André Frossard est né le dans le Doubs. Il est le fils de Ludovic-Oscar Frossard, l'un des fondateurs historiques du Parti communiste, qui est à 31 ans le premier secrétaire général du PC-SFIC, puis ministre dans les gouvernements du Front populaire.
Sa grand-mère paternelle, Stéphanie Schwob (1861-1924) est juive et son village de l'est, Foussemagne (Territoire de Belfort), est « le seul village de France où il y avait une synagogue et pas d'église. » Sa grand-mère du côté maternel, Fanny Pardonnet (1869-1936) est protestante.
Élevé dans un athéisme parfait, « celui où la question de l'existence de Dieu ne se pose même plus »[1], il adopte à l'âge de 20 ans la religion catholique le dans la chapelle des religieuses de l’Adoration Réparatrice rue d'Ulm, déménagée au 39 rue Gay-Lussac, à Paris (5e) dans laquelle il était entré, insouciant, à la recherche d'un ami André Willemin. Il raconte cette conversion soudaine dans son livre à succès : Dieu existe, je L'ai rencontré.
Il est incorporé dans la marine en et entre dans la Résistance dès sa démobilisation (réseau de camouflage du matériel de guerre repris à l'occupant allemand).
Arrêté par la Gestapo de Lyon le , il est interné dans la « Baraque aux juifs » de la prison Montluc, où se trouve également Marcel Bloch. Il est l'un des sept rescapés de la Baraque, soixante-douze détenus sur soixante-dix-neuf ayant été massacrés à Bron le .
Après la guerre, il collabore à L'Aurore, est engagé au Matin avant d'entrer au Figaro, puis il est rédacteur en chef de l'hebdomadaire Temps présent. En 1990 il avait écrit environ 15 000 articles journalistiques.
En 1951, il est candidat aux élections législatives dans le département du Lot à la tête d'une liste sans étiquette.
Il donne chaque année de nombreuses conférences en France ou à l'étranger, principalement en Italie, où la ville de Ravenne l'élit citoyen d'honneur en 1986.
Il fut à sa demande affublé du titre de « vice-consul de Patagonie » à Ravenne par Jean Raspail, aux côtés de nombreux autres « consuls » nommés par l'auto-proclamé « consul général de Patagonie »[2],[3].
Il meurt à Versailles le . Il est inhumé au cimetière de Caluire-et-Cuire. Son épouse, Simone Reynaud, née en 1920, est décédée en 2003.
↑Jean-Yves Camus et René Monzat, Les Droites nationales et radicales en France : répertoire critique, Lyon, Presses universitaires de Lyon, , 526 p. (ISBN2-7297-0416-7), p. 383.