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Droit de vote des femmes
En 1925, les femmes ne sont, en vertu du code électoral, ni électrices, ni éligibles[1]. La première proposition de loi en faveur du droit de vote des femmes a été déposée en 1901[1]. Les députés français adoptent le suffrage féminin intégral le 20 mai 1919, avant que le Sénat s’y oppose trois ans plus tard[1]. Trois propositions de loi sont de nouveau déposées entre 1924 et 1925, successivement par des députés de sensibilités politiques différentes : le communiste Marcel Cachin (26 juin 1924), le conservateur et suffragiste convaincu Louis Marin (16 décembre 1924) et le socialiste Henry Fontanier (28 janvier 1925)[1]. Le 7 avril 1925, par 390 voix contre 183, les députés adoptent ce dernier texte, qui prévoit le droit de vote des femmes seulement aux élections municipales, « dans les mêmes conditions que celles exigées des hommes » et prévoyant l’établissement de listes électorales provisoires[1].
Faits marquants
L’élection est marquée par un grand nombre de listes cartellistes et anticartellistes.
Le Parti communiste place une dizaine de femmes alors qu'elles n'ont pas le droit de vote, à des positions éligibles sur ses listes. En banlieue parisienne, une femme est présente dans chaque commune, une femme est présente à Paris[2]. À Avignon, c'est une femme, Antoinette Bellot, qui conduit la liste communiste. Les autres formations politiques dont le Bloc national et le Bloc des gauches s'opposent à cette initiative en déclarant qu’ils ne décompteront pas les voix portées sur les candidates. Le parti communiste maintient ses candidates car le nom d'une personne ne constitue pas un cas de nullité. Le ministère de l’Intérieur intervient pour que tous les bulletins soient décomptés y compris ceux déposés dans l'urne au nom d'une candidate, ce qui n'était pas le cas lors des précédents scrutins[3].
Une autre femme, Joséphine Pencalet, ouvrière sardinière, est élue à la municipalité communiste de Douarnenez. En novembre de la même année, son élection sera invalidée par le conseil d'État[4]. Émilie Joly et Adèle Métivier sont élues à Saint-Pierre-des-Corps. Si on ne connait le nom que de sept femmes, Marcel Cachin évoque après les élections dans L'Humanité« une dizaine de femmes élues »[5].
Le conseil de préfecture de la Seine prononce l'invalidation de l’élection de Marthe Tesson le , puis celle des trois autres femmes le [2].
Marie Chaix et Marthe Tesson formulent un recours devant le Conseil d’État. Elles restent à leur poste jusqu'à ce que celui-ci confirme leur inéligibilité, le . Augustine Variot siège au conseil municipal de Malakoff jusqu’à sa révocation le par le préfet[3].
Le parti reconduit l'expérience aux élections de 1929, mais les bulletins seront de nouveau considérés comme nuls[5].