Ne doit pas être confondu avec la « trilogie marseillaise » de romans policiers de Jean-Claude Izzo.
La Trilogie marseillaise est l'appellation générique donnée aux trois pièces de théâtre tragiques de Marcel Pagnol, Marius, Fanny et César, ainsi qu'aux adaptations cinématographiques qu'il a supervisées et dont il a réalisé le troisième volet.
Alors que Marius (1929) et Fanny (1931) sont conçus pour le théâtre, César (1936), le dernier volet de la trilogie, est directement écrit pour le cinéma, avant d'être adapté dix ans plus tard pour le théâtre.
« Vers 1925, parce que je me sentais exilé à Paris, je m’aperçus que j’aimais Marseille et je voulus exprimer cette amitié en écrivant une pièce marseillaise. Des amis et des aînés m’en dissuadèrent : ils me dirent qu’un ouvrage aussi local, qui mettait en scène des personnages affublés d’un accent aussi particulier, ne serait certainement pas compris hors des Bouches-du-Rhône et qu’à Marseille même, il serait considéré comme un travail d’amateur. Ces raisons me parurent fortes et je renonçai à mon projet : mais, en 1926, je vis jouer Le Mariage de Mlle Beulemans ; ce chef-d’œuvre avait déjà 16 ans et son succès avait fait le tour du monde. Ce soir-là, j’ai compris qu’une œuvre locale mais profondément sincère et authentique, pouvait parfois prendre place dans le patrimoine littéraire d’un pays et plaire dans le monde entier. J’ai donc essayé de faire pour Marseille ce que Fonson et Wicheler avaient fait pour Bruxelles. C’est ainsi qu’un brasseur belge est devenu le père de César et que la charmante Mademoiselle Beulemans, à l’âge de 17 ans, mit au monde Marius. Il y a aussi un autre personnage qui doit la vie à la comédie bruxelloise : c’est monsieur Brun qui est assez paradoxalement le fils naturel du Parisien Albert Delpierre. J’avais en effet remarqué que son accent faisait un plaisant contraste avec celui de la famille Beulemans et qu’il mettait en valeur la couleur bruxelloise de la pièce. C’est pourquoi, dans le bar marseillais de César, j’ai mis en scène un Lyonnais. »
La grande popularité du style provençal au théâtre comme au cinéma depuis 1914 a certainement participé au premier plan au choix de Marcel Pagnol d'écrire une pièce marseillaise [1]
Marius
Marius au théâtre
Marcel Pagnol achève Marius en 1928 alors que sa seconde pièce en « solo », Topaze, créée avec succès un an plus tôt à Berlin, vient d'être acceptée au théâtre des Variétés. Il porte tout d'abord son manuscrit à Franck, le directeur de l'Alcazar de Marseille, qui le refuse au motif que ce serait « un crime » de ne pas la créer à Paris[3]. Il le recommande pour ce faire à Raimu, un « comique troupier » d'origine toulonnaise qui connait un certain succès dans les revues de Léon Volterra, directeur entre autres du Casino de Paris et du théâtre de Paris.
Raimu, qui joue alors une revue au théâtre Marigny, est tout de suite séduit par le projet, bien qu'il n'ait encore jamais interprété de véritable rôle au théâtre (à l'exception d'un rôle mineur dans L'École des cocottes de Gerbidon et Armont), et convainc Volterra – par l'intermédiaire de la femme de ce dernier, Simone Volterra, véritable décisionnaire – de monter la pièce. Le directeur propose à Pagnol les vedettes de l'époque Victor Francen et Gaby Morlay, mais Pagnol objecte que la pièce comportant du provençal marseillais, elle nécessite des comédiens méridionaux. Il obtient donc, outre Raimu, l'engagement d'Orane Demazis (qui avait créé la première pièce de Pagnol Jazz en 1926 et pour laquelle il a écrit le rôle de Fanny), Maupi du Concert Mayol et de comédiens de l'Alcazar dont Alida Rouffe, Paul Dullac et Édouard Delmont. Il débauche également Fernand Charpin de la troupe de l'Odéon mais celui-ci accepte sous réserve de tenir le rôle principal de Panisse que Pagnol destine à Raimu.
Alors que Pagnol hésite sur la façon de présenter la chose à Raimu, celui-ci lui indique qu'il a décidé de jouer César - rôle pourtant secondaire dans la version d'origine - car sa notoriété justifie que « la pièce se passe chez [lui]. Ce n'est pas monsieur Raimu qui doit se déranger pour aller rendre visite à monsieur Charpin. C'est monsieur Charpin qui doit venir s'expliquer chez monsieur Raimu[3] ». À charge pour Pagnol d'ajouter quelques scènes pour développer le personnage.
