Sandler est membre du Saturday Night Live de 1990 à 1995. Il retourne dans l'émission en tant qu'animateur en 2019, remportant une nomination au Primetime Emmy Award du meilleur acteur invité dans une série télévisée comique. Les films auxquels il a participé ont généré plus de 2 milliards $ de recettes dans le monde[1],[2]. Sa fortune personnelle est estimée à 420 millions $ en 2020 et il signe la même année un nouveau contrat de quatre films avec Netflix d'une valeur de plus de 250 millions $[3].
Né dans une famille du quartier de Brooklyn à New York, Adam Richard Sandler est le fils de Judy (née Levine), enseignante d'école maternelle, et de Stanley Sandler, ingénieurélectricien (1935-2003).
À cinq ans, sa famille déménage à Manchester, dans le New Hampshire, où il est scolarisé au Central High School. Dans son adolescence, il était membre de la BBYO, un mouvement de type scout pour des étudiants adolescents. Il se découvre être un comique naturel et nourrit son talent pendant sa scolarité à l'Université de New York, en effectuant régulièrement des numéros dans les clubs ou café-théâtre et sur les campus. Il obtient un diplôme en beaux-arts en 1988.
Plus tard dans sa carrière, il fait souvent appel à ses souvenirs les plus anciens pour ses sketches et ses films. Ainsi, la chanson Lunchlady Land est dédiée à Emalee, dame qui a cuisiné et servi au Hayden Dining Hall à l'Université de New York. Autre exemple : dans la comédie Click, Sandler va au lac Winnipesaukee, le plus grand lac du New Hampshire, où il est allé en camp d'été.
Débuts d'acteur et révélation par Saturday Night Live (1987-1995)
C'est en 1987 qu'il fait ses débuts à la télévision en écrivant et en jouant des rôles variés dans le jeu téléviséRemote Control(en), diffusé sur MTV, avant d'obtenir en 1988 un petit rôle – celui de Smitty, l'ami de Theo Huxtable – dans la sérieCosby Show, qu'il tient durant quatre épisodes (Smitty – Saison 4 – épisodes : 11, 12, 16, 23).
En 1989, il tourne son premier film à petit budget (200 000 dollars) tourné sur un bateau de croisière allant de La Nouvelle-Orléans à Cancún pour un concours de Miss Univers, Going Overboard, pour lequel il incarne le rôle principal et participe à l'écriture du scénario, qui passe carrément inaperçu. Il continue à écumer les scènes de stand-up.
Avec ce dernier, il élabore des chansonshumoristiques comme The Chanukah Song(en), qui obtient un succès[6]. Il est nommé trois années consécutives aux Emmy Awards dans la catégorie Meilleure équipe de scénaristes dans une émission musicale ou de variétés. En 1995, il annonce au Tonight Show que lui et Chris Farley ont été virés du Saturday Night Live.
C'est en qu'il connaît son premier gros succès commercial au cinéma, avec Billy Madison, dont il est aussi le co-scénariste. Il interprète le rôle-titre du film histoire d'un benêt qui retourne à l'école pour hériter l'empire de son père. Le long-métrage fonctionne modérément en salle, mais obtient un succès dans le marché de la vidéo et une nomination aux MTV Movie Awards dans la catégorie meilleure performance comique. Il est viré de SNL dans le mois suivants. Un autre succès se profile.
En Sandler obtient son premier succès critique et public avec Happy Gilmore, pour lequel il écrit le scénario. Rapportant 41 millions de dollars de recettes mondiales, dont 38 millions de recettes aux États-Unis, pour un budget estimé à 10 millions de dollars, le film le place comme acteur à suivre. Nommé au MTV Movie Award de la meilleure performance comique, il lui vaut également sa première des six nominations aux Razzie Awards dans la catégorie pire acteur.
Il enchaîne les succès au box-office avec Waterboy, qui est de plus son premier grand succès commercial, Wedding Singer, qui connaît également un certain succès critique, et Big Daddy, officiant également comme producteur et scénariste. Il produit également d'autres comédies, comme celles mettant en vedette son ami Rob Schneider.
Confirmation commerciale et expériences dramatiques (années 2000)
En 2000, après avoir créé sa maison de production « Happy Madison Productions », dont le nom est inspiré des films Happy Gilmore et Billy Madison, il incarne le rôle titre d'une nouvelle comédie potache, Little Nicky, mais qui obtient cette fois un score décevant au box-office. L'acteur décide donc de s'aventurer vers un registre plus dramatique.
C'est le premier rôle de la romance Punch-Drunk Love qui lui permet de vraiment se racheter. Dans ce film dramatique de l'acclamé cinéaste Paul Thomas Anderson, il incarne un homme timide rencontrant l'amour. Bien que le film n'ait pas le succès commercial espéré, le film est acclamé par la critique, et l'acteur est pour la première fois nommé aux Golden Globe dans la catégorie meilleur acteur.
L'acteur tente ensuite de revenir vers un cinéma commercial plus respectable : d'abord avec la comédie Self Control (Anger Management), réalisée par Peter Segal, qui lui permet de faire face à l'acteur Jack Nicholson. Puis en tournant une comédie romantique avec Drew Barrymore, Amour et amnésie, toujours réalisée par Segal et sous sa propre supervision en tant que producteur exécutif. Le premier film rapporte 133,8 millions de dollars et le second 120. Enfin, il conclut l'année 2004 avec un projet plus ambitieux, la comédie dramatique Spanglish, réalisée par le respecté James L. Brooks. Si le projet lui permet de recevoir des critiques supérieures aux deux comédies, le box-office s'arrête à 42,1 millions.
Quand il ne tourne pas, il enregistre deux autres albums, dont le dernier en date, Shhh...Don't Tell (2004), qui inclut Stan the Man, hommage à son père, décédé en 2003.
En 2005, l'acteur partage l'affiche de la comédie Mi-temps au mitard, remake de Plein la gueule, avec une autre star de l'humour américain, Chris Rock. Le box-office est excellent, avec 175 millions de dollars. Il enchaîne en 2006 avec la comédie de science-fiction Click : télécommandez votre vie, réalisée par Frank Coraci. Sa femme est elle jouée par le sex-symbol anglais Kate Beckinsale. Un autre succès commercial, avec 137 millions de dollars.
L'année 2007 lui permet de faire un grand-écart artistique : il livre en mars son deuxième drame, avec À Cœur ouvert, pour lequel il incarne un homme détruit par la perte de sa famille lors des attentats du 11 septembre 2001. Il y est à contre-emploi, face à l'acteur Don Cheadle. Les critiques sont positives, mais le box-office ne dépasse pas les 20 millions. Et en , il retourne vers un cinéma vraiment potache avec Quand Chuck rencontre Larry, une comédie parodique sur le mariage gay, avec un autre humoriste révélé par la télévision, Kevin James. Les critiques sont catastrophiques, mais l'acteur rapporte 119 millions de dollars.
En 2008, il tient le premier rôle de la satire Rien que pour vos cheveux, co-produite par son ami Judd Apatow, puis en fin d'année, mène un film pour enfants produit par les studios Disney, Histoires enchantées. Les deux films sont des succès commerciaux, à défaut de séduire la majorité des critiques.
En 2009, l'acteur revient vers un rôle vraiment dramatique, sous la direction de son ami de toujours, le réalisateur, scénariste et producteurJudd Apatow, qui lui confie le rôle de l'humoriste égocentrique George Simmons dans Funny People. L'acteur partage la vedette avec une valeur montante de la comédie américaine, Seth Rogen, mais également Leslie Mann (qu'elle retrouve après Big Daddy). Eric Bana, Jonah Hill et Jason Schwartzman complètent le casting. Bien que les critiques l'encensent, le film n'obtient pas le succès commercial escompté. Les années 2010 sont donc placées sous le sceau du retour à la comédie potache.
Retour aux comédies potaches (années 2010)
En 2010, il est à l'affiche de Copains pour toujours, dans lequel il retrouve pour le week-end du 4 juillet ses trois amis d'enfance : joués par Rob Schneider, Chris Rock, Kevin James et David Spade. Il s'agit du plus gros succès commercial de l'acteur, rapportant 162 millions de dollars. Les critiques sont elles catastrophiques.
Il passe alors un contrat avec la plate-forme Netflix, pour leur produire quatre films en exclusivité, avec lui en tête d'affiche[9]. Ainsi, en 2014, alors que la comédie dramatique The Cobbler, de Thomas McCarthy, est un échec en salles, il développe plusieurs projets pour la plateforme : en 2015 sort d'abord la parodie The Ridiculous 6, réalisée par Frank Coraci ; en 2016 la comédie d'action The Do-Over, de Steven Brill ; en 2017 il joue dans la comédie romantique Sandy Wexler, toujours de Steven Brill. Le quatrième et dernier film de cet accord est en revanche comédie dramatique The Meyerowitz Stories, réalisée par le respecté cinéaste indépendant new-yorkais Noah Baumbach. Le long-métrage, auquel participent aussi Ben Stiller et Dustin Hoffman, est présenté au Festival de Cannes 2017.
Durant cette période, l'acteur livre son premier blockbuster dans les salles de cinéma : la comédie d'action et fantastique pour enfants Pixels, de Chris Columbus. Il participe activement au scénario, mais c'est le flop critique et commercial.
En , durant la post-production de The Meyerowitz Stories, l'acteur signe un nouveau contrat de quatre-films avec Netflix[10]. Le premier long-métrage est une comédie dramatique qu'il écrit et produit également : Mariage A Long Island le voit retrouver Chris Rock pour jouer les pères du futur marié pour Chris Rock et celui de la future mariée pour Adam Sandler dont le week-end de festivités ne se passe pas comme prévu. Le deuxième long-métrage est la comédie Murder Mystery, qui marque ses retrouvailles avec Jennifer Aniston, sept ans après Le Mytho[11].
En 2019, il surprend le public une nouvelle fois dans un registre dramatique en jouant dans le thriller Uncut Gems des frères Safdie. Sa performance reçoit d'excellentes critiques.
En 2023, il est classé numéro 1 du classement des acteurs les mieux payés en 2023, selon Forbes[12].
Au cours de sa carrière, Adam Sandler a remporté de nombreux prix comme au Kids' Choice Awards comme meilleur acteur de cinéma, au MTV Movie Awards dans la catégorie meilleure performance comique et au Teen Choice Awards. Sur les huit nominations qu'il a obtenues aux Razzie Awards, il fut récompensé du prix du pire acteur pour Big Daddy.