Electron est un microlanceur conçu pour placer en orbite de petits satellites et développé par la société Rocket Lab en Nouvelle-Zélande. Son premier vol eu lieu en 2017. Ce lanceur présente plusieurs particularités, comme l'utilisation de moteurs électriques pour faire tourner ses pompes, une structure réalisée majoritairement en matériau composite à base de fibre de carbone pour alléger sa masse et le recours systématique à l'impression 3D pour la fabrication des composants de ses moteurs-fusées. Electron est un lanceur bi-étages de 18 mètres de haut, de 1,2 mètre de diamètre et d'une masse de 12,5 tonnes. Sa propulsion est assurée par des moteurs-fusées développés par le constructeur et brûlant un mélange de kérosène et d'oxygène liquide. Le lanceur est conçu pour placer une charge utile de plus de 150 kilogrammes sur une orbite héliosynchrone (environ 500 km). Le vol est commercialisé au prix de cinq millions de dollars américains.
Le constructeur du lanceur Electron, la société Rocket Lab, est créée en 2006 par l'ingénieur Peter Beck dans le but de fabriquer et commercialiser des fusées-sondes. La décision de développer le lanceur Electron découle d'une étude réalisée au début de la décennie 2010 pour le compte du département de la Défense des États-Unis. Rocket Lab décide de se positionner sur le marché du lancement des nanosatellites (satellites d'une masse maximale de quelques dizaines de kilogrammes), en tablant sur une forte croissance de ce segment. La société développe l'Electron à l'aide de fonds privés fournis par des sociétés américaines et néo-zélandaises. En 2015, la NASA passe commande d'un vol d'essai dans l'objectif d'évaluer l'utilisation du lanceur. Après un premier vol infructueux en 2017, le lanceur, lancé depuis un site aménagé par la société dans la péninsule de Māhia (Île du Nord en Nouvelle-Zélande), réussit à placer sa charge utile en orbite le .
Historique
Rocket Lab constructeur de fusées-sondes
Le lanceur Electron est développé par la société aérospatiale Rocket Lab, créée en juin 2006[1] en Nouvelle-Zélande par l'ingénieur aérospatial Peter Beck. La société a fait ses débuts en développant la fusée-sondeĀtea-1, lancée pour la première fois avec succès en .
Développement du lanceur Electron
En décembre 2010, le constructeur néo-zélandais obtient un contrat auprès de l'Operationally Responsive Space Office (ORS), un service du département de la Défense des États-Unis chargé de mettre à disposition des solutions de lancement de petits satellites souples et économiques. Celui-ci lui demande d'étudier la conception d'un lanceur léger à faible coût spécialisé dans le lancement de nanosatellites (satellites d'une masse maximale de quelques dizaines de kilogrammes comprenant les CubeSats). Le développement du lanceur Electron est décidé en reprenant l'objectif d'abaissement des coûts de lancement des nanosatellites, dont le marché est en pleine expansion. Ces petits satellites sont jusque-là placés en orbite en tant que charge utile secondaire par des lanceurs traditionnels[2]. Electron vise à fournir une solution plus souple que celle de ces lanceurs. De par sa conception, le lanceur est optimisé pour une fréquence de tirs élevée et pour la desserte de l'orbite héliosynchrone. Rocket Lab table à l'époque sur une croissance de 60 % de ce marché au cours des cinq années à venir. L'Electron est commercialisé avec un coût de lancement de cinq millions de dollars américain. Il peut placer une charge utile totale de 150 kg sur une orbite héliosynchrone (environ 500 km) et de 225 kg sur une orbite terrestre basse. Le financement du développement du nouveau lanceur, évalué à 100 millions de dollars américains, est fourni par plusieurs sociétés de capital risque américaines et néo-zélandaises[3].
Durant l'année 2015, Rocket Lab a effectué 87 tirs de fusées-sondes qui lui permettent d'accumuler une grande expérience. À cette date, les moteurs-fusées Rutherford, qui doivent propulser le nouveau lanceur, subissent avec succès de nombreuses mises à feu sur banc d'essais et un premier lancement de l'Electron est alors prévu fin 2015. En octobre 2015, la NASA annonce qu'elle décide de financer le développement du lanceur néo-zélandais ainsi que celui de deux autres mini-lanceurs pour disposer d'un lanceur adapté à la mise en orbite des satellites CubeSats. Rocket Lab doit recevoir, de la NASA, 6,9 millions de dollars américains pour réaliser un vol orbital de démonstration d'ici avril 2018[4].
