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Le square Louise-Michel est un square du 18e arrondissement de Paris (France), dans le quartier des Grandes-Carrières.
Situé dans le 18e arrondissement, quartier des Grandes-Carrières, le square Louise-Michel, d'une surface de 23 737 m2, est délimité par la place Saint-Pierre, les rues Ronsard, Paul-Albert, Maurice-Utrillo, du Cardinal-Dubois et Foyatier.
Le funiculaire de Montmartre, mis en service en 1900, longe le square sur toute sa partie ouest.
Deux rampes douces en fer à cheval conduisent à une terrasse inférieure couronnée par une balustrade. De cette plate-forme partent des escaliers droits, des escaliers obliques sur les côtés et des chemins en dénivelé sur la périphérie, lesquels mènent à la terrasse supérieure surmontant la fontaine monumentale de Paul Gasq[1].
Situé en bas de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, le square Louise-Michel est desservi par la ligne 2 à la station de métro Anvers, par la ligne 12 à la station Abbesses et le funiculaire de Montmartre.
C'est le lieu gratuit le plus visité depuis l’incendie de Notre-Dame de Paris survenu en 2019[2].
Le nom du square fait référence à Louise Michel (1830-1905), une des figures majeures de la Commune de Paris de 1871.
Le sous-sol de la butte Montmartre fut exploité depuis l'époque gallo-romaine, avec le creusement de carrières d'extraction de gypse pour la construction des immeubles parisiens.
Ces terrains faisaient partie du domaine de l'abbaye de Montmartre, qui s'étendait sur le versant sud de la butte, vendus comme bien national à des carriers et entrepreneurs de bâtiment en 1794.
Un premier petit square Saint-Pierre, créé au pied de la butte, est livré au public le 3 avril 1877[3],[4].
À la suite de problèmes de glissements de terrain et d'éboulements de la zone étayée, Adolphe Alphand (1817-1891) entreprend, à partir de 1889, la création d'un square plus vaste — imaginé à partir de 1874 —, consistant en des sentiers cheminant sur la colline au milieu des rocailles et des bosquets[5]. Après le décès, en décembre 1891, d'Adolphe Alphand, le projet est mis en œuvre par Paul Abadie (1812-1884) et en 1894, la partie est, côté rue Ronsard, est aménagée dans le style du parc des Buttes-Chaumont, avec cascades, chaos de rochers, grottes, chemins, escaliers, bosquets…
Vers 1900, Jean Camille Formigé (1845-1926), commence le réaménagement du lieu, avec de nouveaux travaux de soutènement, en supprimant le petit square mais en gardant ceux d'Alphand et d'Abadie[6]. Les travaux sont terminés près de trente ans plus tard, interrompus par la Première Guerre mondiale[7].
En 1927, le square Saint-Pierre, une nouvelle fois remanié, est enfin inauguré et prend le nom de « square Willette », du nom d'Adolphe Willette peintre, illustrateur, affichiste, lithographe et caricaturiste, square qui s'étend sur 23 737 m2 au pied de la basilique du Sacré-Cœur[8],[9]. Le relief ainsi que la basilique en surplomb ont permis à l'architecte de composer le jardin autour d'un grand escalier conduisant de la place Saint-Pierre à la basilique.
À la suite d'une délibération du Conseil de Paris souhaitant à la fois renouer avec la mémoire des milliers de morts et d'exilés pendant et après les combats de la Commune de Paris[10] et que le dessinateur Adolphe Willette, connu pour son engagement antisémite, ne soit plus glorifié dans l'espace public, le square Willette devient, le 28 février 2004, le « square Louise-Michel ».
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