautefeuille, de Broglie, Budes de Guébriant, Caillard d'Aillières, Chossat de Montburon, de Cotton, Dugon, de Foucauld, de Frévol d'Aubignac de Ribains (1958), de Habsbourg-Lorraine (1964), de Gourcuff, d'Harcourt, de Kersauson, de La Croix de Ravignan, de La Forest d'Armaillé, Le Cardinal de Kernier, Le Mercier de Maisoncelle, de Maurès de Malartic, d'Orglandes, Pandin de Narcillac, Panon Desbassayns de Richemont, de Peyronnet, de Prunelé, de Rougé, de Sainte-Marie d'Agneaux, Saulnier d'Anchald, de Sèze, Thomas de Pange, Vertille de Richemont, von Altenburg, Voysin de Gartempe, Balsan[35], etc.