Le square Carpeaux est édifié à la fin du XIXe siècle sur une partie de l'ancien cimetière de Montmartre, dit aussi « cimetière du Nord », désaffecté en 1879[1]. Un arrêté du de cette même année lui donne le nom de Carpeaux[3]. Il s'ouvre au public en 1907[4].
Ce jardin s'étendant sur 7 200 m2 est nommé en hommage à l'artiste français Jean-Baptiste Carpeaux.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
Les immeubles entourant le square sont constitués de briques rouges et de pierres de Paris, matériaux de moindre coût, relevant de l'habitat social[5],[6].
Équipement
Le square dispose d'aires de sport (football, basket, patins à roulettes, ping-pong) et de jeux avec balançoires, d'un bac à sable, d'échiquiers, de deux points d'eau potable et de toilettes publiques[1],[4].
Dans le jardin est installé le buste accoudé de Jean-Baptiste Carpeaux en pierre, taillé par Léon Fagel en 1929 et placé sur une haute stèle conçue par Henri Bans, sur laquelle sont aussi apposés deux médaillons de bronze. L'un représente Charles Carpeaux[7], premier fils du sculpteur et mort en Indochine en 1904. Le second représente Louis Carpeaux, fils cadet[8], mort en 1929. Les deux médaillons sont réalisés par la fille de Jean-Baptiste Carpeaux, Louise Clément-Carpeaux, également sculptrice. Ils sont mis en place lors d'une cérémonie en 1930 organisée par les Rosati et marquée par la présence de Paul Doumer[9]. Il partage la place avec une Montmartroise en pied avec un amour de Théophile Camel, sculptée en 1907[1].
Paul Collomb (1921-2010), artiste peintre, vécut au n°11.
Dans la culture
L'artiste Vincent Delerm cite le square dans sa chanson Le Baiser Modiano de l'album Kensington Square (2004)[10], en s'inspirant de ses visites le dimanche à sa grand-mère qui habitait rue Marcadet, au-dessus du square Carpeaux[11],[12]. Le prix Nobel de LittératurePatrick Modiano rapporte qu'il a pris peur la première fois qu'il a entendu à la radio cette chanson voulant lui rendre hommage, en se demandant comment Vincent Delerm, né une trentaine d'années après lui, pouvait savoir qu'il fréquentait effectivement le square Carpeaux dans sa jeunesse. « Il y a un truc bizarre », se dit-il[12],[13],[14].