De la fondation de la grande-principauté de Moscou en 1328 à sa disparition en 1547 pour former le tsarat de Russie, Moscou conquiert d'abord les principautés slaves voisines, en établissant d'abord une protection à l'ouest. À partir du règne d'Ivan IV le Terrible, les attentions se dirigent désormais vers l'est, où aucun pays européen ne peut se dresser face au nouvellement formé tsarat de Russie, proclamé par Ivan IV. Ce dernier reste d'abord en Europe, soumettant tour à tour le khanat de Kazan avec la prise de Kazan en 1552, les Maris en 1585 avec l'achèvement de la troisième guerre des Maris. En parallèle, Ivan IV pousse vers le sud, en annexant le khanat d'Astrakhan en 1556. La Russie ressemble alors à la Russie européenne, confinée entre le Caucase au sud, la mer Blanche au nord et la chaîne de l'Oural à l'est.
Histoire de la conquête
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Quelles que soient les origines des populations et des langues proto-slaves, c'est seulement aux Ve et VIe siècles, à l'époque des grandes migrations qu'apparaissent, sur les territoires actuels de la Russie, de la Biélorussie, et de l'Ukraine, les Slaves orientaux, parlant des langues slaves orientales, et quel que soit le sort des populations antérieures non-slaves (chassées, asservies, assimilées).
En Russie européenne, l'accès à la mer Blanche est réalisé par les Pomors (d’ascendance norvégienne, éventuellement viking), qui continuent l'exploration viking (qui s'accompagnait de tribut en peaux de bêtes) : Dvina septentrionale, Biarmie, Arkhangelsk.
Plus tard, dès le XIe siècle, les Pomors découvrent et maintiennent la route maritime entre Arkhangelsk et la Sibérie.
Grâce à leurs navires, les koches, les Pomors pénètrent les régions de l'Oural du Nord et de la Sibérie, où ils fondent le poste de Mangazeïa (1600-1601, incendié en 1662, interdit en 1672), à l'est de la péninsule de Yamal, le plus extrême de leurs établissements marchands (postes d’échange ou de traite).
Ces comptoirs permettent d'explorer les voies navigables de Sibérie(en).
Cette route commerciale (fourrures et ivoire (défenses de morses)) est interdite en 1619 (pour non-paiement de taxes, et risque d’intrusions commerciales étrangères non contrôlables), pour l'océan arctique. Par les fleuves, les Pomors commercent avec la Transbaïkalie et la Chine.
Dès 1223-1240, le monde slave oriental devient dans son ensemble une puissance secondaire, vassale, soumise à tribut, de l'empire mongol (1206-1243/1294), puis de la Horde d'or (1243-1502), dirigée par des descendants de Djötchi (1182-1227), fils aîné de Gengis Khan.
La principauté de Vladimir-Souzdal (1168-1389, Suzdalia, Vladimir / Suzdalian Rus), qui fonde vers 1200 Gleden et Veliki Oustioug, éclate en plusieurs principautés dont la plus importante, la Principauté de Moscou (1263-1328), qui devient la grande-principauté de Moscou (1328-1547).
Alexandre Nevski (1220-1263), prince de Novgorod, est le dernier prince russe à recevoir l’investiture du khanBatu de la Horde d'or pour la principauté de Kiev en 1249, et premier prince des Riourikides à ordonner à ses peuples de se soumettre à la Horde d'or, inaugurant trois siècles de domination de la Horde d’or sur la Moscovie, avec paiement d’un tribut et de taxes commerciales.
Vassili II (1415-1462), grand-prince de Moscou, pris dans la guerre de Succession moscovite (1425-1463), est fait prisonnier à la bataille de Souzdal (1445), et libéré seulement contre une énorme rançon.
Novgorod devient, sous Ivan III (1462-1505), vassal de la Grande-principauté de Moscou (1328-1547), qui annexe définitivement la république de Novgorod en 1478, et le grand-duché de Tver en 1485.
