Le quai des Célestins est un boulevard quasiment rectiligne d'environ 400 mètres qui longe la partie septentrionale de la Seine en la surplombant. Il est situé sur la rive droite du fleuve. Il est prolongé en amont par le quai Henri-IV et en aval par le quai de l'Hôtel-de-Ville. Une seule habitation se trouve du côté des numéros impairs : la maison des Célestins, bâtie sur le port des Célestins en contrebas et qui a une entrée au niveau du quai.
En 1352, les Célestins y établirent un couvent qui est aujourd'hui remplacé par la caserne des Célestins de la Garde républicaine[2].
Le lundi , sous Louis XIII, pour la fête de la Saint-Louis, le roi et la reine assistent depuis une tribune placée sur le quai des Célestins à une saynète guerrière et à un spectacle pyrotechnique sur l'île Louviers[3].
Il est cité sous le nom de « Le Trotoy où quay des Célestins » dans un manuscrit de 1636.
Quai des Célestins (à gauche) vu du quai de l'Hôtel de Ville, les pointes des îles Saint-Louis et la Cité, quai aux Fleurs, en 1788 (dessin de Louis-Nicolas de Lespinasse, gravure de Pierre-Gabriel Berthault).
À cet emplacement, se trouvait le port Saint-Paul, un ancien port de Paris, présent sur les plans de Paris de 1760 à 1771.
Ce port Saint-Paul, au bout de la rue Saint-Paul, est parfois indiqué quai Saint-Paul, ou quai et port Saint-Paul. On le retrouve cité chez Zola dans les Rougon-Macquart (Par exemple au baptême du fils de Napoléon III, Louis-Napoléon, prince impérial, le dans Son Excellence Eugène Rougon, chapitre IV).
La principale entrée de l'hôtel Saint-Pol, aujourd'hui également disparu, se trouvait sur le quai des Célestins[1].
Emplacement du jeu de paume de « La Croix-Noire » où jouèrent Molière et la troupe de l’Illustre Théâtre, en 1645. Le dramaturge fut arrêté et conduit au Grand Châtelet pour une dette qu’il devait à son moucheur de chandelles[5].