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La collectivisation est un processus d'appropriation collective des moyens de production : les terres, les usines, les entreprises, etc. Les partisans de la collectivisation s'opposent à l'économie capitaliste et même coopérative[1], en tant que négation de la propriété privée (individuelle, associative ou étatique) des moyens de production.
Annoncée par Staline le 7 novembre 1929, elle commence quelques semaines plus tard le mois suivant[3].
La « collectivisation » débute en URSS le 27 décembre 1929[4], quelques années après la mort de Lénine et de la fin de sa politique libérale NEP. Elle se traduit d'abord par la création des fermes agricoles collectives (kolkhozes) dans les campagnes, Staline s'en disant le porte-parole depuis le 21 décembre 1929[5],[6]. En 1938, 97 % des terres sont collectivisées[réf. nécessaire]. Au début de 1939, 293 des 333 secrétaires régionaux du Parti, 26 000 des 33 000 hauts fonctionnaires de la nomenklatura sont en poste depuis moins d'un an. 80 % des cadres ont été remplacés à la suite de ces événements[7].
L'évolution du système social de la collectivisation a échoué, avec les conséquences d'un immense exode rural des paysans pour trouver du travail en ville ou sur les chantiers du Nord et de la Sibérie, ce qui a provoqué la désertification des campagnes[4].
Collectivisation en RDA
En République démocratique allemande, le fonctionnement de l'agriculture est modifié au début des années 1960, avec la collectivisation des terres et du bétail. Les paysans sont d’abord très réticents, mais commencent assez rapidement à s'identifier au mouvement : ceux qui auparavant ne pouvaient jamais partir en vacances, en raison notamment de l'obligation de rester pour traire les vaches, ont découvert les horaires de travail fixes, les congés payés, l’accès à la culture et une plus grande solidarité dans les villages. D'autre part, les agriculteurs ont réparti entre eux les gains, mais également les risques[8].