Surface Fleet, Amphibious Warfare Forces and Afloat Support Force, Fleet Air Arm, Submarine Force, Mine Warfare and Clearance Diving Team, Australian Patrol Boat Group, Royal Australian Navy Hydrographic Service
Créée en 1911, après la création de la fédération australienne, elle a connu pour la première fois la guerre lors de la Première Guerre mondiale. Entre les deux guerres, sa taille varia plus ou moins en fonction de la situation financière du pays, et était plus petite qu'en 1914 au début de la Seconde Guerre mondiale. Après, elle intervint en Corée, au Viêt Nam, et dans d'autres petits conflits. Aujourd'hui, la marine australienne représente une petite force moderne.
L'Australian Strategic Policy Institute a étudié 3 scénarios quant au futur de la RAN. Dans la première option, la RAN n'a pas besoin (ou ne veut pas) se hisser au niveau des puissances économiques et militaires émergentes de la région Asie-Pacifique. Ses capacités de combat de haute intensité seraient obérées par l'absence de destroyers anti-aériens et sa mission se limiterait à un rôle régional ou des opérations multinationales de maintien de la paix, de stabilisation ou d'aide humanitaire, avec pour conséquence une position dégradée au sein de l'ANZUS, voire le confinement dans le rôle de supplétif de l'US Navy. Dans la seconde option, la RAN est capable de combattre à proximité de ses côtes une marine d'égale puissance à condition d'acquérir une force de dissuasion crédible basée sur 12 sous-marins, des frégates avec capacités anti-aériennes et ASM et notamment des hélicoptères munis de sonars remorqués, de radar trans-horizon et de missiles antinavires. Dans la troisième option, les voies maritimes australiennes sont sécurisées par la mise en place de 2 task groups supplémentaires (à base d'un destroyer anti-aérien, d'au moins 2 frégates et de nouveaux hélicoptères), ainsi que de 4 avions de patrouille maritime et d'un pétrolier-ravitailleur[4].
De 1928 à 1933, l’Australie dispose d’un transport d'hydravions indigène, l’HMAS Albatross, revendu ensuite à la Royal Navy. Durant la guerre du Pacifique, c’est la Royal Navy qui fournit l’essentiel des bâtiments de combat à l’ex-marine coloniale. Il faut attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale pour qu’un rapport du comité de défense recommande à la Royal Australian Navy (RAN) de s’articuler autour de task-forces comprenant jusqu’à 3 porte-avions (2 en service et 1 en réserve)[6]. En juin 1947, des considérations budgétaires réduisent à deux les bâtiments achetés pour 2,75 millions de livres : l’HMS Terrible et son sister-ship de classe Majestic l’HMS Majestic[7]. Plus avancé en construction, le Terrible est terminé sans modifications et mis en service le . Cependant il n’est accepté par la RAN que le , sous le nom d’HMAS Sydney tandis que le Majestic ne l’est que le sous le nom d’HMAS Melbourne et qui est doté d’un pont oblique à 5° et d’une catapulte. Il avait été prévu, dans la foulée de l’entrée en service du Melbourne, que le Sydney soit doté des mêmes perfectionnements, qui furent abandonnés pour des questions financières et de compétences techniques.
Le Sydney de 15 740 tonnes, pour 192 mètres de longueur et 24,4 de largeur, embarque à l’origine 2 escadrons de Firefly (le 816 Squadron) et de Sea Fury (le 805 Squadron) de la Fleet Air Arm, qui seront complétés par d’autres aéronefs lors d’exercices au Royaume-Uni de juillet à décembre 1950 puis dans les eaux australiennes de janvier à septembre 1951. À partir de cette date, le navire remplace le HMS Glory pour suppléer les forces de l’ONU déployées durant la guerre de Corée. Il s’acquitte de sept patrouilles durant 64 jours de mer, dont plusieurs au combat. Notamment, la seconde, du 18 au , qui totalise 389 sorties, 96 280 tirs de munitions et 1 472 de roquettes, et le largage de 43 tonnes de bombes[7]. On retrouve le Sydney au large des îles Montebello, en Australie occidentale, pour surveiller le 1eressai nucléaire britannique (opération Hurricane), le . Le , il transfère son aviation embarquée sur le Melbourne, et est confiné à l’entraînement, rôle dévolu jusqu’alors au HMAS Vengeance loué à la Royal Navy de 1952 à 1955, puis est placé en réserve le . Le Sydney est transformé en transport de troupes (A214) le , sert durant la guerre du Viêt Nam jusqu’en 1972 avant d’être démoli en 1975 en Corée du Sud[8].
