Des ergols tels que l'hydrazine H2N-NH2, la MMH (monométhylhydrazine H2N-NHCH3) et l'UDMH (diméthylhydrazine asymétrique H2N-N(CH3)2) sont hypergoliques avec le NTO (peroxyde d'azote N2O4), l'IRFNA (acide nitrique fumant rouge inhibé) ou encore le pentafluorure de chlore ClF5.
Applications dans le spatial
Les carburants hypergoliques sont utilisés dans la propulsion spatiale car ils n'ont pas besoin de dispositif d'allumage. Cela permet de concevoir des moteurs-fusées simples, pouvant être mis en marche et puis arrêtés à volonté, simplement en ouvrant et refermant l'alimentation en ergols dans la chambre de combustion. On peut de la sorte produire des poussées dosées avec précision, en limitant les débits et/ou la durée, pour manœuvrer des engins spatiaux. En termes de rapport masse/énergie, l'efficacité de ces produits est notablement inférieure à celle des ergols cryogéniques, mais ils ont l'avantage d'être stockables à température ambiante. Ils imposent cependant des précautions particulières car ils font appel à des comburants toxiques et extrêmement corrosifs.
Il est aussi possible d’utiliser un mélange hypergolique dans un autre but que la propulsion principale. Par exemple, même si le moteur Merlin 1B de SpaceX n’utilise pas un mélange carburant/oxydant hypergolique, le dispositif d’allumage est basé sur l’hypergolicité. Ce moteur utilise un mélange de triéthylaluminium et de triéthylborane, qui est hypergolique en contact avec l’oxygène liquide, utilisé comme oxydant.
Combinaison carburant/oxydant utilisés dans la propulsion spatiale