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Paul Girault de Coursac, né le 4 décembre 1916 à Morlac (Cher) et mort le 16 mars 2001 à Paris (20e arrondissement), et son épouse Pierrette Girault de Coursac, née Pierrette Rachou le 11 novembre 1927 à Paris (17e arrondissement) et morte le 14 mars 2010 à Bergerac (Dordogne), sont deux auteurs et historiens français, spécialisés dans l'étude de la vie de Louis XVI et Marie-Antoinette. Ils sont connus pour avoir exploré des documents qui n'ont pas été exploités depuis leur archivage (ouverture de fonds sur la fin de l'Ancien Régime et la Révolution française aux archives d'État d'Autriche à Vienne puis dans celles de Londres et à Paris aux archives nationales et aux archives du ministère des affaires étrangères).
Pierrette Girault de Coursac est agrégée et docteur d'histoire : sa thèse portant sur l'éducation de Louis XVI a été publiée en 1972, chez Gallimard, sous le titre L'éducation d'un Roi, Louis XVI. Paul Girault de Coursac, né à Morlac (Cher)[1], est de formation scientifique (mathématicien et physicien). Il est décédé le 16 mars 2001, tandis que son épouse Pierrette est décédée le 14 mars 2010. Leur fils, Louis Auguste Girault de Coursac (1952-2007)[2], porte les mêmes prénoms que le roi Louis XVI, Louis Auguste de France.
En 1973, encouragés par le philosophe Gabriel Marcel, ils entreprennent le lancement de Découverte, une revue historique où paraissaient chaque trimestre les résultats de leurs travaux sur le règne de Louis XVI (les réformes, la politique extérieure, la guerre d'Amérique, les découvertes et les progrès techniques, la vie conjugale, etc)[3].
Les travaux, accomplis par le couple Girault de Coursac durant près de quarante ans, ont abouti à de nouvelles visions sur Louis XVI et sur la connaissances des événements de son règne et de la Révolution française. Voici le résumé de leurs thèses :
Les différents ouvrages réalisés ne sont souvent pas retenus par une partie de la communauté des historiens français, étant donné leur approche que certains d'entre eux jugent "partisane" en faveur de Louis XVI comme leur contestation de l'existence de "l'armoire de fer". Certains historiens leur reprochent une écriture « royaliste »[5]. Il leur est reproché aussi d'avoir publié un ouvrage en faveur de la béatification de Louis XVI : Louis XVI, Roi Martyr. Tequi (1976) ; (ISBN 2-85244-209-4).
D'autres historiens français renommés comme Pierre Chaunu ont, au contraire, soutenu leurs travaux. Dans le monde anglo-saxon, nombre d'historiens de cette période ont rendu hommage à leurs travaux comme le professeur Philip Mansel, John Hardman[6], Munro Price[7].
Les ouvrages des Girault de Coursac sont largement utilisés et leurs conclusions reprises dans les publications évoquant la personne de Louis XVI, sans être toujours cités. La minutie de leurs recherches demeure inégalée sur de nombreux points du règne controversé du petit-fils de Louis XV. L'historien Jean-Christian Petitfils reprend certaines de leurs conclusions dans sa biographie sur Louis XVI[8].
La singularité de leurs travaux se définit par la volonté de rouvrir le procès de Louis XVI, en vérifiant le fondement des accusations le concernant, s'appuyant sur un travail inégalé d'exhumation de sources manuscrites, préféré à la compilation des mémorialistes et des études universitaires. Ils soutiennent l'existence d'une collusion d'intérêts entre les jacobins, partisans de la République, et les émigrés, rassemblés autour des frères du Roi, alors que l'historiographie française se résumait à un affrontement dogmatique entre écrivains de sensibilité républicaine ou royaliste, partisans ou contempteurs de la Révolution.
La conclusion des Girault de Coursac est que Louis XVI a suivi une voie personnelle, médiane entre les partisans de l'Ancien Régime et ceux de la table rase, que son procès a été truqué, et que le « roi des Français » demeure encore aujourd'hui un « gêneur » dans l'inconscient collectif national ainsi que dans la mémoire de l'Église.
Dans les années 1980, ils ont été régulièrement sollicités par la mairie de Paris, soit comme commissaires d'exposition soit comme contributeurs, sur des expositions concernant Louis XVI, Louis XVII, ou la guerre d'Amérique[9].
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