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Marie Ennemond Camille Jordan, né le 5 janvier 1838 à Lyon, dans le quartier de la Croix-Rousse et mort le 21 janvier 1922 à Paris, est un mathématicien français, connu à la fois pour son travail fondamental dans la théorie des groupes et pour son influent Cours d'analyse.
Son père Esprit-Alexandre Jordan (1800-1888), polytechnicien (1818)[1], fut député de Saône-et-Loire (1871-1876) et sa mère Joséphine était la sœur du peintre Pierre Puvis de Chavannes. Il étudia à l'École polytechnique (Promotion 1855). Il fut ingénieur au corps des mines puis plus tard, enseigna à l'École polytechnique et succéda à Joseph Liouville au Collège de France, où il avait une réputation de choix de notations excentriques.
Aujourd'hui on associe son nom à un certain nombre de résultats fondamentaux :
C'est également lui qui a introduit la notion d'arc rectifiable, de fonction à variation bornée[2] ou d'ensemble mesurable. Il a contribué à faire entrer la théorie de Galois dans le courant de pensée majoritaire. Il investigua aussi les groupes de Mathieu, premiers exemples de groupes sporadiques.
De sa sortie de l'école des Mines, en 1861, à 1885, il est ingénieur chargé de la surveillance des carrières de Paris[3].
En 1881, il est élu membre de l'Académie des sciences, qu'il présida en 1916.
Il est rédacteur en chef du Journal de mathématiques pures et appliquées de 1886 à 1920[lire en ligne].
En 1898, il fut, comme Charles Hermite, antidreyfusard[4].
En 1919, il devient membre étranger de la Royal Society.
L'université Lyon-I a donné son nom à un institut de recherche en mathématiques[5].
Il était le petit-neveu de l'homme politique Camille Jordan[1].
Officier de la Légion d'honneur
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