Les cosaques du fleuve Amour portent traditionnellement des bandes de pantalon et des casquettes à bandeaux jaunes sur un uniforme vert foncé (comme les cosaques de Transbaïkalie) mais avec des pattes d’épaule vertes[1].
L’étendard cosaque aux couleurs de l’armée (vert et jaune) représentait un mandylion et portait le texte « Съ нами Богъ » (Dieu avec nous).
Histoire
La présence de cosaque en Extrême-Orient russe remonte au XVIIe siècle : dès 1643 Vassili Poïarkov atteignit l'Amour. Par le traité de Nertchinsk de 1689 la Russie reconnaît la souveraineté de la Chine sur le bassin de l’Amour, les cosaques doivent se retirer en un premier temps. L’administration chinoise ne porte que peu d’intérêt à la région et les incursions répétées de cosaques passent inaperçues. Au XIXe siècle la Russie impériale obtient de la Chine impériale affaiblie d’importantes concessions territoriales par le traité d'Aïgoun (1858).
13 879 cosaques de Transbaïkalie sont alors déplacés vers les territoires nouvellement acquis pour former l’armée des cosaques du fleuve Amour et protéger les frontières. En 1889 les cosaques installé le long du fleuve Oussouri sont détachés des cosaques du fleuve Amour pour former l’armée des cosaques de l'Oussouri.
En 1897 est créée la flottille de l’Amour-Oussouri, rattachée aux cosaques du fleuve Amour.
Durant la guerre civile russe les cosaques du fleuve Amour s’engagent principalement du côté des armées blanches.
À la suite de la victoire des bolchéviques, les armées cosaques sont liquidées, et les cosaques subissent une répression de la part du nouveau régime.
Début 1924 les cosaques se révoltent contre le pouvoir soviétique mais sont rapidement battus.
Un millier de familles cosaques émigrent alors en Mandchourie.
Reformation
Après la chute du système soviétique les cosaques de la fédération de Russie reconstituent leur unités traditionnelles. On compte actuellement environ quinze mille cosaques en Extrême-Orient russe.