Philippe Roger Louis Ginestet , né le 20 décembre 1905 à Castres et mort le 24 juin 1962 dans le 5e arrondissement de Paris , est un général français qui a participé à la Seconde Guerre mondiale , notamment dans la Résistance , puis à la guerre d'Algérie où il est mortellement blessé dans un attentat de l'Organisation de l'armée secrète (OAS).
Biographie
Il est élève de l'école spéciale militaire de Saint-Cyr , dont il sort en 1927, et licencié en droit. Il sert successivement au 81e régiment d'infanterie , au 16e régiment de tirailleurs tunisiens en Syrie (1930-1934), au 24e régiment d'infanterie puis à la compagnie d'instruction du dépôt d'infanterie no 213[ 2] .
Seconde Guerre mondiale
Il participe à la campagne de 1940 , commandant la 9e compagnie du 131e régiment d'infanterie . Il est évacué après une blessure à la tête lors d'un combat le 18 mai 1940 . Le 16 septembre , il est nommé adjoint au colonel du 23e régiment d'infanterie de l'armée d'Armistice . Le 1er décembre 1942 , il rejoint le corps franc Pommiès , groupe de résistants dépendant du BRCA . Il participe avec cette unité à ses combats pour la Libération de la France puis à la campagne d'Allemagne . Le corps franc est renommé 49e régiment d'infanterie en février 1945 [ 2] .
Après la guerre
Promu colonel en 1946, il devient en 1948 chef de corps du 93e régiment d'infanterie . En 1950, il reçoit la direction du personnel militaire de l'Armée de terre puis en 1952 devient adjoint du commandant de la subdivision militaire de Versailles .
Guerre d'Algérie
En 1956, il est nommé adjoint au général commandant le corps d'armée d'Alger puis en 1957 il devient chef d'état-major particulier du secrétaire d'État Pierre Métayer [ 3] . Il est promu général de brigade cette même année[ 2] . Il prend le commandement de la 13e division d'infanterie et du secteur du Sud-Oranais en 1960, remplaçant le général Henri Mirambeau . Il fait face au putsch d'avril 1961 [ 3] . Il devient ensuite inspecteur général de la défense intérieure [ 3] , [ 4] . Le 10 mai 1962 , il prend le commandement du corps d'armée d'Oran [ 3] . Le 14 juin 1962 , alors que le général est à l'hôpital militaire d'Oran pour rendre hommage au lieutenant-colonel Mariot tué par l'organisation de l'armée secrète , un jeune homme lié à l'OAS tire sur lui et le blesse mortellement, ainsi que le médecin-colonel Mabille. Le général succombe le 24 au Val-de-Grâce où il avait été hospitalisé[ 5] , [ 6] . Il est élevé au rang de grand-officier de la Légion d'honneur à titre posthume[ 7] .
Références
↑ « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
↑ a b et c Pablo Gallardo, « Le général de corps d'armée Philippe Ginestet, 1905-1962 », Militaria , Histoire & Collections , juillet 2015 , p. 42-47 (résumé )
↑ a b c et d « le général Ginestet est nommé commandant du corps d'armée d'Oran », Le Monde.fr , 10 mai 1962 (lire en ligne , consulté le 17 juin 2020 )
↑ Mathieu Rigouste , L'ennemi intérieur : La généalogie coloniale et militaire de l'ordre sécuritaire dans la France contemporaine , La Découverte , 16 janvier 2014 , 380 p. (ISBN 978-2-7071-8176-3 , lire en ligne ) , p. 82
↑ « le général de corps d'armée Ginestet est mort au Val-de-Grâce », Le Monde.fr , 26 juin 1962 (lire en ligne , consulté le 17 juin 2020 )
↑ Saddek Benkada , « Abdelkader DJEMAÏ, Une ville en temps de guerre », Insaniyat / إنسانيات. Revue algérienne d'anthropologie et de sciences sociales, nos 65-66, 31 décembre 2014 , p. 302–307 (ISSN 1111-2050 , lire en ligne , consulté le 17 juin 2020 )
↑ « Cote 19800035/666/76575 », base Léonore , ministère français de la Culture