Il milite pour l'arrêt total de l'immigration extra-européenne, la promotion et la défense de l'identité niçoise, l'apprentissage de la langue niçoise, en particulier dans les écoles[4], avec la création de postes d'enseignants de niçois[5]. Il est opposé à toute construction de mosquée sur le territoire niçois et souhaite l'organisation d'un référendum local sur ce sujet[6]. Ainsi, Philippe Vardon et ses amis participent à l'occupation du toit de la mosquée de Poitiers en [7].
Concernant la question du régionalisme, Nissa Rebela n'est pas indépendantiste, mais milite pour une certaine autonomie du Pays niçois[1]. Il désapprouve notamment « le centralisme républicain et la mainmise de Marseille, Paris et Bruxelles sur la vie des Nissarts[1] ».
Activités
Nissa Rebela organise chaque année dans les rues de Nice un défilé en l'honneur de Catherine Ségurane ainsi qu'une « marche de la fierté niçoise ». Ils se sont d'abord fait connaître en collant de nombreuses affiches dans la ville, dont l'une fut intitulée « Oui à la socca, non au kebab ». Le groupe met en place une distribution de soupes au lard pour en exclure les musulmans[7]. Le groupe change les noms de rues du centre-ville de Nice en « rue de la Lapidation » ou « rue de la Burqa »[8].
En , ils font pression sur les organisateurs d'un concert de rap afin d'empêcher la tenue à Nice de ce concert qui, d'après Nissa Rebela, faisait appel à des chanteurs qui appelaient à la violence et incitaient à la haine envers la France. Après de nombreux appels téléphoniques et envois de courriers et de courriels, le concert est finalement annulé[9].
En , alors que des incidents et des heurts ont lieu dans le centre-ville de Nice à l'issue d'une manifestation de soutien aux Palestiniens lors de la guerre de Gaza[10], Nissa Rebela décide d'organiser la semaine suivante, une manifestation intitulée « Maîtres chez nous : n'abandonnons pas notre ville à la racaille ! »[11]. Au même moment doit se dérouler un nouveau rassemblement de soutien aux Palestiniens[11]. Le préfet prend la décision d'interdire les deux manifestations afin d'éviter tout incident[12]. Le maire de Nice, Christian Estrosi, qualifiera alors Nissa Rebela de « mouvement complètement inacceptable dans cette ville », « ils représentent tout le contraire de ce que je peux tolérer » ajoutera-t-il[12].
En , Nissa Rebela a organisé une manifestation pour s'opposer au passage de la nouvelle ligne du tramway de Nice sur la Promenade des Anglais mettant notamment en cause la possible « défiguration » de celle-ci[13]. Il réclame la tenue d'un référendum sur cette question[13].
Leurs membres ouvrent en , au no 9 de la rue Ribotti à Nice, un local de 130 mètres carrés dénommé « Lou Bastioun » et destiné à accueillir une permanence politique, une salle de sport et de conférences ainsi qu’un bar associatif[14]. Ce lieu succède au précédent local « La Maioun » qu'ils avaient mis en place dans la même rue dès 2004[14]. Par ailleurs, ils distribuent depuis un « quatre pages », intitulé identità, contenant leurs réactions à l'actualité locale[15].
Élections
Cantonales
Nissa Rebela se présente pour la première fois à une élection le , lors d'une cantonale partielle dans le canton de Nice-7. À l'occasion des élections cantonales de 2008, le mouvement présente un candidat dans quatre des six cantons renouvelables de la ville de Nice et obtient des scores entre 2,22 et 5,09 %[16]. Il participe par la suite à toutes les élections cantonales partielles qui ont lieu dans le Pays niçois, recueillant de 2,2 % (Saint-Martin-Vésubie) à 7,68 % des suffrages (Nice-6). Lors des élections cantonales de 2011, il se présente dans la plupart des cantons renouvelables du Pays niçois. Dans le canton de Nice-14, il soutient l'ancien maire de Nice Jacques Peyrat qui se présente sous l'étiquette Entente républicaine. Les scores obtenus s'établissent autour d'une moyenne de 3,8 %, avec un score minimal de 1,41 % à Puget-Théniers et une pointe à Guillaumes avec 12,93 % des voix. Ces élections, où l'on note par ailleurs une forte poussée du Front national[17], marquent un arrêt dans la progression électorale de Nissa Rebela dont les résultats s'avèrent en deçà de ses ambitions initiales[18].
