Cet article est une ébauche concernant Limoges et un musée français.
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Le musée de l’Évêché, appelé officiellement depuis 2008 musée des Beaux-Arts de Limoges, palais de l'Évêché (BAL) est un musée de France. Musée municipal de la ville de Limoges (Haute-Vienne), il occupe l’ancien palais épiscopal du XVIIIe siècle, dans le vieux quartier historique de la Cité au milieu de remarquables jardins à la française.
L’édifice, réalisé par Joseph Brousseau[1], entre 1766 et 1774, ancien palais épiscopal commandé par Mgr du Plessis d'Argentré[2], inspiré du proche château de Beauvais signé du même architecte, reste l’une des rares traces de l’architecture classique à Limoges[3]. Il a été nationalisé en 1905 par la IIIe République. Situé au pied de la cathédrale Saint-Étienne, le bâtiment en granit, en forme de U, est accompagné de deux pavillons d’entrée et d’une orangerie. La chapelle, dans une des ailes, a conservé l’essentiel de son décor intérieur des XVIIIe et XIXe siècles.
Le musée, installé dans le bâtiment depuis 1912, abrite diverses collections liées à l’histoire, à la culture et au rayonnement de Limoges, mais également des collections de sculptures, peintures et dessins, dont les fonds historiques de la ville, qui ornaient les bâtiments publics (dont les anciens hôtels de ville). Ces fonds formèrent l’amorce du musée municipal dès la première moitié du XIXe siècle. Il s’agit à ce titre du musée des Beaux-Arts de la ville.
Un jardin botanique borde le musée, surplombant la Vienne.
Le musée a été profondément transformé dans ses structures, sa présentation, l'organisation de ses collections à la suite d'une longue période de réflexions et de travaux menés dans les années 2000-2010, sous la direction de sa conservatrice et directrice, Véronique Notin (1988-2017). Le musée ouvre la totalité de ses espaces rénovés et agrandis au public dès le 4 décembre 2010[4]. Le réaménagement a poursuivi plusieurs objectifs :
L'aménagement sous la cour d'honneur des réserves et locaux techniques, la création de la nouvelle salle d'exposition temporaire semi-enterrée d'aspect résolument contemporain en avant du pavillon ouest, susceptible de heurter les partisans d'une architecture classique, l'aménagement des espaces d'accueil dans le pavillon Ouest, des bureaux et de la bibliothèque-centre de documentation dans le pavillon Est se sont achevés au printemps 2008. Les travaux de restauration et d'aménagement du corps principal du palais se sont achevés à l'été 2010. Le projet retenu est celui des architectes Philippe-Charles Dubois et associés, auteurs des rénovations de plusieurs musées français (musée Fenaille à Rodez, Musée des Beaux-Arts de Lyon, etc.) et qui travaillent en parallèle sur l'aménagement du musée Toulouse-Lautrec d'Albi. La restauration des parties classées parmi les Monuments historiques a été confiée à l'architecte en chef des Monuments historiques territorialement compétent : ainsi les décors de la chapelle, en grande partie du XIXe siècle, les boiseries Louis XV (en remploi) de l'ancienne bibliothèque, la rotonde d'entrée, l'escalier d'honneur, l'ensemble des parquets et des boiseries du palais ont fait l'objet de méticuleuses rénovations par des entreprises spécialisées après renforts des structures du bâtiment et reprise de tous les réseaux techniques. Il en va de même de l'ancien salon d'honneur, dont le décor (boiseries, stucs, portraits des évêques) est pourtant entièrement du XIXe siècle. La conservation et les ateliers et annexes ont déménagé en 2008 vers les pavillons d'entrée, ce qui permet de libérer la totalité du corps principal.
Depuis la rénovation du musée et cette complète restructuration, en 2006-2010, les différentes collections, et notamment la peinture, la sculpture et les antiquités égyptiennes bénéficient d’espaces d’expositions permanentes beaucoup plus importants. Ainsi, le palais proprement dit abrite les collections permanentes : les émaux occupent tout le premier étage, les beaux-arts (peintures, dessins, sculptures) le rez-de-jardin, l'archéologie, le fonds lapidaire, l'histoire de Limoges sont présentés dans les sous-sols. La collection égyptienne prend place dans de nouveaux espaces créés sous la cour d'honneur.
Dans la galerie de liaison souterraine entre le pavillon ouest et le palais est présentée une spectaculaire collection de verrières art nouveau et art déco dues à Francis Chigot et son atelier.
Par ailleurs, la création de structures d’accueil (avec l'espace librairie et différentes commodités) et d’une salle d’expositions temporaires dans le pavillon ouest permettent à l'établissement d’assumer son rang parmi les grands musées du centre et du sud-ouest de la France[5].
Lors des travaux, des fouilles ont été organisées par l’Inrap, en deux tranches, l’une au printemps 2004, la seconde à l’hiver 2006-2007. Ces fouilles ont mis au jour d’importants vestiges d’époques très diverses (du IIe au XVIIIe siècle). Ce chantier archéologique a ainsi permis la distinction de dix phases principales d’occupation du site, réparties sur ces seize siècles d’histoire. On a notamment trouvé un four antique, des thermes antiques chauffés par hypocauste, des caves médiévales[6].
La collection d’émaux, l’une des plus importantes et des plus riches au monde, comprend :
Le musée accueille régulièrement des expositions temporaires.
Parmi elles, l'exposition « Valadon & ses contemporaines : Peintres et sculptrices 1880-1940 », proposée au public du 7 novembre 2020 au 14 février 2021, n'est jamais ouverte au public, en raison des mesures sanitaires prises durant la crise du Covid-19. Une reconstitution virtuelle est toutefois proposée et des activités en lien sont alors proposées en ligne. Elle est ensuite déplacée au Monastère de Brou, à Bourg-en-Bresse, qui l'accueille jusqu'au 5 septembre 2021.
Fin 2022 et début 2023, le musée accueille une importante exposition consacrée au travail du verrier Francis Chigot et de son atelier[9].
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