Louis Graves indiquait en 1842 que « le territoire, de figure ellipsoïde, est traversé , dans sa partie moyenne par le vallon de Cire sur le versant droit duquel le chef-lieu est situe. On ne peut guère compter dans ce village qu'une seule rue à niveau inégal et largeur variable[2]. »
Le ruisseau de Cires, d'une longueur de 14 km, prend sa source dans la commune de Cauvigny et se jette dans le Thérain à Bury, après avoir traversé six communes[4].
Le ruisseau de Cires
Vestiges des aménagements hydroliques du Vieux moulin.
Vestiges des aménagements hydroliques du Vieux moulin.
Source, rue Saint-Denis.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Sensée ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 219 km2 de superficie, délimité par le bassin versant du Thérain. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit est, en 2024, en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat intercommunal de la Vallée du Thérain (SIVT)[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 733 mm, avec 10,2 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Creil à 12 km à vol d'oiseau[8], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 662,2 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
Typologie
Au , Foulangues est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[I 1].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (68,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (67,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (61,5 %), forêts (31,5 %), zones agricoles hétérogènes (5,2 %), prairies (1,9 %)[13]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Habitat et logement
En 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 90, alors qu'il était de 86 en 2014 et de 86 en 2009[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Foulangues en 2019 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (11,1 %) supérieure à celle du département (2,4 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 90,3 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (90,5 % en 2014), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 pour la France entière[I 4].
La localité a été désignée sous les noms de Foulangues , Foulangre , Foulengues , Foullangue[2].
Ce nom est dérivé de Fullonica issu du latin Fullo Fullonis (Foulon) nom de métier[15] dont l'activité s'exerçait auprès de la rivière Cires.
Histoire
Moyen Âge
Foulangues, autrefois fief de l'abbaye Saint-Lucien de Beauvais, est citée dans de nombreuses archives depuis 1119 dont le témoignage de Eudes de Fulengis au sujet des donations passées entre les religieux de Saint-Leu et le comte de Clermont.
L'abbaye Saint-Lucien appliquait la haute justice sur ces terres[16].
À l'origine, les rares habitations se dispersaient à l'est de la ferme Saint-Lucien et autour du lavoir utilisé par les premiers foulons[17].
Temps modernes
Le village compte des carrières de pierres qui ont servi notamment à la construction de l'hôtel de ville de Beauvais, vers 1754[1].
Époque contemporaine
En 1842, la commune compte deux carrières et deux moulins à eau. Les habitants se consacrent principalement à l'agriculture, mais quelques femmes travaillent la soie[2].
Au XIXe siècle et au début du XXe siècle, la commune comptait 51 maisons, et on y trouvait toujours les deux moulins à eau, ainsi qu'unfabricant de boutons[1].
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[18], le préfet de l'Oise a publié en octobre 2015 un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale, qui prévoit la fusion de plusieurs intercommunalités, et en particulier de la communauté de communes du Pays de Thelle et de la communauté de communes la Ruraloise, formant ainsi une intercommunalité de 42 communes et de 59 626 habitants[19],[20].
La nouvelle intercommunalité, dont est membre la commune et dénommée provisoirement communauté de communes du Pays de Thelle et Ruraloise, est créée par un arrêté préfectoral du qui a pris effet le [21].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[27].
En 2022, la commune comptait 193 habitants[Note 3], en évolution de −2,03 % par rapport à 2016 (Oise : +0,87 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,3 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 107 hommes pour 91 femmes, soit un taux de 54,04 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,89 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[30]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
1,1
2,8
75-89 ans
1,1
17,0
60-74 ans
23,1
22,6
45-59 ans
19,8
19,8
30-44 ans
22,0
13,2
15-29 ans
15,4
24,5
0-14 ans
17,6
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2021 en pourcentage[31]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,4
5,5
75-89 ans
7,6
15,6
60-74 ans
16,3
20,8
45-59 ans
20
19,4
30-44 ans
19,4
17,6
15-29 ans
16,2
20,6
0-14 ans
19,1
Économie
En 2016, le village ne compte plus de commerces de proximité. L'activité économique est constituée par une ferme en activité, quelques artisans et un étang de pêche privé[1].
Église Saint-Denis (classée monument historique par arrêté du 11 septembre 1906[32] : Elle comporte probablement des parties d'une église plus ancienne, bâtie à la fin du XIe ou au début du XIIe siècle : ce sont les parties hautes de la nef, invisibles depuis l'extérieur. L'église a été bâtie, selon la tradition par l'Abbaye de Saint-Denis[2], pendant une seule campagne de travaux à partir des années 1140, et affiche un style roman tardif, qui annonce déjà le gothique par la qualité de la sculpture de ses chapiteaux, la composition rigoureuse de ses piliers cantonnées, et son voûtement d'ogives, même si l'iconographie des chapiteaux et les profils archaïques des tailloirs, des ogives et des arcades sont encore proprement romans.
L'église de Foulangues est, malgré ses petites dimensions, l'une des plus remarquables de la région. Ses murs extérieurs ne trahissent en rien le caractère de l'édifice qu'ils renferment, car ils ont été presque entièrement rebâtis à diversES époques. La chapelle latérale nord du chœur est gothique et date d'autour de 1200, et la chapelle latérale sud, qui est flamboyante et date de la première moitié du XVIe siècle, sont à l'intérieur conformes au style des façades. Ces chapelles remplacent de toute évidence des absidioles romanes, dont ne subsistent plus que les chapiteaux à l'entrée. Le clocher octogonal se rattache au groupe de clochers octogonaux romans de la région, mais il n'a été réalisé que longtemps après la croisée du transept qui le supporte, en même temps que la chapelle du nord, et affiche le style gothique. Sa flèche de pierre a été abattue en 1842. Presque abandonnée au XIXe siècle, l'église se dégrade successivement. Sa restauration commence par une première campagne en 1928-1930 et est rendu possible grâce à la générosité d'un donateur américain, alors que l'église menace de s'effondrer[33].
L'église Saint-Denis
Détail du clocher.
Corniche beauvaisine et masques sur le mur occidental du collatéral sud du chœur.
Philippe II de Trie, seigneur du Plessis-Gassot et de Mareuil, donne vers 1350 au même monastère les biens qu'il avait acquis en ce lieu, moyennant quatre grandes messes avec diacre et sous-diacre, à célébrer tous les ans pour le repos de son âme[2].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ abcde et fPhilippe Delattre, « Foulangues : ses pierres ont servi à bâtir la mairie de Beauvais : Quatorzième opus de notre série d'articles consacrés aux villages de la Communauté de communes du Pays de Thelle et de la Ruraloise qui vont fusionner », L'Écho du Thelle, no 653, , p. 5.
↑ abcdef et gLouis Graves, Précis statistique sur le canton de Neuilly-en-Thelle, arrondissement de Senlis (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, , 144 p. (lire en ligne), p. 76-, sur Google Livres.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Frédéric Normand, « Rave-party avortée dans les carrières », Le Parisien, édition de l'Oise, (consulté le )« Il y a sept ou huit ans, ces carrières avaient déjà été le théâtre d'une rave-party, se souvient Jacques Verloock. Et même si l'on n'avait alors relevé aucun incident, nous ne tenions pas à renouveler l'expérience ».
↑Réélue pour le mandat 2014-2020 : « Les maires élus et réélus avec les nouveaux conseils municipaux installés », L'Écho du Thelle, no 523, , p. 13