Le musée des Beaux-Arts de Tours est situé dans l'ancien palais épiscopal, à proximité de la cathédrale dans le Vieux-Tours.
Le musée est notamment connu pour ses collections variées qui vont de l'Antiquité à l'art contemporain. Il est également réputé pour son jardin à la française, pour abriter Fritz, un éléphant d'Asie empaillé, et son cèdre du Liban classé. Le site est classé au titre des monuments historiques depuis 1983.
Historique
Les premiers évêques de la ville de Tours avaient choisi de s’installer à proximité de la cathédrale, dans un palais construit sur le rempart du IVe siècle dont subsiste encore aujourd'hui des traces, notamment la tour d'angle.
Un autre vestige de cette période est une chapelle adossée au palais des archevêques datant du IVe siècle et reconstruite en 591 sur ordre de Grégoire de Tours. Cet édifice fut transformé au XIIe siècle et en partie détruit au XVIIe siècle lors des aménagements du nouveau palais archiépiscopal de MgrBertrand d'Eschaud.
Au XIIe siècle fut bâtie l’aile dite du Synode. Constamment transformée au cours des siècles, cette immense salle où se rassemblèrent à deux reprises (1468 et 1484) les états généraux du royaume de France est l’un des lieux historiques les plus évocateurs de l’histoire de Touraine.
Mgr Rosset de Fleury paracheva l’ensemble grâce à la construction du palais à fronton et attique et l’aménagement des terrasses dont la courbe suit le tracé de l’amphithéâtre romain. Enfin, Mgr de Conzié fit élever en 1775, à la place des anciennes écuries, l’imposant portail et l’hémicycle de la cour d’honneur. Il transforma en chapelle archiépiscopale l’ancienne salle du Synode et fit exécuter à cet effet une colonnade à l’antique.
Après 1789, le palais des Archevêques devient théâtre, école centrale, bibliothèque, puis par arrêté départemental du et à l’énergie passionnée du fondateur de l’école de dessin de la Ville, Charles-Antoine Rougeot et de son gendre, Jean-Jacques Raverot, devient dépôt des œuvres saisies à la Révolution. Un premier musée ouvre au public le .
Sous l’Empire et durant tout le XIXe siècle, les bâtiments sont à nouveau affectés à l’archevêché. Les œuvres quittent donc ce lieu et déménagent dans des locaux provisoires, dans l’ancien couvent de la Visitation, puis dans l’ancienne Intendance, avant que ne soit inauguré en 1828 un bâtiment créé spécialement pour accueillir le musée sur la place des Arts en bord de Loire.
Ce n’est qu’en 1910, date à laquelle la ville devient propriétaire des lieux, que les collections réintègrent l’ancien palais archiépiscopal. Le site est d’une importance capitale pour l’histoire de l’antique Caesarodunum ; le musée abrite en ses souterrains une inscription lapidaire à la gloire des Turones.
Gaëtan Cathelineau (1787-1859), élève et ami de Jacques-Louis David, professeur de dessin au collège royal de Tours, lègue une cinquantaine de tableaux de peintres anciens, dont le seul Hubert Robert incontestable de la collection, Cascade sous un pont en ruines, et un Tobie et l’ange de Louis Cretey.
En 1874, Charles-Calixte Schmidt, restaurateur de peinture et professeur de dessin, né à tours en 1814 et mort à Rochecorbon en 1875, lègue à la Ville de Tours, moyennant une pension viagère de 1 000 francs par an, des meubles, des céramiques, des émaux — en particulier La Femme mal dressée de Jean Laudin, pièce intéressante par la qualité de l’exécution et la particularité du sujet — et des tableaux, dont l’Enlèvement d’Hélène de Frans Francken, le Portrait d’homme de Giovanni Battista Moroni, l’Adoration des Mages de Sebastiano Conca, le portrait présumé de Louis-François Aubert, peintre en émail du le Jeune Roi de Jean-Baptiste Perronneau, les deux Paysage d'Antonio Francesco Peruzzini et bien d’autres œuvres de grande qualité.
Avant sa mort en 1951, le poète et romancier André Foulon de Vaulx lègue une grande partie de la collection de mobilier et de tableaux de son père au musée des Beaux-Arts de Tours.
En 1972, après la mort de l'abbé Raymond Marcel, le musée reçoit sa collection d'œuvres d'art constituée d'une douzaine de sculptures et tableaux de la Renaissance.
Collections
Peinture
Le musée conserve une collection de peintures importante et assez homogène, ponctuée par plusieurs chefs-d'œuvre dont notamment les deux tableaux d'Andrea Mantegna provenant de la prédelle du retable de San Zeno (le dernier des trois éléments de la prédelle, La Crucifixion, étant conservé à Paris au musée du Louvre).
Primitifs italiens et peinture de la Renaissance italienne
Service Jeune-Public du musée des Beaux-Arts de Tours avec les lycées d'Indre-et-Loire
Le service jeune public du musée des Beaux-Arts de Tours travaille avec des lycées publics et privés de la métropole de Tours, notamment à travers le programme de seconde pour l'enseignement d'exploration Littérature-Société et Patrimoine.
Par ailleurs, le musée des Beaux-Arts de Tours est en relation avec d'autres établissements comme les écoles primaires. En effet, le musée leur propose différentes activités sur de nombreux thèmes comme l'Antiquité et la peinture italienne.