Elle est un temps membre de l'Action française[10], puis s'engage ensuite au sein de Génération identitaire (GI). En , elle participe à une action contre les locaux de l’ONG SOS Méditerranée[11]. Elle acquiert une notoriété importante à l'occasion d'une action d'agitprop en , en marge d'une manifestation contre le racisme et les violences policières organisée par le comité Adama[4].
Devenue porte-parole de Génération identitaire, Thaïs d’Escufon intervient dans les médias, souvent marqués à droite ou d'extrême droite, mais aussi d'obédience plus généraliste, pour y exposer les thèses de son organisation[12].
Alors qu'elle construit sa présence sur les réseaux sociaux[13],[14], elle fait partie des cadres de Génération identitaire qui sont bannis du réseau social Twitter en [15]. Sur Instagram, son compte est régulièrement suspendu, puis recréé. Son compte sur le réseau TikTok est également supprimé en [16]. En , elle lance sa propre chaîne YouTube[17]. La même année, L'Express la qualifie d'influenceuse[18].
En , peu après la dissolution de Génération identitaire, elle lance l'Asla avec d'autres ex-GI, une association se présentant comme destinée à soutenir les « lanceurs d'alerte », bien que ce qualificatif lui soit contesté par d'autres associations de soutien aux lanceurs d'alerte. Dans une vidéo publiée sur YouTube, elle prétend que l'Asla « aura pour unique fonction de communiquer sur les procédures judiciaires[20] ». Dans les faits, une partie importante des anciens membres de Génération identitaire en font partie depuis la dissolution du groupe, et les thématiques abordées sont proches[21],[22],[23].
En , Thaïs d'Escufon annonce jouer aux côtés d'autres militants d'extrême droite dont Julien Rochedy et Papacito, dans un film sur le Moyen Âge, alors que le tournage n'a pas encore commencé[24]. Le projet est finalement abandonné[25].
En août 2024, elle est recrutée sur Europe 1 comme chroniqueuse de l'émission de Cyril HanounaOn marche sur la tête[28]. Ce recrutement est analysé comme une manière, pour Hanouna, de « se venger » de l'ARCOM qui l'a précédemment sanctionné[29],[30]. Elle participe à une seule émission, Constance Benqué, directrice générale de Lagardère Radio, décidant de ne pas prolonger l'essai[31].
Affaires judiciaires
En , elle comparaît devant le tribunal correctionnel de Toulouse pour « provocation publique à la haine raciale et injures publiques », à la suite de Mission Pyrénées, une opération anti-migrants de Génération identitaire visant à bloquer la frontière entre la France et l'Espagne[32],[33]. Selon le procureur, Thaïs d'Escufon avait « stigmatisé » les migrants dans une vidéo YouTube publiée le 21 janvier en affirmant qu'il était « scandaleux qu'un migrant puisse traverser la frontière ». En septembre 2021, elle est condamnée pour « injures publiques » à deux mois de prison avec sursis et à 3 000 euros d'amende[34], condamnation dont elle annonce faire appel[35].
En , elle est finalement relaxée, tout comme Jérémie Piano, par la cour d'appel de Toulouse[36].
Un an d’emprisonnement, dont six mois fermes, a été requis contre elle en octobre 2022 par le parquet de Marseille pour la violente intrusion au siège de SOS Méditerranée le par 23 membres du groupe d’extrême droite Génération identitaire (dissous en )[37]. Le , elle est condamnée à huit mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Marseille[38]« eu égard à sa personnalité et à sa désinvolture ressortant de ses propos dans les médias relevant une absence de prise de conscience ». L'ensemble des condamnés devront verser solidairement de 2 000 à 6 000 euros à chacun des 7 salariés de SOS Méditerranée au titre du préjudice moral et plus de 42 000 euros à SOS Méditerranée pour atteinte à l'image et à la réputation[39].
En , elle porte plainte pour agression sexuelle et séquestration. Un homme se serait introduit chez elle alors qu'elle rentrait d'une séance de sport et avait ses écouteurs dans les oreilles. Elle affirme également que l'homme se serait présenté à elle comme « un migrant d'origine tunisienne »[40],[41],[42].
En , la DILCRAH saisit l'ARCOM et le procureur de la République, à la suite de propos tenus par Thaïs d'Escufon lors d'une émission sur BFM TV. Elle y était invitée pour parler d'un fait divers médiatisé concernant une jeune femme violée par un immigré sous OQTF et déclarait : « Le principal danger pour les femmes, ce sont les hommes immigrés africains, noirs et arabes. »[43]
À l'instar d'autres personnalités d'extrême droite, elle à tendance à utiliser la science afin de justifier des thèses antiféministes contre l'égalité homme-femme, en faveur des inégalités entre les sexes et des stéréotypes de genre, sous couvert d'arguments prétendument scientifiques et biologiques[18].
Notes et références
Notes
↑La famille du Tertre est une famille noble d'ancienne extraction originaire du Boulonnais dont la filiation remonte à 1468.
↑ a et bClément Guillou, « A la soirée de « Valeurs actuelles », Manuel Valls s’inquiète du « risque civilisationnel » devant le gratin de l’extrême droite », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑La Rédaction, « Conspiracy News #52.2021 », sur Conspiracy Watch | L'Observatoire du conspirationnisme, (consulté le )