Avant le règne de Philippe le Bel, ce n'était qu'un terrain planté de saules qui servait de promenade aux habitants du voisinage.
Les inondations en rendaient l'accès difficile et ruinaient les maisons riveraines. Ces inconvénients devinrent si grands, que Philippe le Bel ordonna par lettres du [réf. nécessaire], au prévôt des marchands, d'y faire construire un quai. Dans une autre lettre du de l'année suivante, le roi reproche au magistrat sa lenteur à exécuter les ordres qu'il lui a donnés. Ce quai ne fut achevé que vers l'année 1389 ; on le nomma alors « rue de Seine par où l'on va aux Augustins », ensuite « rue du Pont-Neuf qui va aux Augustins » en référence au pont Saint-Michel qui se nommait alors « le Pont-Neuf »[réf. nécessaire].
En 1806, le côté droit de la rue du Hurepoix, qui s'étendait autrefois de la place du Pont-Saint-Michel (au débouché du pont Saint-Michel) à la rue Gît-le-Cœur est démoli en 1806 et la rue est alors rattachée au quai des Grands-Augustins[1]. Le côté gauche (numéros impairs) de la rue du Hurepoix n'ayant pas été détruit, cette section du quai reste moins large[2].
L'aménagement de la place Saint-Michel entraîne la destruction des immeubles entre les nos 1 et 9.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
Le journaliste, philosophe et homme politique Pierre Leroux, y vit le jour le , dans un estaminet tenu par ses parents. On lui attribue la paternité du mot « socialisme »[réf. nécessaire].
No 11 : le fut breveté le libraire Jean-Baptiste Ferra qui demeurait en ce lieu. Il fut condamné en 1815, vraisemblablement pour bonapartisme[réf. nécessaire].
No 17 : hôtel de Luynes, dans sa partie noble sur le quai. Jean Racine y demeura durant son adolescence vers 1656. En 1828 y vivait Pierre Roret, qui fut breveté libraire le de cette même année. Pour inexploitation, celui-ci lui fut retiré en 1862 et remis en 1866 à Joséphine Charlotte Goetschy, veuve Sartorius. Pierre était parent de Nicolas Roret. La partie non noble du bâtiment donnait rue du Hurepoix dans laquelle on trouvait en 1693 le libraire-éditeur Jean-Baptiste Nego[5].
No 25 : les parents d'Albert Marquet emménagent à cette adresse en 1905, l'artiste y aura son atelier où il peindra de nombreuses vues du quai. Dans cet immeuble vécut aussi Georges Fully, résistant, déporté à Dachau, médecin, homme de liberté et de justice, inspecteur général de l'administration pénitentiaire, assassiné au moyen d'un colis piégé dans son appartement le [6].
No 53 ter : une des entrées d'un dépôt de la Compagnie générale des omnibus après la suppression du Marché de la Vallée, siège de la RATP de 1966 à 1996, actuellement résidence hôtelière « Les Citadines »[8].
No 55 :
en 1839 se trouvait à cette adresse l'imprimerie de Ducessois[réf. nécessaire].
de 1861 à 1920, ce fut le siège de L'Ouvrier, journal hebdomadaire illustré, paraissant tous les samedis (biographies, causeries, littérature, romans et nouvelles, sciences, etc.). En 1920, après 59 années d'existence, en raison des évolutions politico-sociales associées à son titre, il prit le nom de Fils de France.
l'écrivain Colette y vit avec son mari Henry Gauthier-Villars entre mai et juin 1893 (les éditions homonymes se trouvent également à cette adresse). En 1936, elle critiquera son logement de l'époque, parlant d'un « appartement impudique, agencé pour la commodité et la négligence d’un célibataire dissolu »[9].