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Le 1er régiment de chasseurs d'Afrique (1er RCA) est un régiment de cavalerie de l'Armée de terre française actuellement basé au camp de Canjuers où il contribue à la formation de l'Arme blindée et cavalerie.
Formé au sein de l'Armée d'Afrique en 1832, le régiment stationne en Algérie puis au Maroc. Il participe également aux différentes guerres et expéditions coloniales du Second Empire puis de la Troisième République. Le 1er RCA se distingue ensuite lors de la Première et de Seconde Guerre mondiale.
Dissous après la fin de la guerre d'Algérie, le régiment est recréé en 1998 à Canjuers.
(*) Officier qui devint par la suite général de brigade(**) Officier qui devint par la suite général de division
Créé à Alger le 1er mars 1832 par ordonnance royale du 17 novembre 1831, avec 1 escadron de chasseurs algériens (corps créé par ordonnance du 21 mars 1831)[5], 300 hommes venus de divers régiments de cavalerie, 40 volontaires et 20 hommes du 12e régiment de chasseurs et des cavaliers arabes habillés et équipés par l'État, mais montés à leurs frais. Parmi ces cavaliers arabes, se trouvent 120 Turcs ayant servi sous les ordres de Joseph Vantini (alias Youssouf) et qui forment l'escadron indigène du régiment.
L'Expédition française en Syrie (1860-1861) a pour objectif de protéger les chrétiens. Le 11 septembre 1861, départ du 1er escadron qui, après escale à Malte, débarque à Beyrouth le 23 septembre. Il traverse le Liban et se positionne à Djebel Djennis. Début juin 1862, il regagne Beyrouth et rentre à Alger 15 jours après.
Lors du début de la campagne, le régiment est aux ordres du Colonel Henry Clicquot de Mentque, en tant que régiment de cavalerie légère. Il est fort de 5 escadrons de guerre. Le régiment ne participe pas aux premiers combats : en théorie il devait être intégré à la brigade du Général Margueritte, de la 1re division de cavalerie du Général du Barail, au sein de la réserve de cavalerie de l'armée ; toutefois cette division que seulement 3 régiments avaient rejointe, fut disloquée avant que l'armée ne fût bloquée dans Metz[6].
En compagnie du 3e chasseurs d'Afrique du Colonel de Gallifet avec lequel il fait brigade, le régiment sert d'escorte à l'Empereur Napoléon III, de Gravelotte à Verdun[6].
Il est ensuite dirigé sur Sainte-Menehould où il sert à constituer une nouvelle division, dite d'éclaireurs et de réserve, qui est rattachée à l'armée de Châlons du Maréchal de Mac-Mahon. La division nouvellement créée est sous les ordres du Général Magueritte. Le 1er chasseurs d’Afrique fait toujours brigade avec le 3e chasseurs d’Afrique ainsi que le 4e chasseurs d'Afrique du Colonel de Quelen, la seconde brigade (Général Tillard) étant constituée du 6e régiment de chasseurs à cheval du Colonel Bonvoust et du 1er hussards du Colonel de Baufremont[6].
Le régiment est envoyé en reconnaissance le 27 août 1870 sur Somme Haute pour recueillir des informations sur la marche de l'armée du Maréchal Bazaine. Dans la journée du 31 août, le régiment longe la frontière belge aux abords de Sedan par Francheval et vient s'établir au calvaire d'Illy. La division prend position dans la nuit, au matin du 1er septembre en deux lignes sur les hauteurs d'Illy en arrière du bois de Garenne[6].
Le reste du régiment fut fait prisonnier à Sedan et interné en partie en Allemagne à Darmstadt et en partie à Offenbach. Le Général Margueritte décédera le 6 septembre en Belgique au Château de Beauraing.
Le 1er Chasseurs d’Afrique disparu à Sedan renaît le 18 octobre 1870 à Alger. L’escadron de dépôt du 1er régiment de chasseurs d'Afrique servit de base avec les 3 autres escadrons des autres régiments de l'arme (2e RCA et 3e RCA). Ils embarquent pour Toulon le 5 décembre 1870. Ils furent rattachés à l'armée de l'Est du Général Bourbaki et à la seconde Armée de la Loire du Général Chanzy[réf. souhaitée].