Quant à Marius, Pierre Blanchar, initialement prévu, doit décliner l'offre car trop accaparé par le cinéma et le théâtre. Après de nombreux refus de la part de Volterra, Pagnol arrête finalement son choix sur Pierre Fresnay au grand dam de Raimu qui estime « une folie » d'engager « un Alsacien protestant de la Comédie-Française » pour un rôle à accent aussi long[3]. Or, c'est avec un accent marseillais quasi parfait que Fresnay se présente à la première répétition, ayant passé les quinze jours précédents à jouer les garçons dans un petit bar du Vieux-Port[3].
La pièce est créée au théâtre de Paris le et rencontre immédiatement un vif succès, jouant à guichets fermés de nombreux mois. L'une des scènes les plus appréciées est la « partie de cartes », que Pagnol avait coupée en répétitions jugeant qu'elle détonnait trop avec le ton général de la pièce et que Raimu avait néanmoins réussi à imposer[3]. Marius ne s'interrompt que deux ans plus tard (en raison d'engagements antérieurs pris par Volterra), totalisant 800 représentations[4], alors que Pagnol réfléchit déjà à une suite[5].
L'arrivée du cinéma parlant incite Pagnol à se tourner vers ce nouveau média dont il est un des premiers à sentir les possibilités pour un dramaturge. Il se rend ainsi spécialement au printemps 1930 au Palladium de Londres pour assister à la projection du premier film musical, The Broadway Melody[6]. Mais malgré son enthousiasme, les studios français - sceptiques quant à cette nouvelle technique - lui restent fermés. Son plaidoyer publié dans Le Journal le sous le titre « Le film parlant offre à l'écrivain des ressources nouvelles », lui vaut même la réprobation de la Société des Auteurs[6].
En 1931, il fait la connaissance de Robert T. Kane[7], producteur à la Paramount Pictures, qui vient de créer une filiale à Paris et a ouvert des studios afin de mieux pénétrer le marché français. Cette rencontre permet à Pagnol de se familiariser avec tous les rouages d'une production cinématographique et d'acquérir une expérience qui lui permettra quelques années plus tard de créer sa propre compagnie (comprenant studios et laboratoire à Marseille et agences de casting à Paris, Lyon et Alger)[6]. L'intérêt pour le cinéma parlant du public retombant - une fois la surprise passée - en raison de la pauvreté des scénarios, Kane propose à Pagnol de lui acheter les droits de Marius pour en faire une adaptation cinématographique. Saisissant l'occasion, Pagnol refuse la somme considérable de cinq cent mille francs contre le contrôle total - ce qui constitue une révolution pour l'époque - sur l'adaptation et la distribution, plus un pourcentage sur les recettes au titre des droits d'auteur[6]. Ainsi, alors que la production envisage les vedettes de l'écran Jean Murat, Henry Garat et Meg Lemonnier, il parvient à faire engager sa distribution d'origine dont la quasi-totalité n'a pourtant jamais fait de cinéma[8]. Il abandonne en revanche tout droit de regard sur les versions allemandes et suédoises tournées simultanément[6].
Le tournage, dont la réalisation est assurée par le metteur en scène britannique Alexander Korda en parfaite collaboration avec Pagnol, a lieu en cinq semaines pendant l'été 1931 à Marseille pour les extérieurs puis aux studios de Joinville. Des versions allemandes et suédoises sont tournées simultanément. Alors que ces adaptations standardisées selon les critères des studios sont des « fours », la version française - malgré sa longueur exceptionnelle de 2 heures - est un véritable triomphe, engrangeant un million de francs par semaine (557 980 euros actuels)[10] lors de ses deux premiers mois d'exploitation[6].
Fanny
Fanny au théâtre
Marius sort le au cinéma[11] alors que le deuxième volet de ce qui n'est pas encore une trilogie, Fanny, dont la rédaction a été achevée l'été même, est déjà en répétition pour ouvrir le , toujours avec la même distribution moins Raimu, renvoyé par Volterra à la suite d'une violente altercation, Alida Rouffe, victime d'un accident ferroviaire et Pierre Fresnay retenu par d'autres engagements[5]. Ils sont remplacés respectivement par Harry Baur (qui avait créé Jazz avec Demazis), Marguerite Chabert et Antonin Berval, « jeune premier » à l'Alcazar, le contrat liant Pagnol à Volterra ne lui permettant pas de retirer sa pièce en cas de changement de distribution[5]. La pièce est à nouveau un succès immédiat mais l'absence des créateurs de Marius et l'annonce d'une version cinématographique ne lui permet pas de dépasser la 400e.
