Le Tour de France 1986 est la 73e édition du Tour de France, course cycliste qui s'est déroulée du 4 juillet au sur 23 étapes pour 4 094 km. Le départ du Tour a lieu à Boulogne-Billancourt ; l'arrivée se juge aux Champs-Élysées à Paris. La course a été remportée par l'Américain Greg Lemond devant le Français Bernard Hinault dont c'est la dernière participation. Auteur de plusieurs échappées, vainqueur de trois étapes, lauréat du classement du meilleur grimpeur et maillot jaune durant cinq jours, le champion breton a été le grand animateur de la course. De son côté, Greg Lemond a apporté à son pays une première victoire dans la Grande Boucle. Le podium de ce Tour de France 1986 est : 1. Greg Lemond (Etats-Unis) ; 2. Bernard Hinault (France) à 3 min 10 s ; 3. Urs Zimmermann (Suisse) à 10 min 54 s.
21 formations de dix coureurs se présentent au départ. Seule la formation La Vie claire arrivera complète à l'arrivée.
Cette édition est remportée par Greg LeMond. Il s'agit de la première victoire américaine sur le Tour de France.
Première participation d'un coureur brésilien Renan Ferraro qui devient le premier Sud-Américain non-Colombien à participer à la grand boucle. Il ne termine d'ailleurs pas l'épreuve mis hors-délais à la suite de la sixième étape.
C'est la dernière participation de Bernard Hinault au Tour de France. Il prendra sa retraite de coureur cycliste à la fin de l'année 1986[1].
Déroulement de la course
En 1985, Bernard Hinault a remporté un cinquième succès dans le Tour de France, bien épaulé par son équipier américain Greg Lemond. Au départ de ce Tour de France 1986, ce dernier est bien décidé à ne pas laisser passer sa chance. Hinault lui a donné sa parole. Il sera le meilleur équipier possible[2].
Mais dès les premières étapes, Hinault impressionne notamment lors de l'étape contre-la-montre de Nantes où il devance l'Américain. LeMond semble effacé par le duel Hinault-Fignon qui attire l’attention des médias. Lors de la première étape de montagne, Hinault assomme la course. Il arrive à Pau avec Pedro Delgado et quatre minutes d’avance sur ses adversaires. Laurent Fignon est à la dérive et abandonnera le lendemain. A la moitié du Tour, Hinault compte plus de cinq minutes d’avance sur son dauphin, Greg LeMond. Pour la plupart des suiveurs, la course paraît gagnée, Hinault file vers une sixième victoire (record inégalé). Fidèle à sa réputation, il veut écraser le Tour et continue d’attaquer à tout-va. Mais, peut-être trop confiant, le coureur breton s’effondre dans la montée vers Superbagnères. En une montée, LeMond lui a repris presque tout son retard. Les deux hommes sont au coude à coude au général.
Les Alpes serviront de juge de paix tandis que l’ambiance est délétère entre les deux hommes, chacun ayant une partie des coureurs avec lui. Dans la 17e étape menant au col du Granon, Hinault souffrant du genoux est lâché. Il doit abandonner le maillot jaune à l'Américain. Le , jour de l’étape de l’Alpe d’Huez, Hinault attaque encore suivi de Lemond. Col après col, le peloton explose et les deux hommes se retrouvent seuls en tête avant même la montée de l’Alpe. L’arrivée est mythique : les deux champions passent la ligne main dans la main[3] et LeMond offre la victoire d’étape à Hinault. La concurrence est écrasée. Le Suisse Urs Zimmermann qui finira troisième à Paris termine à plus de cinq minutes. Le lendemain, le journal L'Équipe titre : Un aigle à deux têtes.
Mais Hinault est insatiable. Il affirme que la course est encore ouverte. Malgré une dernière tentative victorieuse lors de l’ultime contre-la-montre à Saint-Étienne, Hinault ne peut empêcher LeMond de devenir le premier Américain à remporter le Tour[4]. Contrairement à ce qu’il affirmera longtemps, Hinault a bel et bien voulu gagner ce tour[réf. nécessaire].
Les coureurs de l'équipe en tête de ce classement portent une casquette jaune (représentée dans les classements par l'icône à côté du nom de l'équipe)[15],[16].
↑L'Equipe raconte : La grande histoire du Tour de France, 1986 la première de Lemond, introduction page 9, aux Editions l'Équipe/Cobra, octobre 2011
↑Claude Sudres, Dictionnaire international du cyclisme, édition du centenaire du Tour de France, avec la participation de Cofidis, résumé de toutes les éditions du Tour de France de 1903 à 2003, pages jaunes au milieu du livre, mars 2004
↑ a et b« 73ème Tour de France 1986 » [« 73rd Tour de France 1986 »], sur Mémoire du cyclisme (consulté le )
↑Les noms des directeurs sportifs (et leurs adjoints) des équipes participant au Tour de France 1986 sont issus du tableau nominatif de celles-ci au départ du Tour, publié dans L'Humanité le 4 juillet 1986
(en) John Nauright et Charles Parrish, Sports Around the World: History, Culture, and Practice, vol. 2, Santa Barbara, CA, ABC-CLIO, (ISBN978-1-59884-300-2, lire en ligne)
Pierre Martin (Avec les contributions de : Sergio Penazzo, Dante Baratino, Daniel Schamps, Cor Vos), Tour 86: The Stories of the 1986 Tour of Italy and Tour de France, Keighley, UK, Kennedy Brothers Publishing, (OCLC315291081)