Implantation sur le territoire américain
Pour capter une clientèle majoritairement américaine (DARPA, Aerojet Rocketdyne et Lockheed Martin), la société installe officiellement son siège social à Los Angeles en 2013, le site de conception et de fabrication restant en Nouvelle-Zélande[2]. Un site de 14 000 m2 réunissant un atelier d'assemblage et le siège social est créé au 14520, Delta Lane au Huntington Beach en Californie à cette date[5]. En octobre 2019, la société emploie 500 personnes dont 400 en Nouvelle-Zélande[6].
Premiers vols
Vol inaugural (25 mai 2017)
Le premier des trois tirs d'essai, baptisé « It's a Test », est effectué le [7],[8]. Le vol n'emporte aucun satellite mais seulement une masse inerte et des instruments de mesure destinés à évaluer le comportement du lanceur en vol. L'orbite visée est 300 x 500 km avec une inclinaison orbitale de 83°. Les différentes phases semblent se dérouler correctement. Les séparations des étages puis de la coiffe se déroulent comme prévu mais le lanceur ne parvient pas à placer en orbite sa charge utile[9].
L'analyse des télémesures transmises durant le vol permettent par la suite de déterminer l'origine de la défaillance. Le lanceur est monté jusqu'à une altitude de 224 kilomètres mais quatre minutes après le décollage, le sous-traitant chargé de la réception des télémesures perd le contact avec le lanceur. En application des procédures de sûreté standard, les opérateurs déclenchent les commandes de destruction du lanceur. Au moment de sa destruction, le lanceur suit la trajectoire prévue et son fonctionnement est normal. La perte des télémesures découle d'une erreur dans le paramétrage de la transmission. Le code correcteur (typiquement transmission de bits de parité), qui permet de corriger les erreurs de transmission, n'est pas activé. Le problème est apparu lorsque la distance s'est accrue réduisant le rapport signal sur bruit dans la transmission et introduisant des erreurs rendant illisible les données émises par les systèmes du lanceur. Selon le constructeur d'Electron, la correction de cette erreur est très simple[10].
Premier succès (21 janvier 2018)
Pour le vol suivant, Rocket Lab corrige le mouvement de rotation excessif du lanceur qui s'est manifesté durant le vol. Le premier vol hormis ce point s'est bien déroulé et la seule modification apportée au lanceur est l'allongement du réservoir du deuxième étage de 50 cm, ce qui permet de prolonger la durée de fonctionnement de 50 secondes. Ce deuxième vol, baptisé « Still Testing », est retardé six fois entre décembre 2017 et janvier 2018 en raison des conditions météorologiques, du trafic orbital, des lanceurs et des problèmes de sécurité de l'aire de répartition[10],[11]. Il a finalement lieu le et place avec succès sa charge utile sur une orbite héliosynchrone. Sa charge utile est constituée par trois satellites CubeSats : deux Lemur conçus pour le suivi de navires et un Dove[12].
Un succès commercial
Dès le deuxième vol de l'Electron, un troisième étage optionnel (kick stage), baptisé Photon, est utilisé. Celui-ci comporte un moteur-fusée à ergols liquides réallumable baptisé Curie d'une poussée de 120 Newtons qui permet de déployer les satellites sur différentes orbites. Il peut emporter 150 kilogrammes[13]. L'Electron devient rapidement un succès commercial qui domine le marché occidental des lanceurs légers. Trois vols sont effectués en 2018, six en 2019, sept en 2020 (un échec), six en 2021 (un échec) et neuf en 2022[14]. En août 2020, une augmentation des performances d'une prochaine version est annoncée principalement grâce à une amélioration des batteries. La capacité en orbite basse passe à 300 kilogrammes et en orbite héliosynchrone (500 km) à 200 kg. Pour les missions qui utilisent la plateforme Photon, la nouvelle version permet de lancer une charge utile (instruments) de 180 kilogrammes[15].