Devant le succès remporté par le premier film, Pagnol a en effet préféré abréger la carrière de sa pièce pour toucher un plus vaste public. En froid avec la Paramount à laquelle il reproche le « massacre » de Topaze[12], malgré la présence de Louis Jouvet dans le rôle-titre et de Leopold Marchand aux dialogues, il décide de fonder sa propre société de production, Les Films Marcel Pagnol, en association avec Roger Richebé, un producteur marseillais ayant déjà à son actif L'amour chante de Robert Florey, La Chienne de Jean Renoir, La Petite Chocolatière et Mam'zelle Nitouche de Marc Allégret avec Raimu[6]. C'est Richebé qui conseille à Pagnol de confier la réalisation de Fanny à Allégret, Korda étant entre-temps retourné aux États-Unis. Raimu, Alida Rouffe et Fresnay retrouvent leurs rôles de Marius. Seul Dullac, souffrant, doit céder son rôle à Auguste Mourriès. Tourné à l'été 1932, Fanny sort le [13]. Le film est à nouveau une grande réussite commerciale, même si la critique est un peu plus réservée, lui reprochant son caractère de « théâtre filmé[6] ». Mais les attaques les plus virulentes visent directement Pagnol, qui a créé pour développer ses théories cinématographiques une revue, Les Cahiers du film :
« Si l'auteur de Fanny se bornait à fabriquer des théories, il n'y aurait qu'à le laisser faire et à l'observer en silence afin de se rendre exactement compte du degré d'incompréhension que peut atteindre un écrivain intelligent quand il poursuit une idée fixe ou une gageure. Malheureusement, M. Pagnol agit, il agit avec ce sens des affaires dont il n'a jamais été dépourvu et qui a toujours diablement aidé son génie d'auteur dramatique : chacun sait qu'il a maintenant sa maison de production dont il est metteur en scène, auteur, adaptateur, etc., suivant l'occasion. […] Il a aussi depuis un mois sa revue de cinéma où l'on trouve en quelque sorte le « manifeste » de la nouvelle école pagnolesque ou, plus exactement, les « projets » de la nouvelle « firme », les termes « manifeste » et « école » entendant plutôt un idéal esthétique désintéressé qui me semble assez éloigné des soucis de notre dramaturge. »
Cette levée de boucliers n'empêche pas Pagnol de poursuivre l'application de ses principes et de se lancer dans la réalisation du premier film dont il est le seul maître, Le Gendre de monsieur Poirier, adaptation de la pièce éponyme de Jules Sandeau et Émile Augier.
En 1935, Volterra rappelle à Pagnol son projet de trilogie. Mais la brouille de Volterra avec Raimu et l'indisponibilité des autres membres de la distribution (dont la plupart sont devenus des vedettes de cinéma) pour une longue période rendent le projet irréalisable[14]. Pagnol choisit alors d'écrire directement son troisième volet pour le cinéma et de le réaliser lui-même[15].
Pagnol raconte que, bloqué à la moitié du scénario, il retrouva l'inspiration en improvisant son récit pour une très vieille dame[16] qui ne souhaitait pas mourir sans connaître le dénouement de l'histoire[14]. Faisant fi du réalisme, Pagnol place l'intrigue vingt ans plus tard[17] et introduit parmi les personnages principaux le fils de Marius et Fanny, Césariot. Le film sort le [18], quatre ans après Fanny.
Afin de boucler la boucle, Pagnol adapte son scénario pour le théâtre. La pièce, première adaptation d'un film à la scène[19], est créée en 1946 au théâtre des Variétés où avait eu lieu une reprise de Marius et Fanny en 1942-43. Si Orane Demazis, Maupi, Milly Mathis et Robert Vattier retrouvent une dernière fois les rôles qui les ont rendus célèbres, Alida Rouffe et Fresnay, indisponibles, sont remplacés par Marguerite Chabert et Henri Alibert et le rôle de Césariot revient au jeune Raymond Pellegrin que Pagnol venait de faire tourner dans Naïs. Mais la création est endeuillée par la disparition en septembre de la même année de Raimu qu'Henri Vilbert ne parvient pas à faire oublier[20],[19],[21].
