L'Union sportive monastirienne (arabe : الاتحاد الرياضي المنستيري), plus couramment abrégé en US Monastir, est un clubtunisien de football fondé le sous le nom de Ruspina Sports et basé dans la ville de Monastir.
L'Union sportive monastirienne est certainement l'une des plus anciennes associations sportives de Tunisie. Bien qu'elle soit officiellement née le , date de la publication au journal officiel du décret de sa création, sa naissance remonte au , date de la fondation de la société Ruspina Sports[4]. L'USM se situe ainsi dans le prolongement de Ruspina Sports au niveau de l'équipe dirigeante, dont bon nombre des membres sont reconduits à la direction de l'USM, mais également au niveau des joueurs dont certains ne se sont aperçus du changement de nom que quelques mois plus tard.
Parmi les joueurs qui font partie de cette première vague des années 1930, on peut citer Hédi Bourguiba, Hassine Guedira, Ali Ouerdani, Hamadi Gouider, Sadek Allègue, Ali El May, Mohamed Guilène, Fredj Jaâffar et Hassine R'him. Le comité directeur, quant à lui, est présidé par Mohamed Salah Sayadi (maire de Monastir et membre du Grand Conseil).
Les sports pratiqués à l'époque sont principalement le football, le tir et la préparation aux examens du brevet de préparation militaire élémentaire. La pratique de ces disciplines au sein de la société Ruspina Sports n'exclut pas l'existence d'autres activités sportives dans le cadre d'autres associations telles La Boule Monastirienne ou encore le Tennis Club de Monastir.
À la fin des années 1930, Ruspina Sports connaît d'innombrables difficultés financières et une suite de disgrâces au sein du grand public qui, loin d'être insensible aux méfaits du colonialisme, s'engage résolument contre lui par la création d'équipes de quartiers. Au moment même où Ruspina Sports périclite, des voix s'élèvent pour unifier les autres équipes et créer une sorte de sélection unique.
Mustapha Ben Jannet, nationaliste et footballeur aguerri, lutte également contre le clanisme étriqué et plaide pour une seule et unique association sportive. Le choix du terme « union » n'est pas fortuit. Bien au contraire, il traduit cette volonté de présenter une équipe soudée et homogène. Le , le décret de création de l'USM est signé et la nouvelle association hérite du solde créditeur de Ruspina Sports soit Modèle:Unité:5395.
Contrainte, dès sa création, au repos pour cause de Seconde Guerre mondiale, l'USM organise des rencontres amicales avec les équipes de Mahdia et l'Étoile sportive du Sahel (ESS), basé à Sousse, ville qui est durement touchée par les bombardements de 1942. Venant en aide à sa voisine, l'USM supporte les frais de déplacement de l'ESS dont le montant s'élève à 2 000 tunisienfrancs en 1945 et que l'ESS rembourse en 1954. Si la fin de la guerre coïncide avec un regain d'intérêt et l'engouement des Monastiriens pour le football, l'USM comptant plus de cent joueurs dont la moitié évoluant dans l'équipe senior et la seconde moitié dans les catégories juniors, les années suivantes seront plus difficiles.
L'USM, qui avait troqué la tenue bleue et blanc en remplacement de celui de Ruspina Sports, commence à s'épanouir en faisant le bonheur des milliers de spectateurs qui, avec l'indépendance du pays en 1956 et l'avènement du régime républicain, vont assister à la métamorphose de leur équipe.
Indépendance de la Tunisie comme catalyseur
Avec l'indépendance de la Tunisie, l'USM connaît un tournant grâce à l'intérêt que porte Habib Bourguiba, premier président de la République tunisienne, à sa ville natale de Monastir et à l'équipe qu'il n'a cessée de soutenir. Déjà au cours de la saison 1957-1958, le registre de la comptabilité fait état d'un don de quinze dinars de la part de Bourguiba, ce don passe à 200 dinars au cours de la saison 1959-1960. Mais cet apport matériel ne représente rien devant le soutien moral qu'apporte Bourguiba par sa présence à des matchs ou à des simples entraînements de l'USM à la fin desquels le chef de l'État n'hésite pas à poser avec les joueurs pour une photo souvenir.
