Chilienne de naissance, Raquel Garrido est la fille de Guillermo Garrido, ingénieur chimiste[1], et de María Eugenia Montecinos, assistante de direction. Elle est la sœur de l'artiste Tatiana Garrido (Mistysa). Elle naît le à Valparaíso, au Chili.
En 2015, elle publie le Guide citoyen de la 6e République aux éditions Fayard[15],[16]. Dans cet ouvrage, elle défend le principe d'une assemblée constituante pour passer à la 6e République. Elle défend également le droit de révoquer les élus entre les élections et le droit de vote à 16 ans, mesures qui seront reprises dans le programme L'Avenir en Commun de La France insoumise (LFI) en 2017, alors qu'elles n'apparaissaient pas en 2012 dans le programme du Front de gauche, L'Humain d'abord[17].
En 2016, elle devient la porte-parole de LFI, le parti fondé par Jean-Luc Mélenchon.
Certains médias affirment que ces controverses sont la cause de son départ du poste de porte-parole de LFI début [21], ainsi que du mouvement en lui-même[22], ce qui est fermement nié par Jean-Luc Mélenchon[23],[24]. Raquel Garrido déclare avoir quitté LFI pour que son temps de parole à l'antenne ne soit plus décompté comme du temps de parole de LFI[25].
Aux élections municipales de mars 2020, elle est candidate en deuxième position sur la liste de Laurent Jamet (PCF) pour la ville de Bagnolet. À l'issue du premier tour, la liste se classe en seconde position avec 22,18 % des suffrages exprimés, derrière le maire sortant Tony Di Martino (PS) qui recueille 30,78 % des voix[26]. Au second tour, la liste est battue par Tony Di Martino, obtenant seulement 44,46 % des voix[27]. Raquel Garrido est cependant élue conseillère municipale d'opposition[28].
Après son éviction de la direction de LFI en , elle critique le fonctionnement du parti et Jean-Luc Mélenchon, considérant que celui-ci n'a fait que nuire au parti des insoumis. En rétorsion, le bureau du groupe La France insoumise décide, en , la mise en retrait de la députée de Seine-Saint-Denis du groupe LFI à l'Assemblée nationale pour quatre mois[30],[31]. Malgré cette sanction qu'elle considère comme injuste, elle annonce qu'elle n'envisage pas de quitter LFI[32]. Pour Raquel Garrido : « Le bureau s’est autoproclamé instance de discipline pour tenter – quelle immaturité – de régler des désaccords politiques par des mesures de coercition »[33].
Selon un article du du Canard enchaîné, depuis six ans qu'elle est avocate, elle aurait omis de régler ses cotisations sociales à la Caisse nationale des barreaux français (CNBF), à laquelle elle serait redevable de 32 215 euros. L'hebdomadaire assure par ailleurs qu'elle ne paierait pas non plus, depuis un an, ses cotisations à l'ordre des avocats de Paris[40]. Mais la CNBF dénonce des « informations inexactes »[41],[42] et selon le barreau de Paris[43], elle avait réglé sa situation auprès de l'ordre des avocats de Paris le avec un échéancier visant à régler les arriérés[44]. L'article du Canard enchaîné, qui a eu un grand retentissement, a fait l'objet d'une plainte en diffamation[45],[46] par l'intéressée. Elle est finalement déboutée de son action en justice en 2023, les juges relevant, selon le Canard enchainé, que l'avocate est « bel et bien redevable de cotisations sociales impayées et d'une dette au Barreau de Paris ».
Logement HLM jusqu'en 2017
En , elle est l'objet d'une nouvelle polémique parce qu'occupant un logement HLM avec son conjoint Alexis Corbière. Le couple a finalement quitté ce logement pour aller vivre dans la circonscription d'Alexis Corbière, élu député en . Ils avaient occupé leur logement social légalement et sans passe-droit de 2000 à 2017[47],[17].
Aide pour des travaux de rénovation
En , Le Canard enchaîné révèle que Raquel Garrido et son conjoint Alexis Corbière ont bénéficié d’une aide de l'Agence nationale de l'habitat pour financer des travaux de rénovation réalisés dans leur maison de Bagnolet[48]. Le couple a reçu cette aide accordée sous conditions de ressources aux propriétaires occupants modestes alors que l'une était chroniqueuse à la télévision et l'autre député[48].
