En 2015, lors des élections régionales, il est candidat aux côtés d'Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF, sur une liste de rassemblement de gauche. Candidat dans le Lot-et-Garonne, il est chargé de l'animation numérique de la campagne et des relations avec la presse sur la région Nouvelle-Aquitaine. La liste obtient 4,8 % des voix et ne peut pas fusionner au second tour[10].
À partir de 2018, il est chargé d'animer le collectif national des cheminots communistes dans le cadre d'une campagne intitulée « La bataille du rail »[11].
En 2018, il est membre de la direction fédérale du PCF et porte-parole de l'organisation pour le département[12].
Après avoir participé pendant plusieurs jours en 2014 au mouvement opposé au projet de regroupement de la SNCF et RFF dans une même holding[19], il est l'auteur d'une lettre adressée à l'ensemble de ses collègues pour appeler à amplifier la mobilisation[20].
En , il est à l'initiative d'un appel à maintenir le train Perpignan-Rungis (dit « train des primeurs ») stoppé durant l’été 2019 « faute de clients, et devant la vétusté de ses wagons réfrigérés »[21], signé par des personnalités politiques, syndicales et associatives[22]. Le gouvernement annonce finalement en le retour de cette liaison via la procédure d'appel à manifestation d'intérêt[23].
Prises de position
Lutte contre l'extrême droite
En 2018, alors que le groupuscule d'extrême droiteGénération identitaire mène une opération de propagande au col de l'Échelle, dans les Alpes, pour dénoncer ce qu'il appelle « l'invasion migratoire », le député dénonce l'opération sur le réseau social Twitter. Quelques mois après, il est assigné en justice pour « injures publiques » par Génération identitaire[24]. Un comité de soutien présidé par Marie-Pierre Vieu, ancienne députée européenne PCF, est créé. Le procès initialement prévu le 31 janvier 2020 se tient en septembre 2021. Le 21 octobre 2021, Thomas Portes est relaxé par le tribunal de Paris, gagnant ainsi le procès intenté par Génération Identitaire.[réf. nécessaire]
En , il dépose une résolution co-signée par plus de 60 députés de la NUPES pour demander la constitution d’une commission d'enquête parlementaire sur les groupuscules d'extrême droite en France[26].
En , il est menacé de mort par le groupuscule d'extrême droite « Comité 732 »[27]. C’est la deuxième fois que Thomas Portes est visé par un courrier de menaces de mort provenant de ce groupuscule. Le député, ainsi que deux ONGhumanitaires, qui avaient préféré rester discrètes pour des raisons de sécurité, avaient déjà été pris pour cible via des missives similaires le [28].
En mars 2024, un citoyen français de confession juive dépose plainte pour « diffamation publique en raison de la religion » contre Thomas Portes. Celui-ci avait relayé des messages accusant nommément ce jeune Lyonnais, qui nie les faits, après la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo montrant des soldats de Tsahal violentant des prisonniers palestiniens[33].
Selon l'hebdomadaire Franc-Tireur, le 19 juin 2024, il accuse dans un tweet — ensuite effacé — « Nétanyahou et ses complices » d'avoir délibérément laissé se produire l'attaque du Hamas contre Israël d'octobre 2023. Selon Rudy Reichstadt, cette accusation viserait en réalité « à inverser le statut de la victime et du bourreau, à exonérer les assassins du Hamas de la responsabilité de leurs crimes »[35].
A la veille des Jeux olympiques de Paris 2024, il affirme que « les sportifs israéliens ne sont pas les bienvenus » et appelle à se mobiliser contre leur présence[36]. Ces propos suscitent une vive polémique[37].
Signalements pour harcèlement sexuel
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En juillet 2018, le groupe des référents VSS (Violences sexistes et sexuelles) du Parti communiste français reçoit le signalement d'une militante du parti disant avoir été victime de harcèlement de la part de Thomas Portes[38].
En juillet 2022, le comité de suivi contre les VSS de La France insoumise reçoit un signalement d'une militante évoquant plusieurs épisodes impliquant Thomas Portes rapportés par des tiers, notamment l'envoi de messages inappropriés[38],[39].