Développement d'une version réutilisable
Pour faire face à la cadence plus élevée des lancements (trois vols ont lieu en 2018 et six en 2019), Rocket Lab étudie la réutilisation du premier étage. L'objectif n'est pas de réduire les coûts. Il n'est pas prévu qu'à l'image de la Falcon 9, l'étage remette à feu ses moteurs pour ralentir. La version réutilisable aurait donc une charge utile à peu près similaire à la version actuelle (225 kg en orbite basse). Le scénario de récupération comprend l'utilisation des moteurs pour orienter l'étage en maintenant les moteurs à l'avant. La base de l'étage et les moteurs sont modifiés pour résister aux températures subies durant le retour sur Terre (jusqu'à 2 400 °C). Une fois que la vitesse a chuté, un parachute pilote est ouvert puis un parachute principal. L'étage doit être récupéré en vol par un hélicoptère et doit ensuite être déposé sur un navire positionné au large des côtes[16],[17]. En 2021, la première phase de la récupération (le retournement et le freinage passif) est testée avec succès. Pour ces tests, l'étage amerrit et il n'est pas réutilisable[18]. En 2022, lors du vol 26 du , la première tentative de récupération est un succès partiel : l'hélicoptère parvient bien à rattraper l'étage sous parachute mais doit le relâcher peu après en raison de paramètres différant de ceux observés lors des tests précédents[19]. L'étage est néanmoins récupéré en mer. Une seconde tentative se solde également en un échec partiel le de la même année, alors qu'une perte de télémétrie lors de la rentrée atmosphérique force l'hélicoptère à annuler la tentative de rattrapage et de quitter la zone où celle-ci devait avoir lieu. Tout comme la tentative en , le premier étage est récupéré en mer[20].
Lors de la présentation des résultats financiers de la société en février 2022, Peter Beck révèle que Rocket explorait la possibilité d'abandonner la récupération du premier étage d'Electron par un hélicoptère, favorisant plutôt la récupération en mer. Plusieurs améliorations sont mises en place pour protéger les composantes du premier étage de l'eau de mer pour les futures missions. Selon Beck, la récupération en mer, malgré le coût additionnel de reconditionnement, n'est pas plus dispendieuse que la récupération en vol par hélicoptère en raison de l'élimination des coûts d'exploitation de l'hélicoptère. La récupération en mer permet également d'opérer plus de missions incluant la réutilisation, soit de 60 à 70% des vols d'Electron comparativement à 50 % pour la récupération en vol[21].
Version interplanétaire
En octobre 2019, Rocket Labs annonce qu'elle développe une nouvelle version du troisième étage Photon pouvant remplir toutes les fonctions d'une plateforme (propulsion, navigation, énergie, télécommunications, contrôle d'attitude) pour une charge utile avec la capacité de placer un engin en orbite basse ou sur une orbite interplanétaire. Dans ce dernier cas sa capacité est de 40 kilogrammes grâce à l'adoption d'une nouvelle version de son moteur Curie baptisée HyperCurie[22]. L'étage Photon dans sa version interplanétaire est testé avec le lancement du CubeSat 12U Capstone de la NASA qui a été lancé vers la Lune en juin 2022. L'étage doit être également utilisé pour lancer les sondes spatiales jumelles EscaPADE de l'agence spatiale américaine qui doivent se placer en orbite autour de la planète Mars en 2024[23] ainsi qu'une sonde atmosphérique du MIT à destination de la planète Vénus (Rocket Lab Venus Mission) en 2025[24],[25].
Caractéristiques techniques
Electron est un lanceur bi-étages de 17 mètres de haut et de 1,2 mètre de diamètre dont la structure est réalisée majoritairement en matériau composite à base de fibre de carbone pour alléger sa masse. La masse totale au lancement est de 12,55 tonnes. Reprenant l'architecture du lanceur Falcon 9, les deux étages sont propulsés par le même modèle de moteur-fusée à ergols liquides brûlant un mélange de kérosène et d'oxygène liquide. Ces moteurs, mis au point par le constructeur de l'Electron et baptisés Rutherford, utilisent des pompes qui ne tournent pas grâce à des turbines à gaz mais sont entraînées par des moteurs électriques sans balais. Cette technique permet d'obtenir un rendement de 95% au lieu des 50% habituels d'un cycle générateur de gaz et simplifie de manière significative la construction des moteurs en limitant le nombre de pièces (vannes, tuyauterie) tout en réduisant les contraintes thermodynamiques. Les deux moteurs électriques associés à chaque moteur-fusée, de la taille d'une canette, tournent à 40 000 tours par minute en fournissant une puissance de 50 chevaux. Ils sont alimentés par des accumulateurs lithium-ion. La chambre de combustion du moteur est fabriquée en utilisant l'impression 3D[26]. Le moteur Rutherford mis en œuvre au niveau du premier étage a une poussée au sol de 18 kilonewtons (kN) et de 21 kN dans le vide avec une impulsion spécifique de 303 secondes. Chaque moteur consomme environ 7 kilogrammes d'ergols par seconde lorsque sa poussée est nominale[27],[3].
Premier étage
Le premier étage est haut de 12,1 mètres pour un diamètre de 1,2 mètre et une masse à vide 950 kg. Sa masse au lancement est de 9,25 tonnes. Le premier étage est propulsé par huit moteurs Rutherford disposés en cercle plus un moteur situé au milieu. La poussée totale au décollage est de 162 kilonewtons avec un pic de 192 kN lorsque l'atmosphère se raréfie. L'énergie est fournie par 13 accumulateurs lithium-ion installées à la périphérie de la jupe arrière de l'étage. Les accumulateurs fournissent 1 mégawatt durant la phase propulsée de l'étage qui dure environ 152 secondes. Les ergols sont injectés dans les pompes en étant mis sous pression par de l'hélium. Le contrôle d'attitude du lanceur est réalisé en agissant sur l'orientation de chacun des neuf moteurs. Après l'extinction des moteurs, l'étage est largué à l'aide d'un système pneumatique développé en interne[27].
Deuxième étage
Le second étage est long de 2,4 mètres pour un diamètre de 1,2 mètre et une masse à vide de 250 kg. Il emporte 2 150 kg d'ergols. Il est propulsé par un unique moteur Rutherford comportant une tuyère allongée et ayant une poussée de 22 kN avec une impulsion spécifique de 333 secondes. La phase propulsive dure environ 310 secondes. L'énergie est fournie aux pompes par trois accumulateurs lithium-ion, dont deux sont largués en cours de vol après épuisement de leur charge pour réduire la masse à propulser. Le moteur est orientable pour le contrôle en tangage et en lacet. Un propulseur à gaz froid est utilisé pour le contrôle du roulis durant la phase propulsée et pour le contrôle d'attitude dans les trois axes durant les phases non propulsées[3].
Coiffe
La coiffe réalisée en matériau composite a un diamètre de 1,2 mètre pour une hauteur de 2,5 mètres et une masse de 50 kg. Son largage est réalisée par un système pneumatique qui la sépare en deux demi-coques. Le volume disponible sous la coiffe permet d'accueillir les satellites de la classe prise en charge par le lanceur. Le lanceur est conçu pour que le client puisse réaliser dans ses propres installations l'intégration de la charge utile dans la coiffe. Le composite résultant est alors envoyé dans un conteneur climatisé à Rocket Lab qui peut le placer au sommet du lanceur en quelques heures. Cette offre permet également de répondre aux contraintes de confidentialité des charges utiles du gouvernement américain[3].
Étage Photon
Selon la version utilisée, le troisième étage optionnel Photon peut être utilisé pour simplement placer les satellites sur des orbites différentes ou en tant que plateforme d'un engin placé sur une orbite terrestre ou interplanétaire. Il fournit l'énergie grâce à ses panneaux solaires et dispose d'une capacité de changement de vitesse de 4 km/s dans sa version interplanétaire. Il est stabilisé 3 axes à l'aide de moteurs à gaz froid et comporte un système de communications fonctionnant en bande S et en bande X. La propulsion est assurée par un moteur baptisé Hyper Curie dans la version interplanétaire qui peut être allumé à plusieurs reprises. Celui-ci brûle un mélange d'ergolshypergoliques et est alimenté par mise sous pression des réservoirs.
Prix et comparaison avec les autres microlanceurs
Le lanceur Electron et les autres lanceurs de nanosatellites en cours de développement (mise à jour : 17 mars 2023)
Rocket Lab construit en 2016 une base de lancement en Nouvelle-Zélande dans la péninsule de Māhia sur l'île du Nord sur la côte de l'océan Pacifique qui est inaugurée le 26 septembre 2016. Le Rocket Lab Launch Complex 1(en) permet d'effectuer des tirs permettant d'atteindre toutes les orbites pertinentes pour la clientèle visée, en particulier l'orbite héliosynchrone utilisée par les satellites d'observation de la Terre. Le site de lancement comprend une station de poursuite, un hangar permettant l'assemblage du lanceur et une aire de lancement. Le lanceur est transporté depuis le bâtiment d'assemblage à l'horizontale, suspendu à un véhicule combinant le mât érecteur et la plate-forme de tir puis redressé à la verticale une fois le pas de tir atteint. Le centre de contrôle de mission se trouve dans la capitale néo-zélandaise Auckland, à environ 500 km de la base de lancement. Rocket Lab prévoit de créer une ligne de fabrication et des installations de lancement également aux États-Unis au centre spatial Kennedy et en Alaska. Elle prévoit d'augmenter sa capacité de production pour permettre si nécessaire d'effectuer 2 vols par semaine[9].
Le 23 février 2022, Rocket Lab a annoncé la fin des travaux de son second pas de tir, situé (près du premier) au Launch Complex 1[28].