Soupçons de propos « antisémites »
En , lors d'une émission de Balance ton post !, dont elle est chroniqueuse, elle réagit vis-à-vis de la polémique sur le port du voile lors des sorties scolaires en affirmant que si Jean-Michel Blanquer s'était opposé au port de la kippa lors des sorties scolaires, « il ne serait plus ministre ». Cyril Hanouna considère qu'elle a tenu un propos antisémite et sous-entendu qu'il existe un lobby juif au sein du gouvernement[49].
Soupçons de propos conciliant avec les terroristes
Le , Garrido est invitée sur le plateau de BFM TV afin de commenter l'anniversaire du recueillement des attentats du . Elle dénonce notamment les propos d'Éric Zemmour (qui accusait notamment François Hollande de n'avoir « rien fait » pour empêcher les attentats sur le plan du contrôle des frontières ainsi que de l'immigration), estimant que « les familles ont fait des efforts incommensurables pour participer au procès, pour trouver en eux la force de témoigner, de rendre hommage à leur mort, de trouver le chemin vers la réconciliation, y compris avec les terroristes eux-mêmes et les personnes qui sont poursuivies ». La déclaration provoque un tollé médiatique[50]. Elle reconnaît par la suite que « le terme réconciliation est mal calibré »[51].
Altercation dans les coulisses de Canal Factory
Le , Cyril Hanouna lance l'émission politique « Face à Baba » sur C8, dans le but de mettre en confrontation les candidats à l'élection présidentielle de 2022 et des chroniqueurs, soutiens, analystes, autres politiques et professionnels de tous horizons. Lors de cette première édition recevant Éric Zemmour, un échange tendu apparaît entre Alexis Corbière et Stanislas Rigault, président du mouvement de jeunesse de Reconquête. Après l'émission, l'altercation continue et le ton monte dans les coulisses. L'altercation filmée, voit alors le couple se montrer agressif envers Rigault, où Garrido lui déclare « Sucer la bite à ton chef à la télé, tu trouves ça glorieux [?] » en rajoutant « connard » puis « espèce de lâche ». La vidéo devient virale sur les réseaux sociaux où le comportement des opposants à Zemmour se voit critiqué[52].
Accusation mensongère du magazine Le Point
En juin 2022, le journaliste Aziz Zemouri signe sur le site internet du magazine Le Point un article affirmant que Raquel Garrido et son conjoint Alexis Corbière emploieraient irrégulièrement une femme de ménage sans papiers, ce qu'ils démentent[53]. Une contre-enquête de Médiapart montre les « erreurs et incohérences »[54] de l'article mensonger, qui est dépublié le lendemain par le magazine, qui leur présente des excuses[55].
Suite à cet article, le 8 octobre 2024, Jean-Christophe Lagarde et le 10 Anouar Bouhadjela, policier, ont été mis en examen par le parquet de Paris[56] pour escroquerie en bande organisée et recel de biens provenant d'un vol[57] ; Garrido et Corbière ayant porté plainte.
Affaire des « faux tracts » d'Hénin-Beaumont visant Jean-Luc Mélenchon (plainte contre Marine Le Pen, le FN ayant produit et diffusé un faux tract du Front de gauche au contenu communautariste)[61],[62]. Elle-même est poursuivie en justice par Marine Le Pen qui lui reproche de l'avoir qualifiée de « délinquante » dans le cadre de cette affaire. Marine Le Pen perd son procès, ainsi que l'appel[63],[64].
Affaire « fasciste » (Jean-Luc Mélenchon ayant qualifié Marine Le Pen de « fasciste » est attaqué pour « injure publique »)[65]
Raquel Garrido, Guide citoyen de la 6e République : pourquoi et comment en finir avec la monarchie présidentielle, Paris, Fayard, coll. « Essais », , 131 p. (ISBN978-2-213-68666-0, OCLC930705505)
↑Arthur Nazaret et Michaël Bloch, « Raquel Garrido au JDD : "Je ne suis pas indispensable à la France insoumise" », Le Journal du dimanche, (lire en ligne)
↑Raquel Garrido, « Inertie de la commission des sondages : Jean-Luc Mélenchon saisit la Cour européenne des droits de l’Homme (PG) », L'Humanité, (lire en ligne).