Dès 1480, la dépendance de la Moscovie à la Horde d’or prend fin.
La Moscovie cherche à développer l’accès maritime (Dvina, Arkhangelsk) à la Mer Blanche, à l’Océan Arctique, à la route maritime du Nord (passage du Nord-Est). Ainsi, la Compagnie de Moscovie (1555-1917), britannique, obtient d’Ivan le Terrible, faute de débouché maritime sur la mer Baltique, le monopole du commerce Angleterre-Moscovie jusqu’en 1698, par le port d’Arkhangelsk.
Le khanat de Kazan (1438-1552), dirigé par Yadiger Mohammed, prince tatar, dernier khan de Kazan (quelques mois en 1552), est pris en 1552, et annexé par Ivan IV, Ivan le Terrible (1530-1584).
Le khanat d'Astrakhan (1466-1556), sur le cours inférieur et le delta de la Volga, est réduit à son tour.
Les Cosaques du Don sont, à partir de ces succès, reconnus comme "cosaquerie", troupe militaire officielle : musée des cosaques du Don (1886).
La famille Stroganoff est à la tête du plus puissant empire commercial de la Russie d'alors, bâti sur le commerce du sel (de saunerie) et des fourrures.
Un ancêtre Stroganoff aurait versé la rançon de 200 000 roubles destinée au rachat du grand-duc de Moscou Vassili II retenu prisonnier par les Tatars (1445).
Le 4 avril 1558, Anika et Grigori Stroganovo obtiennent d'Ivan le Terrible, Ivan IV (1530-1584), d'importantes concessions de terres sur la Kama et à l'ouest de l'Oural, avec pour mission d'y installer des colons, d'y aménager des établissements, et de lever une armée privée pour les protéger des incursions des Tatars de Sibérie, ou Turco-Tatars : région de Perm, vallée de la Kama. Diverses manufactures des Stroganoff sont attaquées et détruites par le khan Koutchoum (?-1600).
L’ataman cosaque Ermak Timofeïévitch (1532/1542-1585), profitant des dissensions internes au khanat, en quelques années, le démantèle, et repousse la frontière de la Russie de l'Oural à l'Irtych, avec sa troupe de Cosaques (entre 540 et 900, Slaves de la steppe pontique à l'origine : conquête du Khanat de Sibir.
La troupe d'Ermak Timofeïévitch est reconnue comme Cosaques de Sibérie (1582-1917), troisième plus ancienne armée cosaque, désormais fer de lance de l'expansion russe en Sibérie : langue, église orthodoxe, commerce, colonie.
Un ostrog est un fort cosaque, en bois, servant de caserne, de relais de l'administration, d'entrepôt d'État, de lieu d'étape, de poste frontalier. Il remplace généralement un premier campement d'hiver.
Chaque fortification est supposée comprendre à terme un comptoir commercial (intermédiaire entre producteurs-vendeurs et clientèle), et motiver la constitution d'une agglomération, susceptible de devenir une ville.
Le iassak est un impôt légal, ou tribut, d'origine turco-mongole (mais également viking sous un autre nom), essentiellement en fourrures animales.
Son établissement impérial, dès la Conquête par les Cosaques jusqu'aux princes, administrateurs, gouverneurs et autres relais locaux, est le levier qui permet à l'État russe de prendre pied dans les territoires à l'Est de l'Oural : principalement la Sibérie et l'Extrême-Orient russe, mais aussi le Nord de l'Asie centrale.
Le paiement est versé selon une table de valeurs selon les pelisses ou fourrures déposées par les tributaires auprès des collecteurs.
Le travail de collecte du tribut auprès des populations (villages, campements) est du ressort des troupes militaires, ici cosaques.
Piotr Beketov (1600-1661), chef cosaque, explorateur (forteresses/impôts/minerais/fourrures/ivoire), mène une expédition auprès des Bouriates (et autres minorités) du bassin de la Léna.
