La Hongrie accueille pour la première fois cet événement sportif, organisé depuis 1983 par World Athletics et, pour cette édition, par la Fédération hongroise d'athlétisme (MASz). Les compétitions sur route (marathon et marche) se déroulent dans les rues de Budapest, tandis que l'ensemble des autres épreuves se déroule au sein du Centre national d'athlétisme.
2 187 athlètes (1 106 hommes et 1 019 femmes), issus de 202 fédérations sur les 212 membres que compte Word Athletics, sont inscrits sur la liste des participants. Quarante-neuf épreuves figurent au programme de cette compétition (24 masculines, 24 féminines et une mixte), soit les mêmes que lors de la précédente édition à Eugene.
Le site principal des épreuves sera un nouveau stade de 40 000 places, le Centre national d'athlétisme qui se situe sur les rives du Danube[4]. Après les championnats, seules 15 000 places seront conservées.
Les épreuves de marathon et de marche se déroulent dans la ville de Budapest. Le parcours du marathon est composé de 4 boucles de 10 kilomètres tandis que les parcours de marche sont composés de boucles de 1 kilomètre pour le 20 km et 2 kilomètres pour le 35 km[5],[6].
Épreuves et calendrier
49 épreuves figurent au programme des championnats du monde 2023 : 24 masculines, 24 féminines et une mixte. Le calendrier est le suivant[7] :
P : tour préliminaire
S : séries
Q : qualifications
½ : demi-finales
F : finales
M : session matinale
S : session en soirée (débute en milieu d'après-midi)
À l'issue de la période de qualification, et si le quota d'athlètes par épreuve n'est pas atteint, le classement mondial d'athlétisme 2023 publié le par World Athletics permet d'inviter des athlètes supplémentaires en fonction de leur classement même s'ils n'ont pas réalisé les minimas de qualification[8].
Nations participantes
2 187 athlètes issus de 202 pays figurent dans la liste des athlètes engagés. La participation masculine est de 1 106 athlètes et la participation féminine est de 1 019 athlètes[9],[10].
La Kazakhe Norah Jeruto, titrée sur steeple en 2022, est suspendue par l'Unité d'intégrité de l'athlétisme (AIU) le et ne participe donc pas à ces championnats du monde[21]. Suspendue provisoirement par l'AIU en , la hurdleuse Nigériane Tobi Amusan voit finalement sa sanction levée le [22].
Compétition
Nouvelles règles
La Fédération internationale d'athlétisme adopte de nouvelles règles de compétition à partir de ces championnats du monde 2023[23],[24] :
L'attribution des couloirs après le premier tour par tirage au sort pour les épreuves sur piste du 100 au 800 m a été modifié de la façon suivante :
Tirages de couloirs
100 m, 100 / 110 m haies
200 m
400 m, 800 m
Les mieux classés
3, 4, 5, 6
5, 6, 7
4, 5, 6, 7
Classés suivants
2, 7
3, 4, 8
3, 8
Derniers classés
1, 8
1, 2
1, 2
L'attribution des couloirs se fait de manière similaire aux épreuves combinées.
Les qualifications pour les demi-finales et la finale du 1 500 m, du 3 000 m steeple et du 5 000 m se feront uniquement à la place et non au temps. Dans les précédentes compétitions, il arrivait en effet que les coureurs de la dernière série, ayant connaissances des temps de qualification, se relayaient pour maximiser leur chances.
Tout couloir laissé vide par le forfait d'un athlète sera occupé par un autre athlète éliminé lors du tour précédent en fonction des performances réalisées, le remplacement étant limité à deux athlètes par course[25].
Les athlètes sont autorisés à courir sous réserve si un arbitre de départ a des doutes sur la validité d'un faux départ, même si le faux départ est indiqué par le système d'information certifié par World Athletics, par exemple lorsque le temps de réaction est proche de la limite autorisée (0,100 s).