Deuxième test de récupération du premier étage. Échec du lancement à la suite de la perte de contrôle du deuxième étage et à son extinction prématurée juste après l'allumage.
Troisième test de récupération du premier étage. Premier test en vol lors d'une mission de l'hélicoptère chargé d'attraper le premier étage lors de futures tentatives
Premier test de rattrapage du premier étage par hélicoptère. Le premier étage est correctement attrapé mais finalement relâché sur décision du pilote d'hélicoptère à la suite de paramètres anormaux. Il est ensuite récupéré en mer.
Seconde tentative de rattrapage du premier étage à l'aide d'un hélicoptère. La perte de la télémétrie du premier étage lors de la rentrée atmosphérique déclenche l'évacuation de hélicoptère de la zone de rattrapage par sécurité[20]. Le premier étage est récupéré en mer.
Quatrième test de récupération du premier étage[69]. Option pour un vol supplémentaire prise par BlackSky dans le cadre d'un contrat pour 5 lancements par BlackSky and Spaceflight Inc[70]. Plus court laps de temps entre deux vols d'Electron.
Premier de deux vols pour la NASA pour la mise en orbite de 2 satellites TROPICS. La constellation de 6 satellites devait initialement voler avec la fusée Rocket 3, mais le contrat pour les deux lancements suivants a été accordé à Rocket Lab à la suite de l'échec du lancement des deux premier satellites[73],[71].
Le satellite de démonstration LEO 3 doit assurer la continuité des campagnes de tests des clients et des fournisseurs de l'écosystème après le déclassement du satellite LEO de Télésat de la phase 1. Cette mission teste de nouvelles technologies de réutilisation, notamment une meilleure étanchéité à l'eau, un parachute plus léger et du nouveau matériel sur le navire de récupération[76].
Premier de 4 lancements pour la société américaine Capella Space. Inclut l'option de déplacer des vols vers MARS LC-2[79]. Pour la première fois, Rocket Lab réutilise un moteur Rutherford d'une précédente mission lancée le , « There And Back Again »[80].
41
We Will Never Desert You
Mahia, LC-1
Acadia x 1 ( Capella Space)
Orbite basse
Échec
Non tenté
Deuxième de 4 lancements pour la société américaine Capella Space. Échec du second étage[81].
42
The Moon God Awakens
Mahia, LC-1
QPS-SAR-5 (TSUKUYOMI-I) ( iQPS)
Orbite basse
Succès
Non tenté
Le satellite aurait dû être lancé par LauncherOne. Retour en vol d'Electron après son échec du 19 septembre.
Lancement d'un satellite non encore identifié à destination d'une orbite héliosynchrone pour un client non divulgué, possiblement l'opérateur de constellation de satellites de communication en orbite basse E-Space[88]. Le contrat de lancement a été signé moins de 2 mois avant le lancement.
Sixième des 16 lancements dédiés à la constellation StriX de Synspective. Rocket Lab termine cette année avec 14 lancements orbitaux et 2 du programme suborbital HASTE depuis Wallops en Virginie, soit un nouveau record pour l'entreprise avec 16 lancements dans l'année.
Lancements programmés
Juin 2024
MARS, LC-2
Hawk x 5 ( HawkEye 360)
Orbite basse
Prévu
Inconnu
Second de trois lancements pour l'entreprise HawkEye 360[91].
Charge hypersonique faisant partie du programme Multi-Service Advanced Capability Hypersonic Test Bed (MACH-TB). Premier vol suborbital utilisant une version spécifique d'Electron : HASTE (Hypersonic Accelerator Suborbital Test Electron).
↑Loren Grush, « Rocket Lab's rocket is launching again soon — and this time it'll carry satellites to space », The Verge, (lire en ligne, consulté le )
↑(en) Richard French, Christophe Mandy, Richard Hunter, Ehson Mosleh, Doug Sinclair, Peter Beck, Sara Seager, Janusz J. Petkowski, Christopher E. Carr, David H. Grinspoon et Darrel Baumgardner, « Rocket Lab Mission to Venus » [PDF], sur arXiv, (consulté le ).
↑ a et b(en-US) « Rocket Lab Probe », sur Venus Cloud Life - MIT (consulté le ).
↑(en) Michael Sheetz, « Rocket Lab quarterly revenue stays steady as space company doubles order backlog », sur CNBC, (consulté le ) : « Alongside its results, Rocket Lab announced a contract for four Electron launches from satellite company Capella Space. Those missions are scheduled to begin in the second half of the year ».
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