En 1609, les Cosaques conquièrent le territoire de la Transbaïkalie, nominalement sous l'autorité du dernier khagan (Grand Khan) mongol, Ligden Khan (1588/1588-1634), ce qui déstabilise durablement l'ensemble Mongolie-Mandchourie-Chine. Les résistances s'atténuent dès la construction du fort de Kansk (1628), jusqu'au traité de Nertchinsk (1689).
Le conflit frontalier sino-russe (1652-1689) s'achève avec le traité de Nertchinsk (1689) : la Russie abandonne l'accès à la mer du Japon et à la forteresse d’Albazino, la Chine accepte d’établir des relations commerciales sino-russes.
Cette conférence marque également les débuts du thé en Russie et donc du samovar, grâce au monde mongol.
Le Grand Jeu géostratégique se poursuit avec ses traités inégaux imposés à la Chine, à la Corée, au Japon, et à divers autres pays, par diverses puissances occidentales (technologiques, maritimes, militaires, impérialistes) :
En 1641, Mikhaïl Stadoukhine (?-1666), en quête de zibelines dirige une expédition cosaque des fleuves Indiguirka, Kolyma, Penjina, Anadyr. En 1651, il explore le Nord de la mer d'Orkhotsk, et marque de l'intérêt pour la fourrure des loutres de mer.
Simon Dejnev (1605-1673), explorateur précurseur, premier Européen à traverser le détroit de Béring, après naufrage, passe son premier quartier d'hiver à Anadyrsk (1649-1764), premier quartier d’hiver après naufrage, sur l’Anadyr (Tchoukotka), puis ostrog, actuelle Anadyr, près de MarkovoMarkovo, un temps ‘Ultima Thulé du monde russe.
L'île est habitée, au nord par des Nivkhes (Jiliemi, Gilyak) tributaires un temps de l'empire mandchou), au centre par des Oroks (Uilta) et au sud par des Aïnous (Utaris, Aïnous de Russie(en))
.
De 1264 à 1308, les invasions mongoles de l'île de Sakhaline favorisent les Nivkhes au détriment des Aïnous.
Les Japonais sont présents dès 1635 dans la seule partie Sud, Kita-Ezo.
Le traité de Shimoda (1855), russo-japonais, définit la frontière des deux zones d'influence, et autorise l'accès des ports de Nagasaki, Shimoda et Hakodate à la flotte russe.
Les Îles Aléoutiennes, reconnues dès 1741 intéressent d'abord la traite de fourrures.
La plus importante installation russe serait Unalaska (1759).
Les Aléoutiennes sont ce qui reste émergé de la Béringie, le pont terrestre préhistorique qui a permis les migrations humaines vers l'Amérique.
Un établissement permanent est créé en 1804 à Novo-Arkhangelsk (actuelle Sitka en Alaska) et un commerce prospère de fourrure est organisé, mais dès les années 1820, la rentabilité commerciale décline.
L'Amérique russe (1741-1867), ce sont des explorations, des contacts, des conflits, des traités, des contrats avec les dirigeants des peuples locaux, des fortifications, des colonies, des transports, sur près d'un siècle.
La population connue, aurait été, au mieux, de 10 000 personnes, un bon millier de Russes (et assimilables, Ukrainiens, Tatars, Finois, Yakoutes…), un millier de créoles Russo-Aléoutes, et un nombre non précisé d’autochtones (Aléoutes, Tlingits, Haïdas, Iñupiat, Yupiit, Athabasques…).
À l'intérieur du continent nord-américain, les colons russes auraient interféré avec les trappeurs, coureurs des bois, voyageurs nord-américains.
En 1867, après l'épuisement des populations de loutres de mer, et la défaite russe dans la guerre de Crimée (1853-1856), la Russie décide de vendre le territoire, non pas au Royaume-Uni, mais aux États-Unis, tout juste sortis de la guerre de Sécession (1861-1865) : achat de l'Alaska.