Faits marquants
19 août
Les Néerlandaises Sifan Hassan (à gauche) dans la finale du 10 000 m et Femke Bol (à droite) dans la finale du relais 4 × 400 mètres mixte chutent toutes les deux à quelques mètres de l'arrivée.
Le , premier jour des compétitions, la Néerlandaise Sifan Hassan, à la lutte pour le titre dans l'épreuve du 10 000 m féminin, chute à quelques mètres de l'arrivée, laissant la victoire à l'Éthiopienne Gudaf Tsegay qui devance finalement ses deux compatriotes Letesenbet Gidey et Ejgayehu Taye[26]. Quelques minutes plus tard, lors de la finale du relais 4 × 400 m mixte, Femke Bol subit le même sort que sa compatriote en tombant à quelques mètres de l'arrivée alors que son équipe était en course pour la victoire[27]. Le titre revient à l'équipe des États-Unis qui établit un nouveau record du monde en 3 min 8 s 80[28].
L'Espagnol Álvaro Martín s'adjuge le titre du 20 km marche tandis que l'Américain Ryan Crouser conserve son titre au lancer du poids en établissant la marque de 23,51 m à son sixième et dernier essai, nouveau record des championnats et deuxième meilleure performance de tous les temps[29].
20 août
L'Américain Noah Lyles, double champion du monde dans l'épreuve du 200 m, devient champion du monde sur le 100 m pour la première fois en 9 s 83, égalant la meilleure performance mondiale de l'année[30]. Fred Kerley (tenant du titre) et Marcell Jacobs (champion olympique) sont éliminés en demi-finales. L'Ougandais Joshua Cheptegei devient champion du monde du 10 000 m pour la troisième fois d'affilée[31]. La Britannique Katarina Johnson-Thompson remporte le concours de l'heptathlon pour la deuxième fois après Doha en 2019, avec seulement 20 points d'avance sur l'Américaine Anna Hall[32].
Ethan Katzberg, à 21 ans et participant à ses premiers championnats du monde, gagne la finale du lancer du marteau avec 81,25 m[33], une première pour le Canada sur cette épreuve. La Serbe Ivana Vuleta devient championne du monde du saut en longueur avec 7,14 m, remportant son premier titre mondial en plein air à 33 ans[34]. María Pérez s'impose au 20 km marche, permettant à l'Espagne de réaliser un doublé sur les épreuves de marche après Álvaro Martín la veille[35].
Le Burkinabé Hugues Fabrice Zango décroche son premier titre mondial du triple saut avec 17,64 m devant les Cubains Lázaro Martinez (17,41 m) et Cristian Napoles (17,40 m)[38]. Le Suédois Daniel Ståhl remporte le titre du lancer du disque pour la deuxième fois avec 71,46 m et devance le tenant du titre slovène Kristjan Čeh, tous deux réalisant leur meilleur lancer au dernier essai[39].
L'Écossais Josh Kerr devient champion du monde du 1 500 m pour la première fois en 3 min 29 s 38, dépassant le champion olympique de la distance Jakob Ingebrigsten dans la dernière ligne droite, de la même manière que son compatriote Jake Wightman un an plus tôt à Eugene[44]. Le Norvégien Karsten Waholm obtient son troisième titre de champion du monde du 400 m haies en 46 s 89, devançant Kyron McMaster (47 s 34) et Rai Benjamin (47 s 56)[45].
Ayant franchi toutes les deux 4,90 m et se retrouvant à égalité au nombre d'essais, l'Australienne Nina Kennedy et l'Américaine Katie Moon se partagent le titre du saut à la perche[46]. La Dominicaine Marileidy Paulino domine le 400 m et remporte son premier titre mondial sur la distance en 48 s 76[47].
La Japonaise Haruka Kitaguchi remporte le titre au lancer du javelot en réalisant un jet à 66,73 m lors de son dernier essai, devançant la Colombienne Flor Ruíz (65,47 m) et l'Australienne Mackenzie Little (63,38 m)[54]. Après avoir remporté le 100 m, l'Américain Noah Lyles conserve son titre mondial pour la troisième fois consécutive sur le 200 m. Il devient le cinquième athlète de l'histoire à réussir le doublé lors d'une seule édition des Mondiaux[55].
