Christine de France, parfois prénommée Chrestienne, née à Paris le et morte à Turin le , est une princesse française, fille d'Henri IV, roi de France[1] et de la reine Marie de Médicis, qui fut duchesse puis régente du duché de Savoie de 1637 à 1648 par son mariage avec Victor-Amédée Ier.
Sans compter les nombreux bâtards et enfants légitimés de son père.
D'ailleurs, elle ne connait guère son père qui meurt assassiné alors qu'elle n'a que 4 ans. Elle est baptisée dans la religion catholique le même jour que son frère Louis et sa sœur Élisabeth et reçoit pour parrain le duc Charles III de Lorraine, et pour marraine la grande-duchesse de Toscane Christine de Lorraine (d'où le choix de son prénom), fille du précédent et de Claude de France, elle-même fille d'Henri II et de Catherine de Médicis. Sa mère est nommée régente avant d'être disgraciée en 1617.
Cette régence lui est disputée par ses beaux-frères, Thomas de Savoie-Carignan et le cardinal Maurice de Savoie, soutenus par l'Espagne, mais elle peut la conserver avec l'appui de la France.
Elle se réconcilie avec ses beaux-frères en 1642, réconciliation scellée par le mariage de sa fille Louise-Christine avec son beau-frère Maurice, qui renonce à la pourpre pour épouser sa propre nièce, alors âgée de 13 ans.
↑Le biographe Michaud termine ainsi l'article consacré à Christine de France, duchesse de Savoie : « Digne fille de Henri IV, elle fut une des princesses les plus accomplies de son siècle. » Disons-le d'abord, ce n'était guère le moyen d'être une personne accomplie que de ressembler à Henri IV, grand roi, il est vrai, mais paillard effronté, ladre et quelque peu larron. Puis, pour savoir à quoi s'en tenir sur les vertus publiques de cette femme qui, digne fille de son père, eut de nombreux amants, et que ses sujets révoltés chassèrent honteusement en 1639, à l'instigation de ses beaux-frères qui aspiraient au trône ducal, soutenus par l'Espagne alors en guerre contre la France et la Savoie il suffit de parcourir les mémoires contemporains et les historiens français et italiens. Voici comment osa en parler Richelieu (qui n'aimait pas la duchesse), en s'adressant au frère même de cette princesse, à Louis XIII : « La mauvaise conduite de Madame, votre sœur, dit-il dans sa Succincte narration, lui ayant fait perdre en peu de temps l'estime et la réputation, qui lui devaient estre plus chères que sa propre vie, du mépris, ses sujets passèrent à la haine, et de la haine à la révolte » (Collection Michaud-Poujoulat, deuxième série, tome IX, p.348). in John Grand-Carteret, L'Histoire, la vie, les mœurs et la curiosité par l'Image, le Pamphlet et le document (1450-1900), Librairie de la curiosité et des beaux-arts, [détail des éditions]»
↑ a et bEmmanuel Cerisier, Thérèse Leguay et Jean-Pierre Leguay, Histoire de la Savoie, Paris, Éditions Jean-paul Gisserot, , 128 p. (ISBN978-2-87747-804-5, lire en ligne), p. 74.
↑Bernard Demotz et François Loridon, 1000 ans d'histoire de la Savoie : La Maurienne, vol. 2, Cléopas, , 845 p. (ISBN978-2-9522459-7-5), p. 629.