Innocent de Moscou (1797-1879, Innocent d’Alaska), religieux, missionnaire, savant, explorateur, saint orthodoxe « apôtre de l'Amérique du Nord et de la Sibérie »
R504 (route russe) (1932-1953), ou route fédérale R-504 « Kolyma », ou Route magistrale M56, route des os, près de 2000 km, reliant Magadan à Nijni Bestiakh
R297 (route russe) (1966-), ou route de l'Amour, ou Route magistrale M58, de 2165 km, reliant Tchita à Khabarovsk.
La liste des explorateurs russes(en) ne cerne pas seulement les explorateurs de la Sibérie ou de l'Arctique, mais elle rend bien compte de la richesse de la recherche scientifique russe, géographique, cartographique, topographique, pédologique, ethnographique, pour l'étude de la flore, de la faune, des minerais.
De nombreuses régions sibériennes, particulièrement en Extrême-Orient, sont très peu développées. Bien que représentant 17 % du territoire, l'Extrême-Orient russe ne concentre que 6 % de la population du pays. Chaque année, elle perd en moyenne 17 000 habitants avec l'exode rural, mais le président russe Vladimir Poutine souhaite transformer la région en un El dorado, en ayant dit que pour lui, développer l'Extrême-Orient, c'est sa priorité pour le XXIe siècle. Il a mis en place la loi sur l'hectare extrême-oriental pour encourager les gens à venir s'y installer, et investit dans les infrastructures[1].
1582 : Conquête du Khanat de Sibir par Ermak Timofeïevitch[3];
1585 (été) : Mort de Ermak Timofeïevitch et de ses hommes lors d'une embuscade par les Tatars[4];
1586 : Vassili Soukine(ru) fonde Tioumen (la première ville russe de Sibérie), sur le site de l'ancienne capitale du khanat de Sibir[4] ;
1587 : Tobolsk est fondée sur l'Irtych, qui deviendra plus tard la « capitale de la Sibérie »[4] ;
1590 : Premier décret sur la colonisation de la population russe en Sibérie (35 « personnes arables » de l'ouïezd de Solvytchegodsk « avec leurs femmes et leurs enfants et avec tout le domaine » ont été envoyées pour s'installer en Sibérie)[5] ;
1632 : Piotr Beketov fonde Iakoutsk et Jigansk(ru)[16]. Deux ans plus tard, les Iakoutes ont vaincu le détachement cosaque d'Ivan Galkine sur la Léna et assiégé Iakoutsk. Une telle contre-attaque de la population locale était en grande partie due aux conflits entre les détachements cosaques (Mangazeïa et Ienisseï), qui étaient en conflit au sujet de la collecte du iassak ;
1643 : Expédition de Vassili Poïarkov (qui commence le 15 juin 1943[21]) dans la région de l'Amour (Daourie), navigation sur l'Amour jusqu'à la mer d'Okhotsk[22] ;
1665 : Fondation de l'ostrog d'Albazino groupe d'habitants rebelles du district d'Ilimsk, dirigé par le cosaque Nikifor de Tchernigov, qui proclama à Albazino une communauté cosaque libre[28],[29];
1666 : sur l'Ouda, à sa confluence avec la Selenga, la cabane d'hiver d'Ouda est fondée, plus tard l'ostrog d'Ouda(ru)[20] ;
Mai 1667 : Échec du siège de Krasnoïarsk par les Ienisseï kirghizes et les Oïrats[30];
1692 : Expédition de militaires russes contre les Ienisseï Kirghizes, la défaite de l'oulous de Touba(ru)[32]. Jusqu'à 700 Kirghizes ont été tués dans la bataille ;
1703-1715 : Soulèvement au Kamchatka contre les Russes, au cours duquel les ostrogs de Bolcheretsk et d'Aklansk(ru) ont été incendiées et environ 200 cosaques ont été tués; en 1705, les Koriaks détruisirent un détachement cosaque dirigé par Protopopov. En 1715, les Russes ont pris la plus grande colonie Koriak, Bolchoï Posad ;
1778 : Annexion définitive de la Tchoukotka grâce à un traité de paix entre les Tchouktches et les Russes. Catherine II reconnaît les Tchouktches comme ses sujets. Ils furent exonérés du tribut pendant 10 ans et conservèrent une totale indépendance dans les affaires intérieures[38] ;
1855 : Traité de Shimoda ; Accord avec le Japon, selon lequel les Kouriles du Sud ont été cédés au Japon tandis que les Kouriles du Nord reviennent à la Russie, et Sakhaline est restée une possession commune ;
1917 : Après la révolution d'Octobre et le renversement du gouvernement tsariste, les colonies et territoires russes en Sibérie sont repris par le nouveau gouvernement soviétique, avant que la guerre civile n'éclate ;
La conquête militaire (de la Sibérie comme de tout autre territoire) est liée à des technologies, économie, politique, voire géopolitique, de prédation de chasseur-cueilleur (gibier, poissons, fourrure), au sens d'exploitation maximale des ressources, d'abord animales, puis des populations locales (ou importées) à soumettre pour développer l'extractivisme à destination des industries et économies centrales, comme dans toute forme connue de colonisation.
La plupart des populations qui en ont les moyens cherchent à échapper à la soumission, par la fuite ou la résistance.
Certaines finissent par accepter, par intérêt d'abord de survie de leur groupe humain.
Vers 1600, les populations autochtones de l'ensemble sibérien seraient (selon des estimations) au nombre de 217 000 individus, au mieux de 300 000.
Vers 1700, le nombre de Russes présents en Sibérie dépasse ce nombre.
La russification peut être considérée comme une longue tentative d'assimiler (par la force ou la persuasion) des peuples non russes (d'abord linguistiquement), dans un grand empire.
La question serait de disposer des données suffisantes pour parler de génocide culturel et/ou de linguicide, dû à la russification et/ou au communisme (tel que vécus en Grande Russie), avec sédentarisation et collectivisation.
La dérussification d'après 1990 (mais déjà dans les années 1900-1920), dans plusieurs républiques désormais indépendantes de la Russie (ou de la CEI) s'accompagne de russophobie, voire d'antislavisme, mais aussi d'anticommunisme, au moins dans les pays baltes. Les divers musées de l'occupation soviétique (Tbilissi, Kiev, Riga, Tallinn, Vilnius, etc.) confirment ou approfondissent le Livre noir du communisme (1997).
La question de la colonisation
Chaque installation de garnison militaire impose l'organisation d'un système fiable de ravitaillement, donc de bonnes relations avec les populations locales ou l'implantation de fermes de colons russes ou assimilés.
L'abolition du servage de 1861, puis les réformes agraires (1906-1911) de Piotr Stolypine (1862-1911), dont l'abolition du mir, permettent de favoriser l'émigration de paysans vers les zones conquises et sous-peuplées d'Asie centrale et de Sibérie méridionale.
Les populations russes (ou assimilables, en tant que slaves orientaux) qui ont vécu en Sibérie, de manière voulue ou contrainte (colonies spéciales en Union soviétique(en)), ont développé une mentalité de "Russes de Sibérie", par opposition au centralisme de Moscou (tsariste au départ), un peu comme des pionniers de la possibilité d'un nouveau monde russe d'Asie.
Les Cosaques mériteraient une histoire plus complète, comme fondateurs ou formateurs de la Sibérie moderne : décosaquisation.
Une histoire plus complète des peuples turciques honorerait la turcologie, en dehors des travaux en langues turciques ou au moins en turc.
Enfin, serait bienvenue toute une histoire (et une archéologie) de la Sibérie comme lieu d'exil, relégation et déportation (bagne, travaux forcés, goulag).
Bien avant la conquête russe, la coexistence des groupes humains (peuples, ethnies) s'est faite au moins autant dans la confrontation (pour l'exclusivité des territoires de chasse-pêche-cueillette) que dans la collaboration (partage, échange).
La conquête russe-cosaque de la Sibérie entraîne également des massacres de masse, la diffusion d'alcools, et la propagation de maladies, dont la variole, à propagation rapide, défigurante pour les survivants. Autant de motifs de démoralisation de populations infériorisées.
Son traitement en Russie actuelle
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La conquête de la Sibérie dans les arts et la culture
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Ouvrages français
Maurice Courant, La Sibérie, colonie russe jusqu'à la construction du Transsibérien, Paris, Librairie Félix Alcan, 108 boulevard Saint-Germain, 6e arrondissement de Paris, (lire en ligne)
(en) Gerhard Friedrich Müller, Conquest of Siberia: By the Chevalier Dillon, and the History of the Transactions, Wars, Commerce, & C ... Between Russia and China, from the Earliest Period, , 153 p. (lire en ligne)
1921 : La Taïga de l'Oussouri - Mes expéditions avec le chasseur gold Derzou (По Уссурийскому Краю), 1er livre de la trilogie Dersou Ouzala
Première publication en France en 1939[52] - Traduit du russe par le prince Pierre P. Wolkonsky ; Paris : Éditions Payot, 313 p.
1923 : Vladimir Arseniev, Dersou Ouzala : la Taïga de l'Oussouri (Дерсу Узала Из воспоминаний о путешествиях по Уссурийскому краю в 1907 г. Владивосток)
Première publication en France en 1977, traduit par Pierre P. Wolkonsky, Paris : Éditions Pygmalion, 313 p. la réédition en 2007 est la réédition de l'ouvrage de 1939, présentation, glossaire, bibliographie et cartographie par Michel Jan, Paris : Éditions Payot & Rivages, collection : Petite bibliothèque Payot : voyageurs no 624, 395 p. (ISBN978-2-228-90177-2), la traduction de Yves Gauthier remportant le Prix Russophonie 2021 (Editions Transboréal) (ISBN2361573040)
1937 : Aux confins de l'Amour (В горах Сихотэ-Алиня), œuvre posthume, troisième livre de la trilogie Dersou Ouzala
(ru) Alexandre Stanislavovitch Khromykh, История Сибири (конец XVI – начало XVIII века) [« Histoire de la Sibérie (fin XVIe – début XVIIIe siècles) »], Université pédagogique d'État de Krasnoïarsk, Krasnoïarsk, , 320 p. (ISBN978-5-85981-727-6, lire en ligne).
(ru) Nikolaï Borissovitch Vakhtine, К истории изучения Сибири и Севера в социальном аспекте [« Sur l'histoire de l'étude de la Sibérie et du Nord sous l'aspect social »], Saint-Pétersbourg, Université européenne de Saint-Pétersbourg, , 68 p. (lire en ligne [PDF]).
↑Depuis 1688, des guerres font rage entre le Khanat Dzoungar et l'empire Qing, mettant en péril l'État Dzoungar. Les Altaïens, aux travers de leurs zaïsans (chefs de clans), demandent qu'ils soient intégrés à l'Empire russe afin d'éviter la conquête par la Dynastie Qing, ce que Catherine II accepte.
↑Brian Landers, Empires Apart: A History of American and Russian Imperialism, New York, NY, Pegasus Books, (ISBN9781605981062), « To the Little Bighorn and Anadyrsk »
↑(ru) Guide historique et archivistique de Gorny-Altaï (Site officiel des Archives d'État de la république de l'Altaï), « Вхождение Горного Алтая в состав России » [« Adhésion de Gorny-Altaï à la Russie »], sur visit-altairepublic.ru (consulté le )