Alors qu'elle était 8e avant le dernier essai, la Vénézuélienne Yulimar Rojas réalise un saut à 15,08 m pour décrocher son quatrième titre mondial[56]. La Jamaïcaine Shericka Jackson conserve son titre mondial sur le 200 m en 21 s 41, deuxième meilleure performance mondiale de tous les temps, à seulement 7 centièmes du record du monde (21 s 34) détenu depuis 1988 par Florence Griffith-Joyner[57].
26 août
Les Éthiopiennes Amane Beriso et Gotytom Gebreslase réalisent un doublé sur le marathon féminin, devançant la Marocaine Fatima Ezzahra Gardadi[58]. Quatre jours après son titre sur 1 500 m, Faith Kipyegon remporte celui du 5 000 m, devant Sifan Hassan et Beatrice Chebet, devenant la première athlète féminine à réussir ce doublé lors d'un championnat du monde[59]. Deuxième après la première journée du décathlon, le Canadien Pierce Lepage fait la différence sur ses adversaires lors de la deuxième journée en réalisant 8 909 points au terme des 10 épreuves, soit le deuxième meilleur score réalisé dans l'histoire de ces championnats[60].
Au lancer du poids féminin, l'Américaine Chase Ealey conserve son titre mondial en devançant la Canadienne Sarah Mitton et la Chinoise Gong Lijiao, cette dernière devenant, hommes et femmes confondus, l'athlète la plus médaillée aux championnats du monde dans une seule épreuve (8 podiums)[61]. Le Canadien Marco Arop triomphe sur 800 m après avoir porté une attaque décisive à 250 m de l'arrivée[62]. Le Suédois Armand Duplantis obtient un deuxième titre de champion du monde consécutif du saut à la perche en franchissant une barre à 6,10 m, échouant ensuite par trois fois dans sa tentative de battre le record du monde. Les relais 4 × 100 m masculins et féminins sont remportés par les Etats-Unis, Noah Lyles décrochant à cette occasion sa troisième médaille d'or dans ces championnats[63]. Le relais 4x100m féminin américain bat le record des championnats du monde en 41 s 03, soit la deuxième meilleure performance mondiale de tous les temps[64].
Le classement du trophée par équipe est déterminé en fonction des points attribués à chaque finaliste (8 premières places). 8 points sont attribués à une 1re place, 7 points à une 2e place, et ainsi de suite jusqu'à un point attribué à une 8e place[67].
CR : Record des championnats (championship record)
MR : Record du meeting (meet record)
NR : Record national (national record)
OR : Record olympique (olympic record)
PB : Record personnel (personal best)
SB : Meilleure performance personnelle de la saison (season's best)
WL : Meilleure performance mondiale de l'année (world leader)
WJR : Record du monde junior (world junior record)
WR : Record du monde (world record)
Circonstances et Conditions
DNF : N'a pas terminé (did not finish)
DNS : N'a pas pris le départ (did not start)
DQ : Disqualification (disqualification)
NM : Essai non réussi (No Mark)
Q : Qualifié « directement » au prochain tour (ou à la prochaine compétition), lors d'une compétition majeure, grâce au classement ou à la réalisation des minima (automatic qualifier)
q : Qualifié au prochain tour (ou à la prochaine compétition), lors d'une compétition majeure, grâce au repêchage ou à la réalisation de l'une des meilleures performances parmi celles des « non qualifiés directement » (grâce au meilleur temps ou à la meilleure distance par exemple) (secondary qualifier)
Notes et références
Notes
↑ abcdefghij et kLes athlètes ayant participé aux séries des relais sont également médaillés.
↑« Championnats du monde d’athlétisme 2023 : sept ans après Usain Bolt, Noah Lyles signe à son tour le doublé », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )