La ville est adossée aux coteaux méridionaux du plateau de Sainte-Geneviève et du plateau de Malzéville, qui culmine à 384 mètres d'altitude, le point la plus haut de la commune se situant à 342 mètres. Le point le plus bas est situé au niveau du ruisseau du Grémillon, à 193 mètres d'altitude.
Saint-Max est limitrophe sur sa frontière ouest de la Meurthe qui la sépare de Nancy. D'une longueur de 161 km, elle prend sa source dans la commune du Valtin et se jette dans la Moselle à Pompey, après avoir traversé 53 communes[3]. Les caractéristiques hydrologiques de la Meurthe sont données par la station hydrologique située sur la commune de Malzéville. Le débit moyen mensuel est de 40,2 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 751 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 808 m3/s, atteint le [4].
Le risque d’inondation existe, en cas de ruissellement trop important. Du 21 au , un orage de type système convectif de méso-échelle a provoqué des pluies diluviennes (103 mm en 3 heures à la station Nancy-Essey) qui ont submergé plusieurs rues et entrainé plusieurs millions d'euros de dégâts[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 790 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nancy-Essey », sur la commune de Tomblaine à 2 km à vol d'oiseau[8], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 746,3 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −24,8 °C, atteinte le [Note 3],[9],[10].
Statistiques 1991-2020 et records NANCY-ESSEY (54) - alt : 212m, lat : 48°41'16"N, lon : 6°13'17"E Records établis sur la période du 01-09-1927 au 04-01-2024
Au , Saint-Max est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].
Elle appartient à l'unité urbaine de Nancy[Note 4], une agglomération intra-départementale regroupant 28 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 5],[14],[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune du pôle principal[Note 6],[15]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[16],[17].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (97,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (85,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (95,8 %), forêts (2,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,3 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Toponymie
Mentions anciennes
Après 1263, on trouve la mention de ce petit village dans de nombreux textes mais avec des appellations variant dans le temps :
au XIIIe siècle, Saint-Mard ;
au XVe siècle, Saint-Marc ;
au XVIe siècle, Sainct-May, Sainct-Marc, Sainct-Mach et Saint-Maix ;
au XVIIIe siècle, Saint-Mâ puis enfin Saint-Max, le nom actuel apparaissant pour la première fois en 1772 ;
En lorrain : Saint-Mâ[20] ou plus précisément Saint-Maâr avec la voyelle lorraine [â], longue et fortement accentuée[21]. Mâ et Mâr sont des variantes régionales de Médard. En 2020 on entend encore, mais cela devient rare, des anciens Lorrains prononcer le nom de la commune avec une sorte de [r] final expiré et amuï. Dans son Dictionnaire historique des rues de Nancy,Emile Badel dénonce la corruption verbale des toponymes lorrains contenant une lettre [x][22]. Il explique que celle-ci s'est peu à peu substituée à la lettre grecque [χ] (chi) utilisée au Moyen Âge pour représenter un phonème proche du [ch] allemand ou de la jota espagnole, très fréquent en lorrain-roman que les philologues notent le plus souvent [hh]. On le retrouve aussi en breton orthographié [c'h]. Aujourd'hui encore, [χ] est la lettre de l'alphabet phonétique pour représenter le son qui a disparu de ces toponymes lorrains.
Saint-Max semblerait remonter aux premiers temps de la conquête de la Gaule par les Romains : le Chemin stratégique s'appelait autrefois « Chemin des Romains ». Il traverse « La Gueule le Loup » et jusqu'au plateau de Malzéville. Il menait probablement à un camp entouré de fossés et de talus puisque des vestiges (murs) ont été retrouvés au-dessus de la Trinité, ainsi que les médailles, fibules et tombeaux.
Au Moyen Âge, Saint-Max, Essey et Dommartemont sont groupés en une seigneurie, le village d'Essey étant le plus important des trois.
Pendant plusieurs siècles, Saint-Max aura l’aspect d’un petit village dont les habitations sont groupées pour la plupart autour de l’église Saint-Médard, quelques maisons se situant un peu à l’écart, au pont d’Essey.
Toutefois, au XVIe siècle, Saint-Max a la renommée de fournir un excellent vin gris fort apprécié à la cour de Lorraine.
En 1866, la localité compte 430 habitants (on en recense aujourd’hui 10 000 dans la cité qui s’est urbanisée tout en prenant soin de son patrimoine).
En 1871, la signature du traité de Francfort va tracer certaines lignes de la destinée de la localité.
En effet, ce traité privant la France d’une partie des départements de la Moselle et de la Meurthe provoque un afflux de population vers la Lorraine restée française et notamment sur Nancy dont le considérable essor démographique rejaillit sur les villages proches qui deviennent alors des communes de banlieue.
Un autre facteur va concourir au développement économique et démographique de la cité maxoise : l’implantation d’industries à proximité (Nordon, Fruhinsholz, Daum …) dans les bas quartiers de Nancy, le long de la voie ferrée et du canal.
La rue Joseph-Huet.
De 430 habitants en 1866, la population de Saint-Max est passée à près de 3 000 âmes en 1911. Autour de la nouvelle avenue Carnot et de la nouvelle église Saint-Livier dont la mise en chantier avait commencé en 1883 se crée un quartier qui deviendra l’actuel centre-ville.
De nouvelles rues et de nouveaux quartiers sont bâtis à la faveur des premières mesures prises par les gouvernements de l’époque, encourageant la construction de maisons d’habitation.
Ce sera le maximum, car le territoire de la commune est réduit et il est presque entièrement construit.
Dans la soirée du , un orage de type MCS diluvien touche la partie nord-est de l'agglomération nancéienne, dont la ville de Saint-Max qui sera très durement touchée. Certaines rues sont envahies par un torrent d'eau boueuse de plus d'un mètre cinquante, plusieurs millions d'euros de dégâts sont à déplorer[23].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[25],[Note 7].
En 2021, la commune comptait 10 073 habitants[Note 8], en augmentation de 2,56 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Le château centre culturel est une grande demeure de style Napoléon III dont la construction fut achevée en 1874. On peut y admirer, entre autres, un bel escalier en pierre avec une rampe en fer forgé et une cheminée en bois sculpté. En 1955, le château devient la propriété de la ville et y accueille successivement le CREPS, un collège d'enseignement général, un centre de rééducation physique scolaire ; en 1976, la bibliothèque municipale s'y installe puis en 1990, l'école de musique.
Le château a entièrement été rénové en 2013. Les étages 1, 2 et 3 sont occupés par la bibliothèque-médiathèque et des salles associatives. Au rez-de-jardin, côté du parc du château donnant sur la Meurthe, se situe une salle de réception, avec un accès sur une grande terrasse. Au rez-de-chaussée, accessible depuis l'avenue Carnot, se trouve l'entrée principale permettant d'accéder directement au hall d'exposition et aux salons d'honneur. Le château centre culturel a également bénéficié d'un traitement acoustique dans son ensemble.
Le sentier arboré du bois de Libremont inauguré en 2019[27] avec un totem illustrant la légende de la «Gueule de Loup»[28].
Joseph Pérille de Boischâteau dit Pérille-Lacroix, (1804 à Joigny - 1883 à Paris), président de la Société de viticulture de Meurthe-et-Moselle, propriétaire du château et de vignes à Saint-Max, maître de forges à Attignéville (Vosges), grand-père de l'aquafortiste et sculpteur Maurice Bastide du Lude.
Émile Nicolas (1871-1940), né à Saint-Max, greffier, critique d'art et botaniste français, membre fondateur de l'École de Nancy.
Jean Balezo (1915-1987), athlète lorrain né à Saint-Max.
Manuel da Costa, footballeur international portugais et marocain est né à Saint-Max.
Michel Platini, footballeur, président de l'UEFA ; ses parents vivant à Saint-Max, Michel Platini s'est marié dans la commune.
Jean-Claude Rauch, Haut Fonctionnaire, ancien inspecteur général des Postes françaises, Elève au Lycée Henri Poincaré à Nancy, commandeur de la Légion d'honneur, est né le 16 juin 1936 à Saint-Max.
Écartelé aux 1er et 4e de Lorraine ; aux 2e et 3e de gueules à trois cailloux d'argent ; sur le tout, d'azur au pont de trois arches d'argent posé sur une rivière de sinople.
Détails
Le blason lorrain indique que Saint Max dépendait des ducs de Lorraine. Les trois cailloux sur fond de gueules constituent le blason du chapitre de la cathédrale Saint-Étienne de Toul, dont Saint Max dépendait également. Le pont sur la Meurthe faisait communiquer Nancy, la capitale, avec tout l'est du duché de Lorraine. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Saint-Max ; Histoire d’un village sans histoire, Michel Barbier, Saint-Max : Ville de Saint-Max, 1983.- 497 p. : Ill. ; 27 cm.
Saint-Max, Michelle Breton-Gerber et Claude Seyer, Joué-lès-Tours : A. Sutton, 1998.- 127 p. : Ill. ; 24 cm.- (Mémoire en images).
Trois aspects géographiques de Saint-Max (Meurthe-et-Moselle) en 1906, d’après le recensement quinquénal : Emploi, habitat, démographie : Mémoire de diplôme d’Études Approfondies (D.E.A), Claude-Marc Gauthier, Nancy : Université de Nancy II, 1995.- 72 p. : Ill. ; 30 cm.
La Gueule du loup, p. 26-27 ; ill. in : Revue Lorraine Populaire. - Nancy (93, Grand’rue Ville-Vieille 54000 Nancy) : J.-M. Cuny. - 30 cm. (no 85 du 01/12/1988).
Histoire de Saint-Max, tome 1, Les Temps anciens /Danièle Verdenal, Nancy : Imprimerie Apache Colors, 2011.- 227 p. : Ill. en coul. ; 27 cm.
Histoire de Saint-Max, tome 2, Les Temps modernes/Danièle Verdenal, Nancy : Imprimerie Apache Colors, 2011.- 205 p. : Ill. en coul. ; 27 cm.
« Saint-Max », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur galeries.limedia.fr
Notes et références
Notes
↑Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 21/05/2024 à 02:05 TU à partir des 596 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/01/1960 au 01/04/2018.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Nancy comprend une ville-centre et 27 communes de banlieue.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Pascale Braun, « Inondations - La communauté urbaine du Grand Nancy à l'heure de comptes », La Gazette, vol. 22, no 2128, , p. 12 (ISSN0769-3508).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )