Musée Marmottan Monet

Musée Marmottan Monet
Vue au croisement de la rue Louis-Boilly et de l'avenue Raphaël.
Informations générales
Nom local
Musée Marmottan MonetVoir et modifier les données sur Wikidata
Type
Ouverture
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Site web
Collections
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Bâtiment
Architecte
Localisation
Pays
France
Commune
Adresse
2, rue Louis-Boilly
75016 Paris
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Le musée Marmottan, devenu musée Marmottan Monet dans les années 1990, est un musée des beaux-arts situé à Paris. Il présente notamment une collection d’objets d’art et de tableaux du Premier Empire, ainsi que des œuvres de peintres impressionnistes dont la plus grande collection au monde d'œuvres de Claude Monet.

Situation et accès

Jardin.

Le musée est situé dans le 16e arrondissement de Paris à proximité du jardin du Ranelagh.

L’entrée principale est au 2, rue Louis-Boilly.

Le site est desservi par la ligne 9 à la station de métro La Muette. Les gares de l’avenue Henri-Martin et de Boulainvilliers de la ligne C se situent également à proximité.

Historique

Côté avenue Raphaël.

Le musée a pour origine le don par l'historien d'art Paul Marmottan de son hôtel particulier et de ses collections de la Renaissance et de l'époque napoléonienne à l'Académie des Beaux-Arts en 1932.

En 1882, un pavillon de chasse situé près du bois de Boulogne, appartenant à la famille du duc de Valmy, est acheté par Jules Marmottan et transformé en hôtel particulier par son fils Paul Marmottan. L'hôtel héberge alors une collection de premier plan du père, passionné par le Moyen Âge et la Renaissance, et de son fils Paul, passionné par le Premier Empire. À sa mort, en 1932, Paul Marmottan lègue son hôtel et ses collections à l'Académie des Beaux-Arts qui en fait un musée qui s'ouvre au public en 1934[1].

Durant près d’un siècle, le musée a bénéficié de legs et de donations d’une envergure sans égale, notamment en 1957 lorsque Victorine Donop de Monchy donne définitivement au musée les onze tableaux impressionnistes (dont Impression, soleil levant) qui lui restent de son père Georges de Bellio. En 1966, Michel Monet, dernier descendant direct de Claude Monet, lègue la collection personnelle de tableaux et 89 peintures de son père. L’architecte académicien et conservateur du musée, Jacques Carlu, fait alors construire sous le parc de l'hôtel une salle pour recevoir cette collection, inspirée de celle des grandes décorations du musée de l'Orangerie et inaugurée en 1970[2].

En 1980, Daniel Wildenstein offre la collection d'enluminures de son père Georges Wildenstein. En 1985, la fille adoptive d'Henri Duhem donne également l'ensemble de la collection de tableaux de son père au musée. En 1993, les petits-enfants de Berthe Morisot, Denis et Annie Rouart, lèguent leur collection par l'intermédiaire de leur fondation (25 toiles, une cinquantaine d'aquarelles et la collection d'impressionnistes de leur aïeule). Cela fait de ce musée le dépositaire du premier fonds mondial d’œuvres de Claude Monet et de Berthe Morisot[3].

Le , neuf tableaux impressionnistes sont volés en plein jour à la suite d'un vol à main armée, dont quatre Monet (notamment son célèbre Impression, soleil levant), et deux Renoir. Le groupe de voleurs, appelés plus tard le « gang d'Aubervilliers », les revend à Shinichi Fujikuma, un Japonais en relation avec les yakuzas, qui est arrêté en 1987 et toutes les toiles sont retrouvées en à Porto-Vecchio chez un bandit corse[4],[5].

Collections

Collections Jules et Paul Marmottan

Les collections de Paul Marmottan, léguées en 1932 avec l'hôtel particulier qui abrite le musée, comportent des œuvres de peintres primitifs italiens, allemands ou flamands (Michel Haider) ainsi que des sculptures, des tapisseries et des vitraux anciens. La majeure partie des collections est cependant consacrée à l'art du Premier Empire avec un riche ensemble de meubles (Jacob, Bellangé, Thomire, Feuchère...), sculptures (Canova, Chaudet, Chinard, Pajou...), objets d'arts, peintures... parmi lesquelles des œuvres des plus grands artistes de la période comme David, Ingres, Gros, Girodet, Fabre, Boilly et dans sa galerie de portraits, François Gérard, Louis Gauffier, Carle Vernetetc.

Donation Duhem

Peintre et collectionneur du Nord de la France, Henri Duhem (1860-1941) constitua avec son épouse Marie Duhem, née Sergeant, une collection d’œuvres majeures. Jusqu'à sa mort survenue en 1941, il vécut entouré des soins prodigués par une nièce de sa femme, Nelly Sergeant, qui devint son unique héritière.

Soucieuse de perpétuer la mémoire des deux artistes et de répondre aux vœux d'Henri et de Marie Duhem, Nelly Sergeant-Duhem légua l'ensemble de leur collection à l'académie des Beaux-Arts en 1985.

Cette collection comprend plus de cent peintures, aquarelles et bronzes d'artistes français des XIXe siècle et XXe siècle : Eugène Boudin, Jules Breton, Eugène Carrière, Jean-Baptiste Camille Corot, Paul Gauguin, Albert Lebourg, Claude Monet... ainsi que de Rembrandt.

Enluminures

Transférée au premier étage depuis le , la salle Georges Wildenstein regroupe un ensemble exceptionnel d'enluminures des écoles françaises, italiennes, flamandes et anglaises du XIIIe au XVIe siècle, certaines de la main de peintres célèbres comme Sano di Pietro, Jean Fouquet, Jean Bourdichon ou Giulio Clovio.

Claude Monet

Claude Monet, Impression, soleil levant, 1872.

Le musée possède la plus importante collection d'œuvres de Monet au monde (94 toiles, 29 dessins, 8 carnets de dessins, ses palettes, ses lettres, des photographies, des objets personnels). Toute la carrière du maître de l'impressionnisme est retracée à travers ses peintures et ses dessins. Certaines de ses œuvres les plus célèbres sont exposées au musée, qui porte aujourd'hui son nom : notamment le célèbre Impression, soleil levant, qui est la première peinture proprement impressionniste (et qui a d'ailleurs donné son nom au mouvement), Sur la plage à Trouville de 1870, le Portrait de Poly de 1886, les Pont japonais, La Barque de 1887, Londres. Le Parlement. Reflets sur la Tamise de 1905, la Cathédrale de Rouen, effet de soleil, fin de journée et les Nymphéas de 1916 à 1919.

Les impressionnistes

Autour de Claude Monet, tous les grands maîtres de la peinture impressionniste, mais aussi postimpressionniste, sont présents ainsi que d'autres peintres moins connus du grand public, contribuant à faire du musée Marmottan-Monet l'un des plus complets au monde pour ces deux mouvements majeurs de l'art du XIXe siècle. Au fil des salles, on retrouve des œuvres d'Eugène Boudin, Johan Barthold Jongkind, Camille Corot, Caillebotte, Degas, Manet, Berthe Morisot, Pissarro, Armand Guillaumin, Auguste Renoir, Auguste Rodin, Alfred Sisley, Paul Gauguin, Paul Signac, Albert Lebourg, Henri Lebasque...

Berthe Morisot

Grâce aux legs des petits-fils de l'artiste Denis et Julien Rouart et de leurs épouses en 1993 et 1996, le musée possède la plus importante collection mondiale d'oeuvres de Berthe Morisot, élève de Corot et femme d'Eugène Manet, lui-même frère d'Édouard Manet. Le musée conserve ainsi 81 œuvres de l’artiste entre peintures, aquarelles, pastels et dessins, outre un dépôt de sept carnets de dessins.

On retrouve notamment dans la collection Au bal de 1874, Eugène Manet et sa fille dans le Jardin de Bougival de 1881 ou encore Le Cerisier de 1891[6].

Expositions temporaires

  • Du au  : « Les impressionnistes en privé ».
  • Du au  : « La Toilette : naissance de l’intime ».
  • Du au  : « Villa Flora, les temps enchantés ».
  • Du au  : « L'art et l'enfant : chefs-d'œuvre de la peinture française ».
  • Du au  : « Hodler, Monet, Munch : peindre l'impossible».
  • Du au  : « Pissaro : le premier des impressionnistes ».
  • Du au  : « Monet collectionneur ».
  • Du au  : « Corot : le peintre et ses modèles ».
  • Du au  : « Collections privées : un voyage des impressionnistes aux fauves ».
  • Du au  : « L’Orient des peintres : du rêve à la lumière ».
  • Du au  : « Mondrian figuratif ».
  • Du au  : « Cézanne et les maîtres : rêves d'Italie ».
  • Du au  : « L'heure bleue de Peder Severin Krøyer».
  • Du au  : « Julie Manet : la mémoire impressionniste ».
  • Du au  : « Le théâtre des émotions ».
  • Du au  : « Face au Soleil : un astre dans les arts ».
  • Du au  : « Néo-romantiques : un moment oublié de l'art moderne, 1926-1972 ».
  • Du au  : « Graver la lumière : l'estampe en 100 chefs-d'œuvre, de Dürer à Picasso ».
  • Du au  : « Berthe Morisot et l'art du XVIIIe siècle »[7].

Gestion et politique culturelle

La vente par le musée d'une partie de sa collection de meubles, entre 1970 et les années 2000, fait l’objet d’une vive polémique[8].

Direction

Le directeur du musée est un membre de l'Académie des beaux-arts, élu par ses pairs.

Fréquentation

  • Entre 2013 et 2018, le musée a attiré plus de deux millions de visiteurs[9].

Galerie

Notes et références

  1. Dominique Auzias, Jean-Paul Labourdette, Les 100 plus beaux musées de France, Petit Futé, , p. 108.
  2. « Le musée Marmottan inaugure ses nouveaux aménagements », Le Monde, 4 juin 1971.
  3. Marianne Mathieu, Claire Durand-Ruel Snollaerts, Richard R. Brettell, Les Impressionnistes en privé. Cent chefs-d'œuvre de collections particulières, Hazan, , 216 p..
  4. Marc Lefrançois, Histoires insolites des Chefs-d'œuvre, City Edition, , p. 123.
  5. Serge Garde, Valérie Mauro et Rémi Gardebled, Guide du Paris des faits divers. Du Moyen Âge à nos jours, Le Cherche Midi, 2004, p. 255.
  6. « Berthe Morisot », sur Musée Marmottan Monet (consulté le )
  7. Valérie Oddos, « Berthe Morisot, une peintre impressionniste amoureuse de l'art du XVIIIe siècle, au musée Marmottan à Paris », sur Franceinfo.fr,
  8. Didier Rykner, « Comment l’Académie des Beaux-Arts bafoue le legs de Paul Marmottan », La Tribune de l'Art du 1er février 2013. et « Nouveaux éléments sur les ventes du Musée Marmottan », La Tribune de l'Art du 4 février 2013.
  9. « Patrick de Carolis reconduit à la direction du musée Marmottan Monet », Connaissance des arts , 19 décembre 2017.

Bibliographie

  • Hector Lefuel, Catalogue du musée Marmottan, Institut de France / Académie des Beaux-Arts, 1934.

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

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