À l'élection municipale de mars 2008, la liste soutenue par Nissa Rebela et le MNR, intitulée N.I.S.S.A (Nice identité sécurité solidarité action) et conduite par Philippe Vardon, a rassemblé 3,03 % des suffrages à Nice[27].
Dans le cadre de la préparation de l'élection municipale à Nice en 2014, Philippe Vardon a quitté la présidence de Nissa Rebela et tenté d'adhérer au Rassemblement bleu Marine[28]. Mais son adhésion au RBM a finalement été refusée par la direction du mouvement lepéniste[29]. Faute d'accord avec le FN, le mouvement se présente seul à l'élection municipale de Nice et obtient 4,4 % des voix. Philippe Vardon est cependant décrit après les élections comme conseiller officieux de la conseillère municipale Marie-Christine Arnautu[7].
Législatives
Lors des élections législatives de 2007, 4 candidats soutenus par Nissa Rebela se présentent dans le département des Alpes-Maritimes et obtiennent entre 2,20 % et 2,66 % des voix[30].
Du 5 au , Nissa Rebela se prononce lors d'un vote interne des adhérents sur un éventuel soutien à un des candidats à l'élection présidentielle française de 2012[37]. Quatre choix sont proposés par le bureau du mouvement et les résultats, issus de plus de 300 personnes, sont communiqués par Philippe Vardon le [38]. Le choix de soutenir Marine Le Pen arrive en tête avec 79 % des voix, suivi par celui de ne soutenir aucune candidature (12 %), et celui de s'aligner sur le résultat de la consultation de l'ensemble des adhérents du Bloc identitaire (9 %). Le soutien à Frédéric Nihous (CPNT) ne recueille quant à lui aucune voix[37].
À l'occasion de ce vote, la direction de Nissa Rebela rappelle les divergences qui existent entre Marine Le Pen et lui, notamment sur l'Europe et les « libertés locales »[39]. Mais le mouvement justifie son soutien à Marine Le Pen par les mesures défendues par celle-ci en matière d'immigration (la suppression du droit du sol et du regroupement familial). Il énonce notamment : « Pour défendre l’identité d’un peuple, encore faut-il que ce peuple existe toujours et n’ait pas été totalement submergé »[39]. D'après le journaliste du Monde Abel Mestre, le fort soutien apporté par les adhérents du mouvement à Marine Le Pen s'explique également par la perspective d'un accord avec le Front national en vue des élections législatives de 2012[37]. Le , Philippe Vardon était assis au deuxième rang lors du meeting de Marine Le Pen au palais des congrès Acropolis[40].
Régionales de 2015
En 2015, Vardon affirme avoir quitté ses responsabilités directes à Nissa Rebela[7].
Philippe Vardon est élu au conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur en 2015 sur la liste de Marion Maréchal-Le Pen : au sein de son groupe, il est chargé de la communication[41]. Il est aussi membre du bureau départemental des Alpes-Maritimes du FN chargé de la communication externe et des actions militantes[41].
Le , Philippe Vardon est condamné à six mois de prison ferme en première instance, pour une bagarre survenue le au soir, avec trois jeunes maghrébins[42]. Selon l'élu, qui était accompagné de sa femme et de ses deux enfants, ceux-ci, l’ayant reconnu, l’auraient alors « pris à partie avec un cric, une manivelle et un démonte-pneu »[42]. Les trois jeunes maghrébins indiquent quant à eux avoir été victimes d’injures racistes[42]. Philippe Vardon a fait appel de la décision[42] et n'a été condamné en appel que pour violences, à une amende, en l'absence de preuve d'utilisation d'une arme en début de l'altercation[43].