De 1884 à 1886 deux pelotons du régiment participent à une expédition au Tonkin; ils débarquent à Haiphong le 22 janvier 1884, rejoignent Hanoi en mars 1884, combattent à Lang-Son et occupent Ba-Clé. En août 1885, l'escadron Laperrine relève ces deux pelotons. Il quittera le Tonkin et rejoindra Alger le 23 juin 1886 laissant sur place un détachement chargé de l’escorte de la commission de délimitation des frontières[réf. souhaitée].
Le 2e escadron du 1er chasseurs d'Afrique fait partie du corps expéditionnaire pour l'expédition de Madagascar en 1895-1896, dirigé par le général Duchesne. Le 2 mai 1895, le 2e escadron, renforcé de personnels volontaires de plusieurs régiments d’Afrique débarque à Majunga. Il gagne les plateaux de l’intérieur à la poursuite des "Hovas", et parvient à Andriba. Les rebelles se dérobent et la poursuite continue sans interruption jusqu’à Tananarive où les Français entrent le 30 septembre 1895[réf. souhaitée].
Le régiment est engagé contre des nationalistes marocains à Taddert en 1907, à Sarrat en 1908, à Seitat en 1909[Où ?]. En 1911, il est à nouveau engagé à Bou-Zine[Où ?], Meknès, puis Tiflet. De juin à septembre 1912 le 1er escadron participe au sein de la colonne Gouraud aux opérations du dégagement de Fez. Le 7 septembre 1912 le 4e escadron au sein de la colonne Mangin participe à la prise de Marrakech. Les opérations se ralentissent peu à peu jusqu’au début de la Grande Guerre[réf. souhaitée].
Deux escadrons du 1er RCA forment avec deux escadrons du 2e RCA le régiment de marche de chasseurs d'Afrique (RMCA) qui deviendra le 1er RMCA[7].Au départ du Maroc, l'effectif du régiment est de 636 hommes répartis en un état major et 4 escadrons soit, 28 officiers, 56 sous-officiers et 552 cavaliers et brigadiers et dispose de 617 chevaux. Chaque escadron est alors constitué d'environ 151 hommes et compte 144 chevaux[réf. souhaitée].
L'unité combat jusqu'en février 1915 sur différents fronts de France et de Belgique (batailles de la Marne, de l'Aisne, et des Flandres)[7].
Les 3e et 4e escadrons, originaires du 2e RCA, quittent le régiment pour rejoindre le 2e RMCA et ils sont remplacés le 15 février 1915 par les deux escadrons du 1er RCA restés jusque-là au Maroc[7].
Le 1er RCA complet est ensuite affecté à la brigade de cavalerie de l'armée française d'Orient et débarque à Salonique début février 1916 et intervient Successivement en Macédoine et en Albanie,
En 1917, il intervient en Grèce[8].
Il participe à la bataille de Dobro Polje en Serbie[réf. souhaitée] et s'empare le 29 septembre 1918 de la ville d'Uskub[8] lors de la Manœuvre d'Uskub.
Il prend part après l'armistice à l'occupation en Hongrie, dirigée contre les soviétiques hongrois. Le 1er RCA y est dissous le 31 août 1919[8].
Le 1er RCA est recréé fin 1919 au Maroc.
Le régiment est motorisé selon une organisation fixée le 5 mai 1933. Il est alors constitué d'un état-major, d'un escadron hors-rang et de quatre escadrons de combat. Chaque escadrons de combat regroupe quatre pelotons dont trois de combat, avec cinq automitrailleuses légères Berliet VUDB ou trois automitrailleuses White ou Laffly 50 AM. Il participe aux dernières opérations de la « pacification » du Maroc[9],[10]. Vers 1935, le régiment est complété par huit automitrailleuses Panhard TOE[10].
Entre décembre 1937 et avril 1938, le régiment reçoit le renfort d'une douzaine d'AMC 34, aptes au combat contre un éventuel envahisseur étranger[10]. En mars 1939, le 4e escadron du régiment reçoit seize chars Hotchkiss H35 venus du 1er groupe d'automitrailleuses[11]. Le 1er escadron devient le mois suivant un escadron mixte, avec deux pelotons d'AMC 34, deux pelotons de Laffly 50 AM et un peloton motocycliste[10].
Au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, le régiment reste d'abord au Maroc. En novembre 1939, le 3e escadron du régiment est rééquipé à son tour avec seize Hotchkiss H39 neufs[11], tandis que les pelotons d'AMC 34 du 1er escadron sont dissous. En janvier 1940, le 1er escadron devient un escadron motocycliste tandis que le 2e escadron devient l'escadron d'automitrailleuses de découverte du régiment, les deux autres escadrons étant équipés de chars Hotchkiss[10].
Le 1er RCA rejoint en février 1940 le 2e régiment de chasseurs d'Afrique portés pour former la 6e division légère de cavalerie, envoyée en Tunisie sur la ligne Mareth. Le 2e escadron reste au Maroc, son rôle étant assuré en Tunisie par le 2e escadron du 4e RCA, équipé de Laffly 80 AM[10].
Il retourne au Maroc après l'armistice, en vertu duquel ses chars Hotchkiss lui sont retirés[11].
En 1941, le 1er RCA compte huit automitrailleuses Laffly 50 AM et dix Laffly 80 AM[12].
Lors de l'opération Torch, le 1er RCA combat contre les Américains au Maroc. Pendant les trois jours de combat, il perd 59 véhicules[10].
Débarquant en Provence en septembre 1944, il participe avec ses chars Sherman à la libération du territoire national. Le régiment, intégré au CC5 de la 5e DB, s'empare par surprise de la ville de Montbéliard le 17 novembre 1944[réf. souhaitée].
Stationné après-guerre à Rabat et Casablanca[4], le régiment est équipé de chars M5, remplacés en 1950 par des chars M24 et des automitrailleuses M8[13]. En 1957, le régiment quitte le Maroc pour être engagé dans la guerre d'Algérie[4].
Embarqué à Alger le 12 janvier 1964, le régiment est dirigé sur Besançon. Il fusionnera avec le centre d'instruction du 6e dragons pour former le 4e hussards le 1er février 1964[réf. souhaitée].
Le 1er RCA est recréé le 1er janvier 1998, au camp de Canjuers dans le Var ; ses traditions y avaient été conservées par le 1er régiment de chasseurs dont il reprend les missions à Canjuers[4]. Le président Jacques Chirac, ancien des chasseurs d'Afrique, est à l'origine de cette décision[14].
Un escadron du 1er RCA contribue également à la formation à Carpiagne (le 4e) et un autre est chargé des secours et de la sécurité incendie du camp (le 6e)[réf. souhaitée].
Deux champs de tir canon dont l'un est un parcours de 7 km de long, trois champs de tir missiles, un simulateur de tir peloton blindé (il n'en existe que 2 en France), 1 entraîneur aux techniques de tourelle Leclerc, 107 blindés[Quand ?] (Leclerc, AMX 30B2, AMX 10 RC, ERC-90 Sagaie)[réf. souhaitée].
Le régiment est le premier à avoir reçu le nouveau véhicule blindé de combat d'infanterie, destinés aux unités d'infanterie mécanisées, après formation, offrant une meilleure protection du personnel et une puissance de feu supérieur à son prédécesseur l'AMX-10 P[15].
« Ubique primus » (partout premier)[7]
Cheval de Troie à roulettes dans une roue crantée[9].La couronne d'engrenage et l'encolure du cheval en forme de denture, évoque la motorisation du régiment. Le cheval à bascule évoque les traditions cavalières des chasseurs d'Afrique[réf. nécessaire]. La roue arrière du cheval tournée vers le haut, est une allusion au fait que les cavaliers de tradition acceptèrent mal la motorisation[réf. nécessaire].
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[16] :
La cravate de l'étendard du régiment est décorée de la Légion d'honneur [17],[18] de la croix de guerre 1914-1918 avec 2 palmes, de la croix de guerre 1939-1945 avec 1 palme, de la médaille du mérite militaire chérifien, de l'ordre serbe de Kara-Georges de 4e rang avec glaives, de la croix de guerre serbe avec une citation à l'ordre de l'armée puis de la médaille d'or de la ville de Milan.
Il porte la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918.
Le texte ci-dessous est celui d'une fanfare de trompe de chasse, répertoriée à la Fédération Internationale des Trompes de France. Elle a été écrite par le Colonel de Laforcade, pour le 1er RCA, et depuis, elle est attribuée à sa famille[réf. nécessaire] :
« Traversant les halliers, chevauchant à travers les forêts ; qui sont ces cavaliers, qui se jouent des talus, des fossés ? En paix tout comme en guerre, toujours joyeux, toujours contents, leur nom est légendaire, on les appelle "Les Braves Gens" ! »
« Traversant les halliers, chevauchant à travers les forêts ; qui sont ces cavaliers, qui se jouent des talus, des fossés ?
En paix tout comme en guerre, toujours joyeux, toujours contents, leur nom est légendaire, on les appelle "Les Braves Gens" ! »
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