Marius : Sur le Vieux-Port de Marseille, Marius travaille au Bar de la Marine dont son père César est le propriétaire mais il ne rêve que d'embarquer pour de lointaines destinations (les îles sous le vent). Partagé entre l'appel de la mer et son amour pour Fanny, Marius renonce à son projet et finit par s'unir à Fanny qui s'offre à lui. Mais, alors que César et Honorine sont prêts à les marier, Marius est repris par sa folie de la mer. Poussé par Fanny qui se sacrifie, impuissante devant ce désir irrépressible, Marius embarque sur « La Malaisie » qui prend la mer. Il abandonne Fanny désespérée, qui retient ses larmes et cache à César le départ de son fils mais s'évanouit lorsque César lui montre la chambre qu'il leur destine.
Fanny : Sans nouvelles de Marius, parti depuis deux mois, Fanny découvre qu'elle est enceinte de Marius. Pour sauver l'honneur, sa mère Honorine la pousse à épouser Panisse, veuf, riche, sans enfant et très amoureux, qui l'a demandée en mariage et qui est ravi d'avoir désormais, avec ce bébé, une descendance... toute faite. César lui-même, d'abord furieux, finit par se rendre aux arguments même de Fanny. Mais, le bébé à peine né, Marius réapparait, guéri de son « envie du loin » et qui prétend reprendre Fanny et leur fils Césariot. Mais Fanny, Panisse — et surtout César — s'y opposent et Marius doit s'incliner devant la détermination de son père, l'évidence de sa défection (même involontaire) et le bonheur calme et attentif qui entoure l'enfant, qui n'est plus tout à fait le sien.
César : Vingt ans plus tard, à la mort de Panisse, le curé exige que l'on détrompe Césariot sur sa filiation : il apprend ainsi que son père biologique est le fils de son « parrain » César, Marius, qu'on lui a décrit plus ou moins, sinon comme un voyou, au moins comme une sorte de marginal. Pour en avoir le cœur net, il décide de le rencontrer incognito et se rend en bateau à Toulon où Marius est garagiste. Au cours d'une partie de pêche en tête-à-tête, dans les calanques de Toulon, il découvre l'homme sensible, doux et rêveur qu'est son père, mais de sottes affabulations de Fernand, l'associé de Marius, sèment à nouveau un doute très grave dans son esprit. Marius décide de revenir pour la première fois à Marseille afin de vider l'abcès et d'expliquer, devant son fils et pour son fils, sa vérité sur le passé et sur lui-même. Après cela et à la suite d'une poignante explication avec César et Fanny, Césariot comprend que ses parents lui ont sacrifié leur jeunesse et leur amour. Il décide avec César que Marius et Fanny, veuve et libre, se retrouvent et vivent enfin leur amour, resté intact après vingt ans.
Ultime dialogue du film :
— Marius : « Père, tu sais que Césariot ne portera jamais notre nom ! »
— César : « Lui peut-être... mais les autres ?... »
Distribution
Th. = Théatre
Ci. = Cinéma
Personnages
Acteurs
Marius
Fanny
César
Fanny Cabanis, 18 ans. La petite marchande de coquillages[22].
1942 : Umineko no minato(海猫の港?, « Le Port aux mouettes ») de Yasuki Chiba, remake japonais de Marius. Sur le port de Karatsu en 1897, alors que le Japon commence à développer son empire d'Outre-mer, une famille tient le bar « La taverne de l’ancre ». Le fils a une chance unique de s’embarquer, contre l’avis de son père, d'où le dilemme entre les intérêts de l’empire et la famille.
1967 : Ai no sanka(愛の讃歌?, « Hymne à l’amour ») de Yōji Yamada. Ce troisième remake japonais, couvrant le scénario des films Marius et Fanny, transpose le drame dans une petite île de la Mer intérieure de Seto où les amoureux sont séparés par l'immigration vers le Brésil
Années 1970 : Version discographique de la bande sonore de la trilogie, avec des commentaires de Marcel Pagnol.
1991 : "La trilogie marseillaise", Marius-Fanny-César : Première adaptation des trois pièces en une seule soirée, autorisée par Jacqueline Pagnol, crée le à la Maison de la culture de Loire-Atlantique - Espace 44 à Nantes. Adaptation et mise en scène de Jean-Luc Tardieu - Décors : Bernard Evein - Costumes : Jacqueline Moreau - Lumières : Jacques Rouveyrollis - Musique : Gérard Calvi. Le spectacle fut également présenté au "Printemps des comédiens" de Montpellier.
1992 : En 1992, "La trilogie marseillaise" fut le premier spectacle affiché au Théâtre des Variétés, à Paris, par Jean-Paul Belmondo, qui inaugurait ainsi sa direction. DISTRIBUTION : Jean-Pierre Darras (César), Jacques Morel (Panisse), Geneviève Fontanel (Honorine), Laura Favali (Fanny), Fabrice Roux, puis Jean-Marie Juan (Marius), Bertrand Beauthéac, puis Claude Evrard (Escartefigue), Mario Pecqueur (Monsieur Brun), Quentin Baillot (Césariot), Léon Lesacq (le curé). Le spectacle fut tourné pour France 2, dans une réalisation de Georges Folgoas.
2021 : Fanny, moi et les autres (trilogie marseillaise adaptée au théâtre) mise en scène par Félix Beaupérin. Jouée au festival du Théâtre du Roi de Coeur, à Maurens (24140) en Dordogne.
Notes et références
↑La raison d'un Marcel Pagnol provençal en exil à Paris, nostalgique de Marseille et que son entourage aurait dissuadé d'écrire une pièce marseillaise, souvent avancée pour expliquer l'écriture de Marius, est quelque peu fabulée et ce même si Pagnol lui-même a pu à l'occasion la mettre en avant. En effet, il existe un grand nombre d'artistes provençaux très en vogue en France depuis l'après-guerre comme Mayol, Tramel, Raimu et bien d'autres et qui depuis plus de 10 ans remplissent les théâtres de France. Le style a très bonne presse et le producteur Oscar Dufrenne s'est fait spécialité de les produire depuis 1914 dans la quinzaine de théâtres qu'il possède dont la moitié est à Paris.
↑ abcd et ePréface de Marius écrite pour les Œuvres complètes, enregistrée par Marcel Pagnol en 1960 et dont des extraits sont disponibles dans le coffret 4 DVD édité par la CMF (Compagnie Méditerranéenne de Films).
↑Dans Cinématurgie de Paris, Pagnol parle de 960 représentations plus une centaine en tournée.
↑ ab et cPréface de Fanny écrite pour les Œuvres complètes, enregistrée par Marcel Pagnol en 1960 et dont des extraits sont disponibles dans le coffret 4 DVD.
↑ abcdefghi et jMarcel Pagnol, Cinématurgie de Paris (1939-1966), dont des extraits enregistrés par Pagnol en 1966 sont disponibles dans le coffret 4 DVD.
↑Pagnol raconte dans Cinématurgie de Paris que Kane le prit tout d'abord pour un marchand d'ampoules électriques fournissant le Paramount Opéra.
↑Ce qui n'empêchera pas certains de ces auteurs de devenir quelques années plus tard des scénaristes à succès (Mirande, Willemetz), voire des réalisateurs (Guitry)
↑ a et bPréface de César écrite pour les Œuvres complètes, enregistrée par Marcel Pagnol en 1960 et dont des extraits sont disponibles dans le coffret 4 DVD.
↑ a et bPierre Billard, L'âge classique du cinéma français : Du cinéma parlant à la Nouvelle Vague, Flammarion, , 725 p. (ISBN978-2-08-066138-8, lire en ligne), p. 304.
↑Dullac et Charpin sont morts respectivement en 1941 et 1944.
↑ abcdefgh et iLes didascalies sont de Marcel Pagnol dans Marius. Fanny se situe deux mois (actes I et II) et deux ans (acte III) après ; César vingt ans après.
↑Bien que Maupi (50 ans au moment du tournage du film Marius) ne soit pas crédité au générique du film, et que le comédien à l'écran soit sans conteste beaucoup plus jeune, de très nombreuses sources, spécialisées ou généralistes (y compris la BiFi), lui attribuent de façon erronée le rôle du Chauffeur dans Marius, rôle qu'il avait créé sur scène. Il tiendra en revanche le rôle dans Fanny et César. Par ailleurs, l'attribution à un Zé Digiovanni, totalement inconnu, pourrait être une confusion avec l'acteur Giovanni qui tient le rôle de l'Arabe dans le film.
↑Dans le film, Callamand joue le rôle du capitaine de la Malaisie, absent de la pièce.
↑Les didascalies sont de Marcel Pagnol dans Fanny.