Au XIXe siècle, les deux parties distinctes de ce pont étaient appelées « passerelle Damiette » côté rive droite et « passerelle de Constantine » côté rive gauche. Il s’agissait de deux passerelles suspendues construites en 1836-1837 sous la direction d'un certain Surville[2] et mises en service en 1838[3],[4]. Le concessionnaire, M. de Beaumont, percevait un péage[3]. La première passerelle fut détruite pendant la révolution de 1848, l’autre s'écroula à la suite de la corrosion de ses câbles en 1872.
L'effondrement de la passerelle de Constantine (1872).
Le pont, partie sud, vers 1900 (peinture d'Albert Lebourg) ; en arrière-plan, Notre-Dame.
Partie nord du pont en 1981.
Architecture
Ce double ouvrage est l’œuvre des ingénieurs Paul Vaudrey et Gustave Brosselin. Ils lui ont donné un angle d’environ 45 degrés par rapport aux berges, ce qui lui permet d’offrir une splendide vue sur les quais de l’île Saint-Louis et sur la cathédrale Notre-Dame de Paris. La partie sud, la plus longue (159 m), est constituée de trois arches en fonte de 46 m, 49 m et 46 m, tandis que la partie nord franchit le petit bras de la Seine d'une arche centrale en fonte de 46 m et deux de 15 m en maçonnerie.
Le pont possède une largeur de 20 m (12 m pour sa chaussée et 8 m pour les deux trottoirs).