Pour Mahmoud Chaouch, qui préside aux destinés de l'USM au cours de la saison 1962-1963 :
« Jamais l'USM n'a connu des moments plus exaltants que ceux ayant suivi l'indépendance du pays. Combien de rencontres ont été rehaussées par la présence du chef de l'État en personne sans que ces matchs soient des finales de coupe ou ayant un enjeu sur le championnat ? Combien de fois le président de la république a fait don de sommes non négligeables au profit de l'association sans compter les stages de tous les joueurs à l’étranger ?[réf. nécessaire] »
Sur le terrain, l'USM ne remporte toutefois pas de titres ni en coupe de Tunisie ni en championnat. À chaque fois, l'USM revient à la charge et, après ses relégations successives, remonte en nationale A. C'est au cours de la saison 1961-1962 que l'USM accède pour la première fois en division nationale après avoir passé deux saisons en troisième division (1957-1958 et 1958-1959) et une saison (1959-1960) en division d'honneur.
Des années 1980 à nos jours
Les années 1980 constitue un virage pour le club qui devient semi professionnel et permet à l'équipe de se maintenir quatorze années de suite en division nationale, un fait sans précédent. Au cours de la saison 1984-1985, l'attaquant Nebil Kalboussi est classé deuxième buteur de la Ligue I à égalité avec Tarak Dhiab de l'Espérance sportive de Tunis et Khaled Touati du Club africain. Au cours de la même saison, l'USM se qualifie pour les quarts de finale de la coupe de Tunisie mais perd à Monastir contre le Club africain (1-0) au cours de la séance de prolongation. La saison 1986-1987 est incontestablement la meilleure année pour le club. Avec huit victoires, huit défaites et dix matchs nuls, l'USM occupe une confortable cinquième place.
Cette situation ne dure pas et la saison 1993-1994 s'annonce très difficile sur tous les plans et plus particulièrement matériel. Quatre entraîneurs se succèdent pour venir en aide à une équipe en crise puisque souffrant de plusieurs défaillances. Au cours de la saison 1994-1995, l'équipe se retrouve reléguée en première division C selon la nouvelle organisation de la Fédération tunisienne de football. Au cours de la saison 1995-1996, Habib Allègue prend les rênes de l'équipe qui parvient à s'imposer et à accéder en division d'honneur (poule sud) avant de réintégrer deux saisons plus tard la Ligue I et de se maintenir parmi le groupe play-off au cours de la saison 1998-1999. En juillet 2006, Néji Stambouli succède à Zouhair Chaouch, en place depuis six ans, à la tête du club.
À la fin de la saison 2009-2010, le club est relégué en Ligue II. À la fin de la saison 2019-2020, il sécurise la troisième place du championnat de Tunisie pour la première fois de son histoire, ce qui lui garantit une première participation au niveau africain. Il remporte également la coupe de Tunisie contre l'Espérance sportive de Tunis (2-0) grâce aux buts de Elyess Jelassi et Yassine El Amri.
Résultats
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Le premier président du club est le Français Joseph Kalfati, suivi de quatre autres Français[5] : Peteche, Georges Rambi, Renaud et Fenech, alors que le premier président tunisien est Mohamed Salah Sayadi qui prend la tête du club en 1929. Un autre président tunisien, Salem B'chir, accède à la présidence en 1953. On lui doit d'avoir instauré une discipline sportive et d'avoir mis fin au laxisme de certains joueurs.
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Effectif Union sportive monastirienne de la saison 2022-2023
↑Seule la nationalité sportive est indiquée. Un joueur peut avoir plusieurs nationalités mais n'a le droit de jouer que pour une seule sélection nationale.
↑Seule la sélection la plus importante est indiquée.