Désormais navire amiral, le Melbourne dispose de 8 chasseurs Sea Venom, de 16 Gannet de lutte anti-sous-marine (ASM) à ailes fixes et jusqu’à 2 hélicoptères Sycamore. En prévision de son obsolescence à la fin des années 1950, la RAN envisage l’achat d’appareils français et italiens[9] voire d’un nouveau porte-avions (le HMS Albion(en) ou un navire américain de la classe Essex[10]). Finalement, en 1959, il est décidé que le Melbourne devienne un porte-hélicoptère à l’issue de sa modernisation de 1963 avec 27 Wessex remplaçant les avions. Après une nouvelle rénovation du au sont embarqués jusqu’en 1972 4 (puis 8) chasseurs-bombardiers A-4G Skyhawk, 6 Tracker et 10 hélicoptères ASMWessex, (puis 10 Sea King). Le remplacement du Melbourne refait régulièrement surface en raison des coûts de maintenance du navire (jusqu’à 25 millions de dollars l’an, soit environ 53 millions d’euros au cours 2007), avec les offres ou projets d’acquisition de l’HMS Hermes en 1966, d’un STOVL CV de 1977 à 1981 (un LHDIwo Jima modifié, un exemplaire du Giuseppe Garibaldi ou du futur Príncipe de Asturias) puis du HMS Invincible, bradé à 285 millions de dollars en 1981 (Soit environ 495 millions d’euros au cours 2007). L’Invincible aurait été mis en service en 1983 sous le nom d’HMAS Australia avec un groupe aéronaval à base de Sea Harrier. Après deux autres modernisations de novembre 1972 à juillet 1973 puis en 1978 (pour le faire durer jusqu’en 1985), le porte-avions est finalement retiré du service le et le , le gouvernement annonce que le Melbourne ne serait pas remplacé. Durant sa carrière, ce dernier est déployé hors-Australie à 35 occasions, fait escale dans 22 pays mais perd ou endommage une trentaine d’avions, heurte et coule 2 bâtiments d’escorte : les destroyers HMAS Voyager, le (82 morts) puis l’USS Frank E. Evans le (74 morts)[11]. Dès lors, la RAN glisse du rang de 1re marine de l’océan Pacifique au 6e jusqu’en août 2005 date à laquelle est lancé l’Amphibious Ship Program d’acquisition de 2 LHD[12]. Ceux unités, les HMAS Canberra et Adelaide, dérivé du Juan Carlos I espagnol sont utilisés comme porte-hélicoptères d'assaut avec une vingtaine d'appareil pouvant être embarqués mais la possibilité d'acquérir des avions F-35B a finalement été repoussée en car les coûts d'adaptation étaient très élevés, 4.4 milliards US$ pour l'achat de 24 F-35B à 185 Millions US$ l'unité et le gain opérationnel obtenu auraient été très limités à cause du petit parc d'avions qui auraient été embarqués probablement moins d'une dizaine par unité[13],[14],[15].
La marine royale australienne dispose depuis les années 1990 de six anaérobies de la classe Collins. En 2009, la marine manque de personnel qualifié et seuls trois pourraient être envoyés en mission[16]. Le remplacement de la classe Collins est prévu pour 2025. Dans le cadre du renforcement de ses forces navales, le pays souhaite acquérir 12 nouveaux bâtiments[17]. Le , l'Australie annonce avoir choisi la classe Attack du programme Barracuda[18],[19],[20].
En septembre 2021, l'Australie annule le programme, au profit de l'acquisition de SNA américains comme suite de l'accord AUKUS[21].
Les aéronefs de l'aéronautique navale australienne sont exploités par la Fleet Air Arm, sous le commandement de la Navy Aviation Force. En 2008, elle est uniquement composée d'hélicoptères, répartis en 4 escadrons. La plupart des bâtiments les plus lourds sont capables d'emporter ces appareils, essentiellement des Sikorsky S-70B Seahawk sur les frégates et des Westland WS-61 Mk 50 Sea King sur les navires de 2e rang (ces dernières retiré du service le [22]). La Fleet Air Arm et la Navy Aviation Force sont toutes deux stationnées sur la base navale d'Albatross en Nouvelle-Galles du Sud.
Principaux aéronefs de la marine royale australienne en service en 2008
↑Dans le cadre d’une offre groupée (package), le LHD espagnol (de type Juan Carlos) est retenu le 20 juin 2007 pour 2 unités, les HMAS Canberra et Adelaide. Sont également commandés 3 destroyers dotés de lance-missiles Aegis de type F100, les HMAS Hobart, Brisbane et Sydney dérivés des frégates Álvaro de Bazán en service dans l’Armada espagnole, le tout pour environ 6 milliards d’euros
↑À la suite de l'annonce de la rédaction d'un Livre blanc le 25 février 2008, la RAN a plaidé dans un document interne en partie publié par la presse pour un 3e bâtiment de classe Canberra apte à déployer des F-35B, selon (fr)« Marine : une liste à 4 milliards », dans Défense et sécurité internationale (ISSN1772-788X), no 37 (mai 2008)
↑ a et b(en) Mark Thomson et Andrew Davies, « Strategic choices: Defending Australia in the 21st century », Strategic Insights, no 45, (ISSN1449-3993, lire en ligne)
↑(en) Mark Dodd, « Navy the winner in force boost as white paper delivers revolution », The Australian, (lire en ligne)
↑Hector Donohue, « From Empire Defence to the Long Haul: Post-war Defence Policy and its Impact on Naval Force Structure Planning 1945-1955 », dans Papers in Australian Maritime Affairs (ISSN1327-5658), no 1 (octobre 1996)
↑ a et bDavid Hobbs, « HMAS Melbourne (II) - 25 Years On », dans The Navy (ISSN1322-6231), vol. 69, no 4 (octobre 2007)
↑Dossier du Sea Power Centre - Australia (SPC-A) [lire en ligne]
↑Lew Lind, « The Royal Australian Navy - Historic Naval Events Year by Year », (ISBN0-7301-0071-5), Reed Books (2006)
↑David Stevens et John Reeve, « The Navy and the Nation: the influence of the Navy on modern Australia » (ISBN1-74114-200-8) Allen & Unwin (2005))
↑Dossier du Sea Power Centre - Australia (SPC-A) [lire en ligne]
↑Communiqué de presse du ministre de la Défense australien du 11 août 2005 [lire en ligne]