Martial Valin

 Martial Valin
Martial Valin
Martial Valin à droite face à Charles de Gaulle, Philippe de Scitivaux et René Mouchotte.

Nom de naissance Martial Henri Valin
Naissance
Limoges (France)
Décès (à 82 ans)
Neuilly-sur-Seine (France)
Origine Français
Allégeance Drapeau de la France France
Arme Aviation
Grade Général d'armée aérienne
Années de service 19171957

Emblème
Liste des Compagnons de la Libération

Martial Valin (né le à Limoges – mort le à Neuilly-sur-Seine) est un général d'armée aérienne français, commandant des Forces aériennes françaises libres de juillet 1941 à juin 1944, puis chef d'état-major général de l'armée de l'air française d'octobre 1944 à . Martial Henri Valin est Compagnon de la Libération[1].

Biographie

Martial Valin naît dans le centre de la France, à Limoges (Haute-Vienne). Pendant la Première Guerre mondiale, il s’engage dans les rangs de l’armée française et rejoint le 4e régiment de dragons en 1917[1].

Il réussit au printemps 1917 le concours d’entrée de l’école d’officiers de Saint-Cyr. En , il rejoint, avec le grade d’aspirant, le 3e régiment de chasseurs d'Afrique avec lequel il prend part à la bataille de l'Aisne qui suit la bataille du Chemin des Dames ; il y est gazé.

Après la guerre, il sert comme sous-lieutenant au 16e régiment de dragons en 1919, puis, en 1920, passe un an à l’école de cavalerie de Saumur[2].

Promu lieutenant, il est affecté au 21e régiment de spahis marocains au Levant français puis rejoint le 22e régiment de spahis marocains au Maroc ; avec cette unité, il participe à la guerre du Rif en 1925. Il rejoint l’année suivante à Rambouillet le 4e régiment de hussards dépendant de la quatrième brigade de cavalerie légère.

De la cavalerie à l’arme aérienne

C’est en 1926 que Martial Valin choisit l’armée de l’air ; d’abord observateur (1927)[2],[1], il passe pilote dès 1928 et se spécialise dans le bombardement et le vol de nuit.

Promu capitaine en 1929, commandant d'escadrille, il est nommé à l'état-major de la 12e brigade aérienne à Chartres (future base aérienne 122 Chartres-Champhol), au milieu des années 1930 ; il rejoint ensuite le troisième bureau de l’état-major général de l’armée de l’air.

Nommé commandant, affecté à la 33e escadre aérienne en 1938, il vole en 1939 sur Potez 63[1].

Affecté à la mission militaire française à Rio de Janeiro au début de 1940, il rallie la France libre, mais ne peut rejoindre le Royaume-Uni qu’au début de 1941. Il remplace le vice-amiral Muselier qui a commencé à former les FAFL dès . Il lui succède et en devient le chef en [2]. Il crée aussitôt les groupes de chasse Île-de-France et Alsace et les groupes de bombardement Bretagne et Lorraine.

Général de brigade aérienne en , il prend alors des responsabilités politiques, en étant nommé au Comité national français en qualité de commissaire aux Forces aériennes[1]. Jusqu’en 1944, Valin réorganise successivement le transport aérien militaire français, puis, les unités de parachutistes, à cette époque rattachés à l’armée de l’air.

Envoyé en France, Valin prend la tête de quelques milliers de FFI et participe à la libération de Paris en [1].

Promu au grade de général de corps aérien en 1945, il est nommé en chef de la délégation militaire française au comité d’état-major des Nations unies. Il occupe après le poste d’inspecteur général de l’armée de l’air où il demeure jusqu'en 1957.

En 1961, le général Martial Valin, remet à la résistante et chanteuse Joséphine Baker, les insignes de la Légion d’honneur et la Croix de guerre avec palme[3].

Martial Valin meurt le à Neuilly-sur-Seine, dans les Hauts-de-Seine, à la Fondation Galignani. Ses funérailles ont lieu dans la cour d'honneur de l’hôtel des Invalides. Il est inhumé dans sa ville de naissance, au cimetière de Louyat à Limoges.

Grades

Décorations

Décorations françaises

Principales décorations étrangères

Hommages

  • Boulevard du Général-Martial-Valin à Paris (une partie du boulevard Victor sur les Maréchaux, renommé ainsi en 1987)
  • Quelques autres villes ont nommé une voie publique en sa mémoire dont Limoges, sa ville natale, avec une avenue du Général-Valin, Feytiat, une commune de la banlieue limougeaude, avec une avenue Martial-Valin et Chartres avec une allée du Général Martial-Valin.
  • La promotion 2013 de l'École de l'air de Salon-de-Provence porte son nom.
  • Un des bâtiments de la BA 701 de Salon-de-Provence porte son nom.

Notes et références

  1. a b c d e f g et h « Martial VALIN », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le )
  2. a b et c Martial Valin (1898-1980) sur FranceLibre.net
  3. https://www.irsem.fr/data/files/irsem/documents/document/file/2055/12_avril_1975.pdf
  4. « - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • Alain Alexandra, Pascal Gallien, Agnès Chablat-Beylot, et Service historique de l'armée de l'air française, Le général d'armée aérienne Martial Valin 1898-1980 : Répertoire numérique détaillé, département de l'armée de l'air, sous-série 10 Z (Archives de la Défense) (ISBN 2-11-095136-2, présentation en ligne)
  • Martial Valin et François Sommer, Les sans-culottes de l'air, Histoire du groupe Lorraine, éditions Robert Laffont,

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