Polémiques
Exclusion temporaire de l'Assemblée et autres altercations
Le à l'Assemblée nationale, des passes d'armes entre élus et une suspension de séance ont lieu après une prise de parole de Thomas Portes, qui est alors la cible de demandes d'excuses et de huées et hurlements, principalement de la part de la majorité présidentielle[47]. Le député fait savoir aux micros de journalistes que son tweet« n'était pas un appel à la violence », tout en regrettant « si des personnes l'ont mal interprété [ou] l'ont mal vécu ». Il déclare cependant qu'il le « referait » et dit « l'assumer »[48]. Au cours de cette suspension de séance, le bureau de l'Assemblée nationale se réunit en sa présence et le sanctionne d'une exclusion de 15 jours de séance et de la privation de la moitié de son indemnité parlementaire pendant deux mois[49],[50]. Thomas Portes réagit en se disant « surpris » de la sévérité de ces sanctions, « disproportionnées » selon lui[48].
Le 30 octobre 2024, Thomas Portes menace un de ses collègues RN à l’Assemblée durant un débat sur le conflit au Proche-Orient aux mots de « Ferme ta gueule, toi ! On va s'occuper de toi », altercation commentée par une grande partie de la presse[51].
Sur les sportifs israéliens
Dans le contexte de la guerre entre Israël et le Hamas depuis 2023, au cours d'un rassemblement à Paris en soutien à la Palestine, le , il affirme que pour les Jeux olympiques d'été de 2024 se déroulant à Paris, « les sportifs israéliens ne sont pas les bienvenus »[52],[53] et appelle à « utiliser pour cette échéance tous les leviers que nous avons pour créer une mobilisation »[53].
Revenant sur ses propos, Thomas Portes explique qu'il n'est pas contre la participation de sportifs israéliens, mais seulement s'ils le font sous bannière neutre, tout comme pour les sportifs russes dans le contexte de la guerre russo-ukrainienne. En , il avait déjà affirmé dans un tweet : « Les sportifs israéliens doivent participer, à titre individuel, avec un uniforme blanc, sous drapeau et hymne olympique »[55],[54]. Voulant en « finir avec le deux poids, deux mesures » diplomatique, le député précise que « le CIO a à plusieurs reprises interdit les Jeux olympiques à des pays pour leur rôle dans des guerres et des crimes contre l’humanité. » Emmanuel Macron avait justifié pour sa part le traitement différencié entre athlètes russes et israéliens au motif qu’Israël « n’est pas un attaquant ». Le même jour, le Comité olympique palestinien annonce avoir demandé au Comité international olympique « l’exclusion immédiate d’Israël des Jeux olympiques de Paris-2024 », estimant notamment qu’Israël a violé la trêve olympique proclamée par le CIO en menant des « bombardements sur Gaza ayant eu pour conséquence des victimes civiles »[57].
↑ a et bPierre Lepelletier, « Thomas Portes, ex-porte-parole de Sandrine Rousseau : "J'ai décidé de rejoindre la campagne de Jean-Luc Mélenchon" », Le Figaro, (lire en ligne).
↑Sébastien Thomas, « Législatives en Seine-Saint-Denis : Thomas Portes (Nupes) confirme face à Patrice Anato (LREM), dans la 3e circonscription », Le Parisien, (lire en ligne).
↑Maxime Macé et Pierre Plottu, « Un groupe d’extrême droite menace de mort le député LFI Thomas Portes », Libération, (ISSN2262-4767, lire en ligne, consulté le ).
↑Bertrand Chomeil, « Menacé de mort par un “comité” d'extrême droite, le député LFI Thomas Portes porte plainte », La Dépêche du Midi, (ISSN2100-0573, lire en ligne, consulté le ).
↑Benjamin Sire, « Humani'Terre: Terros fertiles », Franc-Tireur, no 161, , p. 2
↑ a et b« JO 2024 : le CRIF juge « irresponsables » les propos de Thomas Portes, pour qui « la délégation israélienne n’est pas la bienvenue » », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )