Ses habitants sont appelés les Saint-Féliciens et les Saint-Féliciennes, ou, selon d'autres sources, les Saint-Félixiens et Saint-Félixiennes[1].
Géographie
Localisation
La commune se situe à 60,5 kilomètres au sud d'Amiens, à 17 kilomètres à l'est de Beauvais, à 40 kilomètres à l'ouest de Compiègne et à 54,5 kilomètres au nord de Paris[2].
La commune s'étend entre 42 mètres sur les rives du Thérain et 140 mètres d'altitude à la limite nord du territoire, dans la forêt de Hez-Froidmont. Son étendue s'étire de la vallée du Thérain jusqu'à cette même forêt située sur un plateau dominant le village d'environ 90 mètres. Le village de Saint-Félix se trouve entre le fond de la vallée et les premiers coteaux du plateau du lieu-dit la Montagne.
Le hameau de Fay-sous-Bois se situe dans le vallon du ruisseau de la maladrerie naissant à l'orée de la forêt. D'autres fonds et vallons descendent vers la vallée du Thérain comme le fond du Val à l'est, le val Hémont au nord-ouest et la vallée Belle-Fille au nord.
Le village se localise à 48 mètres au-dessus du niveau de la mer, le hameau de Fay-sous-Bois à 58 mètres et le moulin à eau de Saint-Félix, sur les rives du Thérain, à 43 mètres d'altitude[3].
Les zones à proximité du Thérain se situent en zone inondable[4] et se trouvent au-dessus de plusieurs nappes phréatiques sous-affleurantes[5].
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le Thérain, le ru de la Maladrerie[6] et un autre petit cours d'eau[7],[Carte 1].
La commune de Saint-Félix se trouve sur la rive gauche du Thérain. D'une longueur de 94 km, ce cours d'eau prend sa source dans la commune de Gaillefontaine et se jette dans l'Oise à Saint-Leu-d'Esserent, après avoir traversé 43 communes[8]. Son cours constitue la majeure partie de la limite communale sud. Après être passé sous le pont de la route départementale 89, il se divise en deux bras au niveau du moulin-brosserie de Saint-Félix avant de quitter la commune[9].
Le ru de la Maladrerie[10] prend sa source au nord du hameau de Fay-sous-Bois, passe à l'ouest du village avant de rejoindre l'un des nombreux étangs au sud du village puis conflue avec le Thérain.
Les étangs de Saint-Félix, dans la vallée du Thérain.
Lavoir, rue du Palais-Blanc.
Huit plans d'eau complètent le réseau hydrographique : la gravière 1 de la Bosse, d'une superficie totale de 1,6 ha (1,2 ha sur la commune), la gravière 1 du Fossé à Carpe (1,4 ha), la gravière 2 de la Bosse (1,4 ha), la gravière 2 du Fossé à Carpe (1,2 ha), la gravière 3 de la Bosse (3,5 ha), la gravière 4 de la Bosse (1 ha), la gravière 5 de la Croix Hubert (2,9 ha) et le plan d'eau de Marolle (12,5 ha)[Carte 1],[11].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Sensée ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 219 km2 de superficie, délimité par le bassin versant du Thérain. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit est, en 2024, en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat intercommunal de la Vallée du Thérain (SIVT)[12].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 641 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[13]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Creil à 17 km à vol d'oiseau[15], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 662,2 mm[16],[17]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[18].
Milieux naturels
Hormis les espaces bâtis établis sur 6,3% de la surface sur 31 hectares, le territoire communal se compose à 42,8% de cultures sur près de 214 hectares. Au nord la forêt de Hez-Froidmont ainsi que les fonds et les coteaux des vallées du Thérain et de Fay-sous-Bois constituent les principales zones boisées. Elles s'étendent sur 170 hectares, soit 34% de la superficie. On compte également 10,3% de vergers et prairies sur 51 hectares ainsi que plus de 31 hectares de marais et espaces humides, tel le marais de Fay. Les cours d'eau occupent à eux seuls 1,5 hectare[19],[3].
Au , Saint-Félix est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[24].
Elle est située hors unité urbaine[25]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[25].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (64,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (32,4 %), forêts (26,2 %), zones agricoles hétérogènes (23,7 %), eaux continentales[Note 3] (10 %), zones urbanisées (5,3 %), prairies (2,4 %)[26]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Hameaux et lieux-dits
En dehors du chef-lieu, Saint-Félix possède un hameau au nord du territoire, Faÿ-sous-Bois. Le moulin à eau communal constitue le seul écart de la commune[3].
Morphologie urbaine
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Voies de communication et transports
La commune est desservie par trois routes départementales, la D 12, la D 12E et la D 89. La route départementale 12, de Therdonne à Saint-Leu-d'Esserent, traverse le village d'ouest en est par la rue Principale. Reliant indirectement Beauvais à Creil, s'agit du principal axe routier traversant le territoire. Le second tronçon de la route départementale 89 (le premier reliant Ansacq à Hondainville) se sépare de la route départementale 12 et rejoint la commune d'Heilles par la rue du même nom. La D 12E, antenne de la route départementale 12, relie cet axe, dans le prolongement de la route du hameau de Caillouel (commune d'Hermes), au hameau de Fay-sous-Bois. Plusieurs routes communales relient les hameaux et communes limitrophes comme entre le chef-lieu et Fay-sous-Bois ainsi que l'ancienne D 12 rejoint Caillouel.
Le village fut nommé Bourg Lançon, puis Foelicum en 1157, Felicem en 1164, Saint-Flix en 1384[1].
Saint-Félix et un hagiotoponyme, selon l'abbé Lebeuf, le patron de la paroisse est probablement un saint Félix martyrisé à Vernot, dans le diocèse de Sens. L'avancement de la fête patronale vers le 1er août aurait ultérieurement apporté la confusion avec saint Félix de Gérone, traditionnellement considéré comme patron local[29].
Histoire
Le lieu était situé près d'une voie romaine près du Thérain, et des monnaies romaines ont été découvertes vers la forêt[1].
Deux moulins à eau existaient au XVIe siècle et servaient à moudre le blé. L'un d'eux a été transformé en 1910 en brosserie, et servait à travailler l'os et le bois afin d'y faire des brosses à dent, des brosses à cheveux, puis des brosses à ménage en matière plastique. L'usine a cessé son activité en 1979 et est devenue en 1994 un musée de la brosserie[1].
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[31], le préfet de l'Oise a publié en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale, qui prévoit la fusion de plusieurs intercommunalités, et en particulier de la communauté de communes du Pays de Thelle et de la communauté de communes la Ruraloise, formant ainsi une intercommunalité de 42 communes et de 59 626 habitants[32],[33].
La nouvelle intercommunalité, dont est membre la commune et dénommée communauté de communes Thelloise, est créée par un arrêté préfectoral du qui a pris effet le [34].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[41].
En 2022, la commune comptait 618 habitants[Note 4], en évolution de −1,9 % par rapport à 2016 (Oise : +0,87 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,8 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 20,8 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 320 hommes pour 306 femmes, soit un taux de 51,12 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,89 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[43]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,0
4,7
75-89 ans
3,6
13,6
60-74 ans
18,2
25,9
45-59 ans
20,8
16,1
30-44 ans
22,1
17,4
15-29 ans
15,5
21,8
0-14 ans
18,8
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2021 en pourcentage[44]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,4
5,5
75-89 ans
7,6
15,6
60-74 ans
16,3
20,8
45-59 ans
20
19,4
30-44 ans
19,4
17,6
15-29 ans
16,2
20,6
0-14 ans
19,1
Économie
Depuis la fin de l'industrie de la brosserie, la commune n'a plus d'activité industrielle. Elle compte en 2016 quelques artisans, ainsi qu'un café et un salon de coiffure[1].
Église Saint-Félix (inscrite au titre des monuments historiques depuis 1960[45]) : Elle réunit une vaste nef unique du début du XIIe siècle à un chœurgothique du XIIIe siècle, qui se compose de trois vaisseaux parallèles, et se termine par un chevet plat. Le portail occidental, de la première période gothique, constitue l'amorce d'une nouvelle façade, qui est finalement restée inachevée. L'intérieur de la nef surprend par une charpente portée en partie par des poteaux de bois, dont certains se superposent aux petites baies romanes, et évoque une grange plutôt qu'un édifice religieux. Les trois vaisseaux du chœur, relativement cloisonnés et d'une facture rustique, sont séparés par des grandes arcadesflamboyantes, issues d'une reprise en sous-œuvre au cours de la première moitié du XVIe siècle.
De l'architecture d'origine, ne restent plus que les réseaux des fenêtres, en partie incomplets, et des vestiges des supports. Les voûtes d'ogives actuelles sont purement fonctionnelles, et ne reflètent aucun style particulier.
Moulin-musée de la Brosserie, installé dans un ancien moulin du XIXe siècle[46], qui fournissait l'énergie aux machines permettant la fabrication des brosses grâce à trois roues hydrauliques. L'entreprise, qui fut fondée en 1876, fonctionna jusqu'en 1979 et a été transformée en musée en 1994. Les machines y sont présentées en état de fonctionnement[47]. Il fait l'objet d'une inscription aux monuments historiques depuis 1990[48].
Le musée, qui présente un parc de machines authentiques ainsi que les appareils du moulin en état de fonctionnement est ouvert à l'initiative de l'association « Les Amis du musée moulin de Saint Félix » de mai à septembre les premier et troisième dimanches du mois[Note 5],[49].
Les monuments historiques de Saint-Félix
L'église Saint-Félix depuis le sud-ouest.
Portail occidental de l'église.
Le moulin-brosserie Autin.
Roue à aubes du moulin-brosserie Autin.
On peut également noter :
Château de Faÿ-sous-Bois
Manoir, rue du Palais-Blanc : long et bas édifice à étage, du XIIIe siècle, dont le pignon est presque intact.
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Héraldique
Les armes de Saint-Félix se blasonnent ainsi : D'or au sautoir de gueules cantonné en chef d'une étoile d'azur et en pointe, d'un cœur enflammé aussi de gueules.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Musée de la brosserie. Site : www.moulin-de-saint-felix.jimbo.com.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑« Le maire et ses colistiers démissionnent », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Les figures du Thelle : Patrick Vonthron, maire de la commune », L'Écho du Thelle, no 712, , p. 15« [en 1982] Francis Boulie et Jean-Claude Marchand venaient me proposer de m'inscrire sur leur liste « Union de la gauche ». J'acceptais et depuis, je siège à la mairie : 12 ans comme conseiller, 13 ans comme adjoint et… 6 ans comme maire (battu aux élections de 2008, je faisais mon retour en 2011) ».
↑Réélu pour le mandat 2014-2020 : « Patrick Vonthron rend hommage à ses trois adjoints », Le Bonhomme picard, édition de Clermont, no 3284, , p. 14 (ISSN1144-5092).
↑« Ils sont été élus premier magistrat de leur commune », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no 3606, , p. 20.
↑Le site fut utilisé auparavant par un moulin à blé, puis un moulin à foulon, et enfin par le moulin à brosserie actuel, sous le nom de moulin d'Achon puis de Saint-Félix