À l'image du reste du pays, on assiste en Ille-et-Vilaine à une forte poussée de la droite. On le constate notamment dans l'agglomération rennaise avec les basculements de Bruz, Cesson-Sévigné, Mordelles et Noyal-Châtillon-sur-Seiche. Dans le reste du département, la sénatrice apparentée PS Virginie Klès est battue par le candidat UDI à Châteaubourg.
Si Saint-Malo reste à droite, l'hôtel de ville change de premier magistrat : René Couanau, le maire sortant de la cité corsaire, est largement battu au second tour[4] en terminant en troisième position derrière Claude Renoult et Stéphane Perrin. Même chose de l'autre côté de la Rance, à Dinard, où Martine Craveia déloge Sylvie Mallet[5].
A contrario, la gauche et notamment le Parti socialiste, se retrouve en difficulté : même si les socialistes conservent la plupart de leurs acquis, les résultats suivent la tendance nationale. Seule victoire notable, Claude Jaouen à Melesse. Rennes, bastion du PS depuis 1977 demeure à gauche mais élit pour la première fois une femme à sa tête[6] : Nathalie Appéré, députée de la 2e circonscription.
Enfin, si le département est une terre traditionnellement hostile au Front national, l'extrême-droite progresse. À Rennes et Saint-Malo, il n'accède pas au second tour mais à Fougères, il entre au conseil municipal en recueillant près de 17%[7].
Nathalie Appéré, élue à Rennes.
Claude Renoult, élu à Saint-Malo.
Pierre Méhaignerie, réélu à Vitré.
Emmanuel Couet, réélu à Saint-Jacques-de-la-Lande.
Ces élections sont marquées par un recul de la droite et a contrario, par une progression de la gauche et du centre. Le Rassemblement pour la République conserve quatre mairies, mais si elle prend Pleurtuit à un divers gauche et La Guerche-de-Bretagne au CDS Emmanuel Pontais, elle perd Louvigné-du-Désert et surtout Dinard. Les socialistes réélisent tous leurs sortants et progressent dans le district urbain de l'agglomération rennaise : le PS remporte ainsi les villes d'Acigné, Pacé et Thorigné-Fouillard. Quant aux centristes, ils gagnent notamment Bruz, Mordelles et Saint-Malo.
Ce scrutin est marqué par une relative stabilité politique. Si la gauche socialiste remporte deux nouvelles mairies et est réélue à Rennes, elle est défaite dans la cité corsaire par Marcel Planchet, qui avait été battu en 1977. Elle se console avec les victoires de Jacques Faucheux à Fougères, de Pierre Bourges à Redon et de Clément Théaudin à Liffré. Les radicaux de gauche conservent Le Rheu mais perdent Betton au profit d'un divers droite. La droite et le centre dominent toujours largement : le centriste René Lopinet est élu à Pacé et le RPR André Belliard reprend son siège de maire à Combourg.
Ce scrutin est marqué par une progression relativement importante de la gauche. Non seulement, le socialiste Georges Cano est réélu à Saint-Jacques-de-la-Lande mais en plus, le PS gagne Rennes et Saint-Malo, les deux plus grandes villes du département. Par ailleurs, la gauche reprend Combourg avec la victoire de Joseph Hubert, battu six ans plus tôt, et remporte Pleurtuit. La droite et le centre restent cependant largement majoritaire avec les réélections de Michel Cointat à Fougères, Jean Tiger à Redon et de Yvon Bourges à Dinard ainsi que la victoire de Pierre Méhaignerie à Vitré.
À l'issue du scrutin, la droite et le centre confirment leur domination. Avec sept maires, l'Union des démocrates pour la République est ainsi le parti politique le plus représenté dans le département. Quant à la gauche, si elle remporte Saint-Jacques-de-la-Lande, elle perd Combourg au profit d'un candidat gaulliste. Enfin, si Bain-de-Bretagne voit l'élection d'un centriste, ces derniers perdent Fougères.
Ce scrutin est marqué par une grande stabilité. Si la droite et le centre confirment leur domination, on assiste à certains changements : les gaullistes de l'UNR remportent ainsi deux communes (Dol et Saint-Servan) tandis que les indépendants du CNIP voient leur représentation reculer. Par ailleurs, tous les sortants sont réélus, sauf à Dol, Saint-Servan et Vitré, où Yves Estève, Lucien Huet et Louis Giroux deviennent respectivement maire. Il est à noter que les sortants n'étaient pas candidat à leur réélection dans les deux premières communes citées.
À l'issue de cette élection, on assiste à quelques changements : à Rennes tout d'abord, où le centriste Henri Fréville est élu maire avec le soutien de la SFIO, bien que la liste sur laquelle il figurait en deuxième position ait terminé derrière la liste d'Union et de défense des intérêts de Rennes (RPF) conduite par François Chateau[18]. À Saint-Servan et Dinard, Yves Menguy et Yves Verney succèdent respectivement à Paul Delacourt et Louis Léouffre. Excepté ces trois communes, tous les sortants sont réélus.