Vincent Lapierre

Vincent Lapierre
Vincent Lapierre devant la gare Montparnasse en 2019.
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Centre de Recherche en Économie de Grenoble (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
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Membre de
Égalité et Réconciliation (jusqu'en )
Le Média Pour Tous (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Unité
Directrice de thèse
Chantal Euzéby (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Vincent Lapierre, né le à Saint-Martin-d'Hères, est un reporter français d'extrême droite.

Après avoir travaillé pour l'association Égalité et Réconciliation d'Alain Soral de à , il cesse sa collaboration avec elle pour créer le média alternatif Le Média pour tous, dont il est le rédacteur en chef. Il est également proche des milieux conspirationnistes.

Biographie

Formation

Vincent Lapierre étudie l'économie à l'université Grenoble-Alpes. Il soutient en une thèse sur l'accès à la santé dans le cadre la pauvreté en Colombie et au Venezuela[1],[2],[3].

Début de carrière

Fin , il commence à se rapprocher de l'association d'extrême droite Égalité et Réconciliation[4], organisation politique fondée par Alain Soral.

À partir de , il décide de collaborer avec Égalité et Réconciliation, pour qui il travaille pendant trois ans. Avec son équipe, il réalise des reportages sur le terrain, en format micro-trottoir sur divers sujets. Il quitte l'association en [5]. Également proche de Dieudonné, il reçoit de sa part trois « Quenelles d'or » entre et [2].

Le Média pour tous

À partir de , Vincent Lapierre cofonde avec son équipe Le Média pour tous. D'après le journaliste Paul Conge, malgré son départ d'Égalité et Réconciliation, « Lapierre change de crémerie mais pas de disque » : Le Média pour tous se présente comme un « média du peuple », alternatif à la « police de la pensée » et compte parmi ses cibles favorites les militants antifascistes ainsi que la Ligue de défense juive[6]. En juin 2021, Vincent Lapierre affirme pourtant à Libération qu'il « n’y a aujourd’hui plus aucun lien, ni humain ni idéologique, entre notre média et E&R que nous considérons d’ailleurs — et nous connaissons bien le sujet pour l’avoir vu de très près — comme ce qui se fait de pire sur le Web »[1].

Ses positions, identifiées comme d'extrême droite, valent à Vincent Lapierre et son équipe de parfois recevoir un mauvais accueil lors de manifestations qu'ils couvrent et de finir par en être expulsés[2],[7]. La création de ce média lui vaut également l'inimitié d'Alain Soral, qui y voit une dérive « sioniste » de Lapierre[5] et un passage à du « journalisme non-militant »[8].

En juin 2021, Libération qualifie également Le Média pour tous de « toujours très hostile envers Emmanuel Macron et son gouvernement », d'« europhobe » avec « un discours typique du conspirationnisme ». Interrogé par la même occasion par le journal, Vincent Lapierre nie être d'extrême droite et affirme être proche « d’un certain souverainisme : de gauche sur les questions économiques et sociales et plutôt conservateur ou progressisto-critique sur certaines questions sociétales »[1].

Selon Conspiracy Watch, « on peine à trouver un thème sur lequel Vincent Lapierre se démarque franchement des obsessions soraliennes avant le 23 mai 2020, date à laquelle il met en ligne sur YouTube une vidéo d’une heure trente qui se propose de réfuter les analyses complotistes d’Alain Soral sur la pandémie de coronavirus ». En , il rend hommage au négationniste Robert Faurisson. Toujours pour Conspiracy Watch, « Vincent Lapierre est un vidéaste évoluant dans la mouvance conspirationniste dite de la « Dissidence » »[9].

Couverture des Gilets jaunes

En , il couvre le mouvement des Gilets jaunes, qu'il soutient ouvertement[8]. Présent dès le premier acte, il déambule au milieu du cortège et donne la parole aux manifestants. Suivant plus d'une vingtaine de rassemblements, il devient apprécié et reconnu par certains manifestants[10]. Éric Drouet, figure iconique du mouvement, en fera l'un de ses médias de prédilection avec Brut[2]. Le , lors d'une manifestation à Toulouse, il est agressé physiquement par des individus qu'il désigne comme « black blocs »[11].

Ouvrages et publications

Notes et références

  1. a b et c Elsa de La Roche Saint-André, « «Le Média pour tous» : que sait-on de ce «site de réinformation» ? », Libération, (consulté le ).
  2. a b c et d Kocila Makdeche, « Hommages à Chavez, brouille avec Alain Soral et Quenelles d'or : le parcours sinueux de Vincent Lapierre, le reporter star chez les "gilets jaunes" », France Info, (consulté le ).
  3. Vincent Lapierre, « L'accès à la santé dans un cadre de pauvreté extrême : le cas de la Colombie et du Vénézuela » [PDF], Université de Grenoble, (consulté le ).
  4. Robin D'Angelo et Mathieu Molard, Le Système Soral : enquête sur un facho business, Paris, Calmann-Lévy, , 187 p. (ISBN 978-2-7021-5864-7 et 2-7021-5864-1, OCLC 921124306), p. 45.
  5. a et b Tony Le Pennec, « VINCENT LAPIERRE : UN REPORTER EX-SORALIEN CHEZ LES GILETS JAUNES », sur Arrêt sur Images, (consulté le ).
  6. Paul Conge, Les grand-remplacés : enquête sur une fracture française, Paris, Éditions Arkhê, , 251 p. (ISBN 978-2-918682-66-0 et 2-918682-66-7, OCLC 1194958992).
  7. Sylvain Duchampt, « Acte XII des Gilets Jaunes à Toulouse : le « reporter » Vincent Lapierre frappé, un « observateur » blessé », France 3 Occitanie, (consulté le ).
  8. a et b Audrey Kucinskas, « Le journaliste pro-Dieudonné chouchou des gilets jaunes », L'Express, (consulté le ).
  9. « Vincent Lapierre », sur Conspiracy Watch (consulté le ).
  10. Jérôme Lefilliâtre, « De la critique des médias à la passion de l’immédiat », Libération, (consulté le ).
  11. David Saint-Sernin, « Acte XII des Gilets Jaunes à Toulouse : le « reporter » Vincent Lapierre frappé, un « observateur » blessé », sur Actu.fr, (consulté le ).

Liens externes

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