Séez possède une forêt protégée soumise à la réglementation de protection et de boisements[1]. Cette forêt a été promulguée comme terrain communal grâce à un acte administratif du 1er décembre 1893[2]. L'entrée de la forêt communale se trouve sur la gauche de la RD 1090 en entrant dans Séez. La forêt est actuellement gérée par l'office national des forêts et possède une surface de 155 hectares et 35 aires. La surface de la forêt étant étalée sur une montagne, l'altitude minimale est de 875 mètres et l’altitude maximale de 1 850 mètres pour une moyenne de 1 350 mètres. La forêt est composée à 18 % de pins sylvestres, 6,5 % d'épicéas, 11,5 % de mélèzes, 0,5 % de pins à crochets pour une surface non boisée de 63,5 %[3].
Situation
Séez est composée de plusieurs hameaux, dépendants du bourg. Il y a Villard-Dessous, Villard-Dessus et Noyeraie, qu'on trouve sur la route du col du Petit-Saint-Bernard qui permet le passage en Italie. On trouve sur la même route la station de La Rosière. On peut donc rattacher le col à la commune et situer le point culminant de Séez à la montagne du Sommet des Rousses à près de 3 000 m d'altitude.
Cours d'eau
La commune est traversée par l'Isère et le Reclus. Le Versoyen sépare Séez de Bourg-Saint-Maurice.
Voies de communications
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Le stationnement sur la commune est gratuit. La commune est équipée de plusieurs aires de stationnement à durée limitée.
Pas de liaison ferroviaire, mais des autocars au départ de la gare de Bourg-Saint-Maurice (4 km) et à destination des stations de ski ci-dessus desservent également la commune.
Urbanisme
Typologie
Au , Séez est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[4].
Elle appartient à l'unité urbaine de Bourg-Saint-Maurice[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[5],[6]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bourg-Saint-Maurice, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3],[6]. Cette aire, qui regroupe 9 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (88,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (86,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (45 %), forêts (26,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (17 %), prairies (4,4 %), zones agricoles hétérogènes (4,1 %), zones urbanisées (2,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,2 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Toponymie
On trouve les formes Sest[10],[11] ou Sexto au XIIe siècle, puis Sexti/Sesti, au XIVe siècle[10].
Son nom vient du fait que la commune se situe à l'emplacement de la borne « six » de la voie romaine (du latin sextum, milliarium = sixième, militaire)[10],[11], un giratoire à l'entrée de Séez représente cette borne.
Saint-Germain-de-Séez, actuel hameau de Séez, obtient des franchises communales en février 1259[15]. La population est ainsi exemptée de « taille, des chevauchées et de tous autres impôts » en échange de l'entretien de la route et du secours en montagne. Ces libertés obtenues par un hameau sont rares en milieu rural. Elles ont été concédées par la régente Cécile de Savoie, au nom de son fils Boniface, en raison de la position stratégique sur la route du col du Petit-Saint-Bernard du hameau[15],[16]. Des reconnaissances sont faites jusqu'en 1792. Le nom de Saint-Germain est peut-être lié au passage du corps de saint Germain d'Auxerre mort à Ravenne en 448.
Le , Jacquemet de Beaufort, obtient en échange de sa co-seigneurie de Beaufort, la seigneurie de la Val d'Isère du comte Amédée V de Savoie, et achète le titre de vicomte de Tarentaise en 1346 pour 2 000 florins[17]. À l'extinction de la famille de Beaufort, la seigneurie est passée aux Duyn (Duing), puis en 1540 à la famille Mareschal. En 1617, le duc de Savoie a élevé la seigneurie en comté. Pierre de Duyn-Mareschal a été le premier comte la Val d'Isère. En 1784, le dernier comte de La Val d'Isère affranchit Séez et les communes environnantes pour 68 000 livres[18],[19].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].
En 2022, la commune comptait 2 460 habitants[Note 4], en évolution de +4,06 % par rapport à 2016 (Savoie : +3,63 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La zone d'activité économique des Glières située sur la commune de Séez abrite plusieurs entreprises, dont l'usine d'embouteillage de l'Eau de Bonneval qui puise sa source dans les hauteurs de la commune voisine de Bourg-Saint-Maurice.
Le secteur des Écudets de la station de sports d'hiver de La Rosière se situe sur le territoire de la commune de Séez. Cette station de sports d'hiver est reliée au domaine franco-italien de l'espace San Bernardo.
Lorsque l'enneigement est suffisant une piste de ski descend jusque derrière le Foyer Rural dans le centre-bourg.
Des pistes de ski de fond sont damées lorsque l'enneigement le permet dans les prés entre le chef-lieu et le lieu-dit de Longefoy.
Randonnée
Située au coeur des Alpes, la commune dispose de plusieurs itinéraires de randonnée. Notamment, le chemin de Comtesse Cécile empruntant la voie romaine et le sentier des hameaux de Séez.
Séez ayant été le chef-lieu des vicomtes de haute Tarentaise, on peut y observer l'ancienne demeure seigneuriale.
L'église paroissiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul, dédiée aux saints Pierre et Paul, mentionnée au XIIe siècle, l'église actuelle est consacrée en 1683 dans un style baroque[28].
La Tannerie et la Filature Arpin, sont des lieux de grand intérêt et de découverte de l'environnement et de l'artisanat local.
Le Moulin de Saint-Germain situé dans le hameau du même nom a été reconstruit en 1987 par des habitants et d'autres bénévoles, il est un témoin de la vie des habitants d'autrefois. Il ouvre régulièrement ses portes aux visiteurs. Il est également possible d'acheter du pain fabriqué dans ce moulin hydraulique.
Fêtes, foires
La Pass’ Pitchü, la fête de la réouverture du col du Petit-Saint-Bernard après l'hiver, organisée tour à tour par les communes de Séez et de La Thuile.
Marius Hudry, Histoire des communes savoyardes : Albertville et son arrondissement (vol. 4), Roanne, Éditions Horvath, , 444 p. (ISBN978-2-7171-0263-5), p. 201-208. ([PDF] lire en ligne)
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Bourg-Saint-Maurice comprend une ville-centre et une commune de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑La structure Savoie Mont Blanc, pour ces données statistiques de capacité d'accueil en termes de lits touristiques d'une station ou d'une commune, additionne les établissements marchands, qui appartiennent au secteur de l'hôtellerie, et les hébergements non marchands, qui n'implique donc pas de transaction commerciale comme les résidences secondaires[26].
Cartes
↑IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
↑ a et bG. R. Wipf, Noms de lieux des pays franco-provençaux : Région Rhône-Alpes, Suisse romande, Val d'Aoste : histoire et étymologie, Imprimeries réunies de Chambéry, , 342 p. (ISBN978-2-90423-400-2), p. 160.
↑Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 19
↑Article de Farbice Mouthon, « Les communautés alpines et l'Etat », p. 164, notamment la note de bas de page n°62, inSociété des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public, Montagnes médiévales : XXXIVe Congrès de la SHMES, Chambéry, 23-25 mai 2003, vol. 79, Publications de la Sorbonne, coll. « Histoire ancienne et médiévale », , 450 p. (ISBN978-2-85944-513-3, lire en ligne).
↑Marcel Charvin, Histoires… de Val d'Isère, CNRS Éditions, , 323 p., p. 69.
↑Joseph-Marie Emprin, Histoire de Sainte-Foy-Tarentaise, Imprimerie de la Manufacture de la Charité, Montpellier, 1933, 382 pages (Réimpression 1999, Imprimerie Medcom, Lyon).