Pendant la campagne de France, encerclée en Belgique, elle est reconstituée début juin, et mène des combats retardateurs, lors du repli de l'Armée française, dans le sud-ouest du pays, jusqu'à l'armistice du 22 juin 1940 entré en vigueur le . Après la défaite, la division est dissoute, le .
Chefs de la 2e DLM
Le général Bougrain (au centre), avec le capitaine Pecqueur et le colonel Morio (du 8e cuirassiers), en 1939.
En juin 1940, la division est reformée avec une seule brigade, la 4e BLM, qui regroupe le 8e régiment de cuirassiers et un régiment mixte formé des 13e et 29e dragons.
Défilé des troupes de la 2e DLM devant le général Bougrain. À Boué, le .
Au déclenchement de l'attaque allemande, la 2e DLM est regroupée avec la 3e DLM dans le corps de cavalerie du général Prioux. En application de la manœuvre Dyle-Bréda, la division pénètre en Belgique, selon l’itinéraire Landrecies-Maubeuge-Charleroi-Namur[réf. souhaitée]. Les AMD du 8e cuirassiers entrent en contact avec l'ennemi le après-midi[18]. La DLM mène alors une action de retardement dans la région de Hannut, jusqu'au , pour permettre le déploiement des trois divisions d'infanterie motorisée de la 1re armée. Pendant ces trois jours de combat engagé en particulier contre la 3e et la 4e Panzerdivision, la division subit des pertes légères, à la différence de la 3e DLM qui a subi le gros de l'attaque[19]. Le , la 2e DLM se replie vers Gembloux où l'infanterie s'est établie, le 13e dragons perdant une partie de ses chars dans cette manœuvre[20].
Elle est envoyée à Binche[réf. souhaitée] sur le canal de Charleroi le pour couvrir le repli de la 1re armée[21], puis elle est impliquée du 19 au 23, dans la bataille des Flandres, à l'issue de laquelle les forces alliées engagées en Belgique se voient coupées du reste de l'armée française par l'avance des blindés allemands à Abbeville. La division subit alors le sort des autres unités encerclées dans la poche, et combat en retraite jusqu'à Dunkerque, où ses éléments survivants sont embarqués pour l'Angleterre, les 30 et [réf. souhaitée].
Ce qui reste de la division est rapidement renvoyé sur le continent, et elle est reformée à Dourdan[réf. souhaitée], selon le modèle allégé de DLM, c’est-à-dire un régiment de combat avec 20 H35 et 20 S35, un régiment de découverte avec 2 escadrons mixtes d'AMD et de motocyclistes et un bataillon de dragons portés à cinq escadrons[17],[N 8]. Au , elle est en réserve de la Xe armée, les deux jours suivants, elle s'engage dans la région de Septeuil, puis dans la forêt de Pacy. Le , elle reçoit l'ordre de couvrir les passages de l'Avre, du confluent à Nonancourt, mission qu'elle remplit jusqu'au 16, où elle se replie sur Senonches, puis derrière la Loire à Tours, où elle s'installe en défense avec le 10e corps d'armée. La décision du gouvernement, de déclarer villes ouvertes les agglomérations de plus de vingt mille habitants, livrant les ponts aux Allemands, la défense sur la Loire devient impossible ; elle reçoit alors l'ordre de se replier sur la Creuse, sur le cours de laquelle elle mène une dernière contre-attaque, le . Deux jours plus tard, elle combat encore entre Civray et Ruffec, quelques heures avant l'entrée en vigueur de l'armistice[réf. souhaitée].
Insigne
L'insigne de la 2e DLM, choisi par le général Altmayer, est une croix de Lorrainetréflée bleue. Elle est reprise sur l'insigne réalisé après la fin de la bataille, qui reprend les trois palmes des trois citations à l'ordre de l'armée gagnées par la division pendant la campagne de 1940[22].
Notes et références
Notes
↑Il s'agit du rôle de l'unité et non de sa désignation officielle, les dragons portés appartenant à la cavalerie et non à l'infanterie.
↑ a et bFrançois Vauvillier, « Notre cavalerie mécanique à son apogée le 10 mai 1940 », Histoire de guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 75, , p. 40-58
↑ ab et cJacques Belle, « De nouvelles unités mécaniques pour la Ligne Weygand », Guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 135, , p. 53-64
↑Erik Barbanson, « Léon Michot, combattant au 8e cuirassiers », Histoire de guerre, blindés et matériels, Histoire & Collections, no 80, , p. 8-19
↑ a et bPascal Danjou, Panhard 178, éditions du Barbotin, coll. « Trackstory » (no 2), p. 15-17
↑ a et bErik Barbanson et François Vauvillier, « L'artillerie des divisions légères mécaniques : II - Campagne en France, 17 mai - 25 juin », Guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 94, , p. 16-28
Yves Buffetaut, Belgique et Nord, 1940 : Blitzkrieg à l'Ouest, Histoire & Collections, coll. « Militaria Magazine / Les grandes batailles de la Seconde Guerre mondiale » (no Hors-Série 8), (OCLC30745701).
François Vauvillier, Les automitrailleuses de reconnaissance, t. 2 : L'AMR 35 Renault : ses concurrentes et ses dérivés, Histoire & Collections, coll. « Les matériels de l'armée française », (ISBN2-915239-70-3).