Le Tour de France 1939, 33e édition du Tour de France, s'est déroulé du 10 juillet au sur 18 étapes pour 4 224 km.
La course a été remportée par le coureur belgeSylvère Maes, dont c'est la deuxième victoire. Il devance au classement général le FrançaisRené Vietto, porteur du maillot jaune pendant onze jours. Maes s'impose également au Grand prix de la montagne.
Cette édition voit le retour des équipes régionales.
Le Tour de France 1939 s'inscrit dans la période de 1905 à 1951, durant laquelle le parcours de la course réalise un « chemin de ronde », collant aux frontières de l'Hexagone[1].
La course commence à Paris et dans sa banlieue, comme tous les ans jusqu'en 1950, à l'exception de 1926[2]. Le départ est donné au Vésinet, après un défilé dans les rues de Paris depuis le siège de L'Auto, rue du Faubourg-Montmartre[3]. Le parc des Princes accueille l'arrivée du Tour de 1903 à 1967.
De 1930 à 1961, le Tour de France est disputé par équipes nationales. Six équipes nationales de huit coureurs participent à cette édition : Belgique, Suisse, Luxembourg, Pays-Bas, France et Belgique B. L'édition 1939 subit particulièrement les effets du contexte international. L'Allemagne, l'Italie et l'Espagne sont ainsi absentes au départ de Paris.
Pour pallier l'absence de ces équipes, Henri Desgrange relance les équipes régionales[4], déjà présentes en 1928 et 1929[5]. Quatre équipes de huit coureurs sont sélectionnées : Nord-Est-Île-de-France, Ouest, Sud-Ouest et Sud-Est. L'équipe Nord-Est-Île-de-France a pour tête d'affiche, à sa demande, Maurice Archambaud, qui a refusé l'équipe de France. René Vietto est présent au sein de l'équipe Sud-Est. L'équipe Ouest comprend notamment René Le Grevès et Pierre Cloarec[6].
La Belgique apparaît favorite de cette édition, avec ses deux anciens vainqueurs Romain Maes et Sylvère Maes. L'équipe de France semble au contraire faible. Aucun de ses anciens lauréats du Tour n'est présent. Roger Lapébie, vainqueur en 1937, s'est fracturé le genou à l'arrivée de Bordeaux-Paris et Georges Speicher« s'abstient de participer »[7].
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Bilan de la course
En l'absence des Italiens, la presse estime que les Belges n'ont pas de rivaux[8]. Pourtant, les coureurs français vont assurer une concurrence tout au long des 18 étapes. René Vietto prend le maillot jaune à Lorient et le conserve jusqu'à Briançon, quelques jours avant l'arrivée à Paris. C'est finalement le Belge Sylvère Maes qui remporte l'épreuve et le Grand Prix de la montagne.
En instaurant pour la première fois des équipes régionales, Henri Desgrange augmente la popularité de son épreuve, les spectateurs étant particulièrement sensibles aux performances des "locaux"[8].
A : abandon en cours d'étape ; E : éliminé ; NP : non partant.
Anecdote
Le cinéaste Jean Stelli a consacré à cette édition du Tour de France, une comédie romantique intitulée Pour le maillot jaune dont l'intérêt documentaire est indéniable.
Paul Boury, La France du Tour : le Tour de France, un espace sportif à géographie variable, Paris/Montréal, l'Harmattan, , 444 p. (ISBN2-7384-5619-7, lire en ligne)
Fabien Conord, Le Tour de France à l'heure nationale, PUF, (ISBN9782130621669)
Serge Laget, Claude Maignan, Le Compte-Tour, Ccommunication, 5e édition, 2015. (ISBN978-2-9539749-5-9)