Romanichine finit cinquième du championnat d'URSS en 1974, après avoir remporté la finale de première ligue un mois auparavant (à Odessa).
En 1975 à Erevan, Romanichine eut un excellent résultat au championnat soviétique, finissant deuxième (+7 -3 =5) avec Boris Goulko, Mikhaïl Tal et Rafael Vaganian et derrière Tigran Petrossian.
Il ne remporta jamais le titre, bien qu'il eût régulièrement figuré en haut ou milieu de tableau. Sa dernière participation eut lieu en 1983. En 1978, il finit à nouveau cinquième de la finale ; puis troisième en décembre 1980 - janvier 1981 (derrière Psakhis et Beliavski), et à nouveau troisième en décembre 1981 derrière les deux vainqueurs Psakhis et Kasparov. Lors de sa dernière participation, en 1983, il termina sixième.
Tournois interzonaux et match des candidats (1979-1994)
Ses bons classements au championnat d'URSS le firent admettre dans deux tournois interzonaux.
En avril 1978, un tournoi zonal fut disputé à Lvov où il se qualifia pour l'interzonal.
En 1979 à Rīga, Romaninichine échoua à ½ point du match de barrage qualificatif en terminant 5e-6e (+7 -3 =7).
À Taxco en 1985, il finit à une décevante 9e-13e place (+2 -4 =9).
Après une longue absence, il revint à Groningue en 1993 au tournoi qualificatif en système suisse du cycle PCA où il termina 7e sur 54 participants en marquant 7/10 et se qualifia pour les matchs des candidats.
En 1994, en quart de finale des candidats, il fut opposé à Viswanathan Anand contre qui il perdit (-3 =4).
Tournois
Son palmarès de victoires en tournoi est imposant. On peut citer
Il est moins présent en tournoi de nos jours, bien qu'il conserve un classement compétitif et remporte encore des tournois de moins grande importance du circuit, comme Solin-Split2004 et Hotel Petra (Rome) 2005.
Compétitions internationales par équipes
Olympiades universitaires (1974-1977)
En 1974, Romanichine faisait partie de l'équipe d'URSS victorieuse au championnat du monde des étudiants par équipes à Teesside (Angleterre), où il obtint le meilleur score au 4e échiquier avec 8/9 (+7 =2) et remporta la médaille d'or individuelle. Il participa encore à deux autres éditions où il fut à nouveau vainqueur avec l'URSS.
Romanichine ne fut jamais retenu pour l'équipe d'URSS, mais il défendit trois fois l'Ukraine. Elle remporta la médaille d'argent en 1993 et la médaille d'or en 2001.
Lors du match URSS - Reste du monde de Londres en 1984, Romanichine se trouvait sur la liste des remplaçants et disputa trois parties : une partie contre John Nunn au 7e échiquier (=1), une contre Tony Miles au 9e (-1) et une contre Murray Chandler au 10e (=1). Il convient de noter qu'il joua toutes ses parties avec les Noirs.
Le style
Son style de jeu est décrit comme offensif et il s'agit sans doute du résultat de la formation reçue dans sa jeunesse. Avec d'autres aspirants maîtres, il a été l'élève de Viktor Kart, un célèbre instructeur de l'école des sports de Lviv. Puis il s'est vu ensuite assigner un maître expérimenté pour progresser, en l'occurrence l'ancien champion du monde d'échecsMikhaïl Tal, réputé pour son style d'attaque légendaire. Cette agressivité entraîne parallèlement une prise de risque parfois sanctionnée par des défaites inattendues contre des joueurs réputés plus faibles.
Dans le domaine des ouvertures, il a la réputation d'utiliser des variantes rares et inusitées. Il a dû faire usage de profondes recherches et d'une préparation précise pour pouvoir employer ces ouvertures de façon fructueuse, s'écarter de la théorie et se battre pour la victoire. Un exemple est 4.g3 dans la défense nimzo-indienne. Utilisée dans les années 1930, elle a été remise au goût du jour par Romanichine qui lui laisse son nom dans de nombreux manuels d'ouverture. Les variantes qui découlent d'un Fe7 précoce dans la défense française sont aussi le fruit de son travail (avec le MI John Kellner) dans les années 1970, et ont été pratiquées récemment par Alexander Morozevitch et Nigel Short.
Une partie
Au XLIIIe championnat d'URSS (1975), à 23 ans, il infligea à l'ancien champion du monde et futur vainqueur du tournoi, à la défense pourtant si solide, sa seule défaite de la compétition: